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Une carte du taux de chômage détaillé par province espagnole (infographie : ABC)

Au troisième trimestre de l’année 2017, l’Espagne a de nouveau enregistré de bons résultats sur le front de l’emploi puisque notre voisin ibérique a, pour la première fois depuis l’année 2009, dépassé les 19 millions de personnes occupées, selon les données fournies ce jeudi 26 octobre par l’Enquête de Population active (EPA). Ainsi, entre juin et septembre 2017, le chômage a baissé de 182 600 personnes, pour atteindre un chiffre toujours inquiétant d’un peu plus de 3,7 millions d’Espagnols sans emploi. Le taux de chômage de notre voisin pyrénéen est donc tombé à 16,38 %, son chiffre le plus bas depuis 2008. Ce troisième trimestre de l’année en cours a été marqué par la création de 235 900 emplois (soit 1,2 % de plus que lors du troisième trimestre de l’année 2016) et le mois de septembre dernier s’est donc achevé avec 19 049 200 personnes occupées dans le pays. Ce sont surtout les services (236 400 nouveaux emplois) qui tirent les chiffres du chômage à la baisse outre-Pyrénées, même si l’industrie n’est pas en reste (34 100 emplois), tout comme le secteur de la construction (21 000 postes créés). L’emploi à temps complet a aussi augmenté durant le trimestre.

Ces bons chiffres masquent mal de grandes inégalités régionales et le maintien d’une fracture entre le Nord et le Sud de l’Espagne, le premier présentant un taux de chômage généralement plus faible que le second. L’Andalousie continue ainsi à être le grand « réservoir » de personnes sans emploi déclaré dans le pays et les trois provinces espagnoles avec le plus fort taux de chômage sont celles de Cordoue (30,2 % de la population active), Almería et Cadix (qui présentent toutes deux un taux de 27,6 %). Les provinces de Jaén et Grenade les suivent avec 27 % de la population active sans emploi à la fin du mois de septembre 2017. Ce n’est qu’ensuite que l’on quitte l’Andalousie, avec la province de Badajoz (Estrémadure), dont le taux de chômage atteint les 26,2 %, mais l’on retourne immédiatement dans l’extrême Sud avec la province de Huelva (25,9 %) et celle de Séville (23,5 %). Viennent ensuite dans le classement les provinces de Las Palmas de Grande Canarie (23,5 %), de Ciudad Real, en Castille-La Manche (22,2 %), de Cáceres, en Estrémadure (22,2 %), de Málaga, en Andalousie (20,9 %), de Santa Cruz de Ténérife, aux Canaries (20 %) et de Valence, dans la Communauté de Valence (18,8 %).

Au contraire, dans le Nord, l’on trouve la province de Huesca (Aragon), qui présente le plus faible taux de chômage du pays (6,2 %), avec 101 000 personnes occupées et seulement 7 000 chômeurs. Le tourisme et le secteur agricole sont en plein essor dans la région. C’est la province de Soria (Castille-et-León) qui occupe la deuxième marche du podium avec un taux de chômage de 8,2 % – mais la population provinciale est très âgée et l’on n’y rencontre que 50 000 personnes encore en âge de travailler. La province de Guipuscoa (Pays basque) est troisième, avec 8,7 % de taux de chômage, suivie des îles Baléares (9,2 %) et de la province, en Castille-et-León (10,2 %). Viennent ensuite la Navarre (10,5 %), la province de Ségovie, en Castille-et-León (10,7 %), la province d’Alava, au Pays basque (10,9 %), de celle de Lugo, en Galice (11,1 %), celle de Lérida, en Catalogne (11,4 %), celle de Saragosse, en Aragon (11,5 %), celle de Gérone, en Catalogne (12,1 %) et la Communauté de Madrid (12,5 %). À titre indicatif, la province de Barcelone affiche un taux de chômage de 12,6 %.

Sources : http://www.abc.es/economia/abci-numero-parados-baja-182600-personas-durante-tercer-trimestre-201710260902_noticia.html et http://www.abc.es/economia/abci-mapa-paro-espana-peores-y-mejores-provincias-para-encontrar-trabajo-201710261116_noticia.html