L’Espagne aspire à présider ou intégrer deux organismes qui dépendent de l’ONU

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Le chef de la délégation espagnole à l’Organisation des Nations unies, Juan Sebastián de Erice (à gauche), aux côtés de José María de Areilza, alors ambassadeur d’Espagne aux États-Unis d’Amérique, lors de la cérémonie d’entrée de l’Espagne à l’ONU, en 1955 (photographie : Nueva Tribuna)

La réélection de Mariano Rajoy au poste de président du gouvernement en octobre 2016 a permis au nouvel exécutif espagnol de rattraper le temps perdu en matière de politique étrangère, notamment en remplaçant de nombreux ambassadeurs dans le monde. Conformément à son plan de retour en force de l’Espagne sur la scène internationale, l’homme fort du conservatisme ibérique vise désormais la présidence de certains organismes internationaux pour l’un de ses compatriotes. Au sein du système des Nations unies, Fernando Arias, actuel ambassadeur d’Espagne aux Pays-Bas, souhaite devenir directeur général de l’Organisation pour l’Interdiction des Armes chimiques (OIAC), récipiendaire du prix Nobel de la paix en 2013.

Représentant de l’Espagne auprès de cet organisme depuis 2014, Fernando Arias a également été ambassadeur de son pays auprès de l’ONU de 2012 à 2014 après avoir joué ce rôle en Mauritanie et en Bulgarie. Il pourrait substituer à la tête de l’OIAC le Turc Ahmet Üzümcü à partir de 2018 mais il devra triompher de la candidature sud-coréenne, danoise, hongroise et peut-être russe pour ce faire. Par ailleurs, Mariano Rajoy espère que l’Espagne pourra faire partie du Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies pour la période 2018-2020.

Source : http://abcblogs.abc.es/luis-ayllon/public/post/un-espanol-aspira-a-dirigir-la-organizacion-para-la-prohibicion-de-armas-quimicas-16721.asp/

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Álvaro Nadal s’est déplacé à Moscou pour intensifier les relations économiques hispano-russes

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Le ministre espagnol de l’Énergie, du Tourisme et du Numérique, Álvaro Nadal (au centre, à droite), en face du ministre russe de l’Énergie, Alexander Novak (photographie : Europa Press)

C’est ce lundi 29 mai que le ministre espagnol de l’Énergie, du Tourisme et du Numérique, Álvaro Nadal, s’est déplacé à Moscou afin de présider la Commission mixte intergouvernementale hispano-russe de Coopération économique et industrielle en compagnie de son homologue ruse, Alexander Novak. Il s’agit pour Madrid de relancer et d’intensifier les relations commerciales entre les deux pays car elles ont quelque peu souffert des sanctions décrétées par les États-Unis d’Amérique et l’Union européenne à l’encontre de la Fédération de Russie. Les deux pays, qui sont de taille économique comparable, ont connu au cours des premiers mois de l’année 2017 une accélération de leurs échanges avec des exportations espagnoles vers la Russie en progression de 31 % et des ventes russes à l’Espagne qui ont augmenté de 57 % entre janvier et février (par rapport aux deux premiers mois de l’année 2016).

Divisée en cinq groupes de travail (qui concernent la coopération économique et les investissements, la coopération spatiale, l’énergie, le transport et le tourisme), cette commission mixte a aussi fait le bilan de l’année bilatérale hispano-russe en matière de tourisme. Un accord a d’ailleurs été signé par Nadal et Novak afin de faire de l’Espagne le principal partenaire stratégique de Moscou dans le domaine du développement touristique. En 2016, un peu plus d’un million de Russes ont visité l’Espagne (+ 2,2 % par rapport à 2015) tandis qu’un peu plus de cent mille touristes espagnols se sont rendus dans le pays des tsars (+9,5 % par rapport à 2015).

Source : http://www.lamoncloa.gob.es/serviciosdeprensa/notasprensa/minetur/Paginas/2017/290517nadalrusia.aspx

La Généralité de Catalogne veut abréger le plus possible les débats parlementaires sur l’indépendance de la région

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Le président de la Généralité de Catalogne, Carles Puigdemont, sur un pont de la ville de Gérone (photographie : Sueldos públicos)

Fidèle à sa conception très particulière de la démocratie (qui ressemble fort à une tyrannie), le président de la Généralité de Catalogne, Carles Puigdemont, veut limiter et abréger au maximum les débats sur l’indépendance de la communauté autonome au Parlement région (Parlament). C’est ainsi qu’il veut enclencher une adoption des textes sur la séparation d’avec le reste de l’Espagne après une lecture unique, afin de laisser le moins d’espace possible aux partis opposés à l’indépendance. Les lois de « déconnexion » que défendent les indépendantistes pourraient aussi être votées dans le cadre d’une procédure d’urgence.

Les séances de discussion au Parlament débuteront le 15 août prochain (et non pas le 1er septembre, comme c’était prévu à l’origine), réduisant ainsi les vacances parlementaires pour tenter de précipiter les débats. La Candidature d’Unité populaire (CUP) – parti séparatiste de gauche « radicale » qui soutient la coalition indépendantiste Junts pel Sí (« Ensemble pour le Oui ») – propose aussi d’ignorer purement et simplement les amendements qui pourraient éventuellement exiger le retrait des lois de « déconnexion » au motif qu’elles sont inconstitutionnelles. De quoi préparer une république bananière et dictatoriale…

Source : http://www.abc.es/espana/abci-recorte-democratico-independentistas-201705290258_noticia.html#ns_campaign=rrss-inducido&ns_mchannel=abc-es&ns_source=fb&ns_linkname=noticia.foto&ns_fee=0

La firme espagnole Tubacex signe un gros contrat avec l’Iran

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Le président régional du Pays basque, Íñigo Urkullu, en visite dans l’usine Tubacex d’Amurrio (photographie : Tubacex et El Correo)

Depuis la reprise du commerce et des négociations de toute nature avec l’Iran, l’Espagne a cherché à se repositionner sur un marché qu’elle connaissait plutôt bien et auprès d’autorités qui lui ont fourni du pétrole pendant longtemps. La semaine dernière a ainsi été marquée par la signature d’un contrat entre le secteur public iranien et l’administrateur du réseau ferroviaire espagnol ADIF afin de moderniser le transport par train dans ce pays. Quelques jours plus tard, c’est l’entreprise industrielle Tubacex, sise à Llodio, dans la province d’Alava (Pays basque), qui est devenue la première compagnie internationale à signer un contrat ferme dans le secteur du gaz et du pétrole en Iran depuis la levée des sanctions américaines et européennes.

Spécialisée dans la production de tuyaux et conduits sans soudure en acier inoxydable et en alliages à base de nickel, cette firme a ainsi vendu pour 556 millions d’euros de produit à l’Iran. Cette opération a été rendue possible grâce aux garanties données à Tubacex par une institution espagnole de tout premier ordre, la Compagnie espagnole d’Assurance de Crédits à l’Exportation (CESCE).

Source : http://www.abc.es/economia/abci-tubos-espanoles-para-petroleo-iran-201705280126_noticia.html

 

L’été 2017 verra la création d’environ 1,3 million d’emplois en Espagne

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Des touristes asiatiques devant le Palais royal de Madrid (photographie : Guetty et OK Diario)

Les mois d’été, marqués par la saison touristique la plus importante de l’année, sont traditionnellement très favorables au marché de l’emploi en Espagne puisqu’ils permettent de réduire significativement le chômage, même si la plupart des contrats de travail signés sont temporaires. L’année 2017 devrait être encore meilleure sur ce front puisque, selon un rapport publié par la firme suisse de ressources humaines Adecco, environ 1,3 million d’emplois seront créés outre-Pyrénées, soit 12 % de plus qu’à l’été 2016. Les femmes et les chômeurs de longue durée devraient être particulièrement concernés.

Ces nouveaux emplois seront très inégalement répartis sur le territoire espagnol, puisqu’un poste de travail sur deux sera créé dans seulement trois communautés autonomes (Andalousie, Catalogne, Communauté de Madrid). En termes relatifs, cependant, les plus fortes augmentations par rapport à l’été 2016 seront ressenties en Cantabrie (+ 25 % de contrats), dans les îles Baléares (+ 20 %) et en Castille-La Manche (+ 17 %). Le commerce, le tourisme, l’hôtellerie, les transports, la logistique, l’industrie agroalimentaire et même certains secteurs industriels seront théoriquement les domaines les plus concernés par cette hausse de l’emploi en Espagne.

Source : http://www.abc.es/economia/abci-campana-verano-crearan-1300000-empleos-12-por-ciento-mas-2016-201705291119_noticia.html

 

Pedro Sánchez appelle Mariano Rajoy pour le soutenir face à l’indépendantisme catalan

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Le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy (à gauche), et le premier secrétaire du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), Pedro Sánchez, lors de la signature du pacte national contre djihadisme, en 2015 (photographie : Libertad Digital)

C’est une nouvelle plutôt surprenante étant donné les affinités politiques du nouveau premier secrétaire général du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) : Pedro Sánchez a personnellement appelé ce lundi 29 mai le président du gouvernement, Mariano Rajoy, pour l’assurer du soutien de sa formation face aux récents développements de l’indépendantisme catalan. Selon les sources consultées par le quotidien conservateur ABC, l’homme « fort » de la social-démocratie espagnole a ainsi expliqué que les socialistes prendraient toujours la « défense de la légalité et de la Constitution face à toute tentative de violation ».

Des termes très généraux qui demandent encore des actes concrets, étant donné que le PSOE de Pedro Sánchez a régulièrement fait parler de lui pour ses tentatives d’alliance avec les partis séparatistes catalans (Parti démocratique de Catalogne, Gauche républicaine de Catalogne). Il s’agit néanmoins d’une première conversation intéressante entre les deux hommes suite à la réélection de Sánchez à la tête du PSOE il y a un peu plus d’une semaine.

Source : http://www.abc.es/espana/abci-sanchez-llama-rajoy-y-brinda-apoyo-contra-referendum-ilegal-cataluna-201705291332_noticia.html

La Banque d’Espagne possède les deux tiers de la dette catalane

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Luis María Linde, gouverneur de la Banque d’Espagne depuis 2012 (photographie : Congrès des députés)

Très dépendante de l’État central espagnol, notamment via le Fonds de Liquidité aux Autonomies (FLA) – qui permet aux différentes régions espagnoles de s’endetter à des taux très faibles (voire nuls) auprès du Trésor public espagnol quand elles ne peuvent plus le faire auprès des marchés financiers -, la Catalogne a terminé l’année 2016 avec une dette publique totale d’un peu plus de 75 milliards d’euros. Sur cette somme, près de 9 milliards d’euros correspondent à des dettes contractées auprès d’organismes financiers espagnols privés.

Mais environ 66 % de cet endettement (soit un peu plus de 50 milliards d’euros) sont liés à l’État espagnol et donc, in fine, à la Banque d’Espagne. De façon globale, les communautés autonomes espagnoles dépendent toujours plus de l’État central pour leur financement et la Catalogne n’échappe pas à la règle. Le vice-président de la Généralité, Oriol Junqueras, a déjà fait savoir qu’il poursuivrait l’odieux chantage auquel sont habitués les séparatistes en menaçant de ne pas rembourser cette dette si l’État refuse d’accepter l’idée d’une indépendance de la région. Cela en dit en tout cas long sur les capacités de financement propres d’une Catalogne hypothétiquement indépendante.

Source : http://www.mediterraneodigital.com/finanzas/finanzas2/el-banco-de-espana-avisa-el-estado-cubre-ya-el-66-de-la-deuda-de-cataluna.html

Le gouvernement espagnol obtient sa dernière signature pour faire passer le budget modifié de 2017

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Mariano Rajoy dans son bureau du palais de La Moncloa (photographie : La Moncloa et Zoom News)

Suite aux longues et coûteuses négociations entre le gouvernement conservateur présidé par Mariano Rajoy et plusieurs partis politiques présents au Congrès des députés, dont le Parti nationaliste basque (PNV) et Nueva Canarias (NC), l’exécutif a obtenu sa dernière signature (celle du député de cette dernière formation, Pedro Quevedo) pour être assuré de faire passer au Parlement son projet de budget modifié pour l’année 2017. C’est à l’issue d’une réunion de plusieurs heures entre Pedro Quevedo ; la vice-présidente du gouvernement, ministre de la Présidence et des Administrations territoriales, Soraya Sáenz de Santamaría ; le ministre des Finances et de la Fonction publique, Cristóbal Montoro ; et le ministre de l’Énergie, du Tourisme et du Numérique, Álvaro Nadal que l’accord final avec Nueva Canarias a été trouvé.

C’est ce dimanche 28 mai que le bureau politique de NC a approuvé ce pacte qui permettra au Parti populaire de faire avancer la présence législature. Il doit en effet obtenir un vote favorable de la part de 176 des 350 députés de la chambre basse. Il dispose lui-même de 134 élus et s’est assuré le soutien de Citoyens (32 sièges), du PNV (5 élus), de la Coalition canarienne (1 députée), de NC (1 siège), de l’Union du Peuple navarrais (2 élus) et de Foro Asturias (1 élu), soit tout juste le nombre nécessaire.

Sources : https://www.elimparcial.es/noticia/178047/nacional/solo-falta-la-firma:-nueva-canar$ias-da-el-si-a-los-presupuestos.html et http://www.abc.es/espana/canarias/abci-nueva-canarias-si-definitivo-presupuestos-rajoy-201705281457_noticia.html

Des dizaines de « Mossos d’Esquadra » catalans demandent à passer dans les rangs de la police nationale espagnole

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Deux Mossos d’Esquadra (photographie : Alerta Digital)

L’annonce de la tenue d’un référendum (illégal et illégitime) séparatiste en Catalogne à l’automne 2017 ainsi que les révélations par voie de presse de la préparation d’une loi « de transition » ont des effets pour le moins inattendus dans la communauté autonome. C’est la police régionale catalane (les Mossos d’Esquadra) qui s’inquiète désormais de son sort dans ce cadre, puisque ses agents ont juré fidélité à la Constitution espagnole et se savent pas ce qu’il adviendra d’eux dans quelques mois.

C’est pourquoi des dizaines d’entre eux, en dépit des difficultés du transfert, ont demandé à passer dans la police nationale espagnole, soit pour des raisons idéologiques (rejet de l’indépendance catalane), soit pour des motifs personnels (proximité avec des membres de ladite police nationale), soit pour des raisons plus simplement financières (rien ne garantit qu’un hypothétique État catalan indépendant pourra payer le salaire de ses fonctionnaires étant donné le niveau d’endettement de la communauté autonome et de dépendance financière de Barcelone à l’égard de Madrid).

Source : https://okdiario.com/espana/2017/05/26/mossos-denuncian-desamparo-referendum-tenemos-miedo-represalias-nadie-nos-da-salida-1023951?utm_source=sharebuttons&utm_medium=facebook&utm_campaign=mashshare

Thales Alenia España a été choisie par l’Inde pour participer à l’un de ses programmes spatiaux

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Un décollage du lanceur indien de satellites en février 2017 (photographie : Eje Central)

La nouvelle est tombée le 3 mai dernier : la filiale espagnole de Thales Alenia a été choisie par la compagnie indienne TeamIndus afin de participer à l’un de ses programmes spatiaux. Concrètement, il s’agit de la conception d’une navette qui doit réaliser un alunissage au cours de l’année 2018 et Thales Alenia España sera chargée de concevoir le transpondeur de communications, qui transmettra des images et vidéos dudit alunissage à la Terre.

Le conseiller délégué de la firme, Eduardo Bellido, s’est félicité de la signature de ce nouveau contrat, qui s’inscrit dans le cadre d’un concours international organisé par Google et la fondation XPRIZE afin de favoriser le retour des grandes expéditions lunaires. Outre TeamIndus, quatre autres programmes sont en course dans le cadre de cette compétition : SpaceL (Israël), Moon Express (États-Unis d’Amérique), Synergy Moon (coopération internationale) et Hakuto (Japon).

Source : http://www.efefuturo.com/noticia/mision-luna-india-thales/