
Alors qu’un important incident difficilement résolu a eu lieu en février 2020 au sein de la décharge à ciel ouvert de Zaldívar, dans la province de Biscaye (Pays basque), la situation des dépotoirs outre-Pyrénées est revenue sur le devant la scène. En 2017, dernière année avec des données disponibles en la matière, notre voisin ibérique a généré 22 millions de tonnes de déchets en tout et pour tout, dont plus de 51 % sont destinés à être entreposés dans des décharges publiques. De façon générale, l’Espagne a du mal à rejoindre la moyenne des autres pays membres de l’Union européenne (UE) en matière de recyclage des déchets.
En effet, seuls 33,5 % sont correctement recyclés outre-Pyrénées, contre 46,5 % en moyenne au sein de l’UE – tandis que la Commission européenne a fixé un objectif de 60 % pour l’année 2030. De fait, selon l’UE, il existe 1 513 dépotoirs illégaux chez notre voisin pyrénéen et les associations écologistes ont tiré la sonnette d’alarme à ce sujet depuis longtemps. Certaines décharges sont particulièrement dans leur collimateur, comme celle d’Almonacid del Marquesado, dans la province de Cuenca (Castille-La Manche).