Des logements en vente à Madrid (photographie : El Economista)
Selon le rapport intitulé Relación de salarios y la compra de vivienda en 2019 (littéralement, Rapport des salaires avec l’achat de logement en 2019), élaboré et publié par l’entreprise immobilière espagnole Fotocasa et la plateforme en ligne de recherche d’emploi InfoJobs, les citoyens de notre voisin ibérique dépensent en moyenne six ans de salaire afin d’acheter leur logement principal. C’est tout du moins ce qui ressort des statistiques réalisées à partir des transactions de ce type passées entre 2015 et l’année dernière.
Sans surprise, les communautés autonomes où cette moyenne est largement dépassée sont les îles Baléares, la Communauté de Madrid (9,5 années de salaire en moyenne dans les deux cas), le Pays basque (9,2 années) et la Catalogne (8 années). La Cantabrie se glisse également dans le haut du classement (6,6 années de salaire) aux côtés des îles Canaries (6,5 années). À l’autre bout du tableau, l’on retrouve l’Estrémadure (3,8 années en moyenne), la Castille-La Manche (3,9 années) et la Région de Murcie (4,3 années).
L’écrivain et journaliste espagnol Manuel M. Almeida (photographie : Wikipedia)
L’on apprenait ce mardi 14 juillet 2020 le décès à Las Palmas de Grande Canarie, dans la province du même nom, sur l’île de Grande Canarie (îles Canaries), du journaliste, écrivain et musicien Manuel Martín Almeida Peña (dit Manuel « M. » Almeida), qui était né dans la même ville en 1962. Fondateur en 1979 d’un groupe musical baptisé Nueva Semilla (littéralement, « Nouvelle Graine »), dont il est le chanteur, parolier et compositeur, il se lance en solitaire à partir de 1990 en tant que chanteur-auteur-compositeur.
Journaliste auprès des publications régionales Canarias7 et La Provincia, il s’y spécialise comme chroniqueur musical. De 2009 à 2015, après avoir gravi les échelons dans le domaine du journalisme, il est nommé chef du Département de la Presse du gouvernement régional des îles Canaries, sous la présidence de Paulino Rivero (Coalition canarienne). On lui doit par ailleurs plusieurs romans ainsi que des récits divers, comme El líder las alcantarillas (littéralement, Le Leader des égouts), publié en 2016.
La Voie lactée, observée depuis la province d’Ávila, en Castille-et-León (photographie : Ramón Morcillo et El Confidencial)
Caractérisée par ses très faibles densités de population et son dépeuplement aux aspects inquiétants, l' »Espagne vide » (España vacía) ou « Espagne vidée » (España vaciada) fait l’objet depuis plusieurs années de reportages et de considérations plus ou moins alarmistes. Pourtant, cette vaste zone qui concerne tout ou partie de plusieurs communautés autonomes (Castille-et-León, Castille-La Manche, Estrémadure, La Rioja, Navarre, Principauté des Asturies, Galice, Andalousie, Catalogne, Communauté de Madrid, Communauté de Valence, Aragon) dispose de nombreux atouts, dont certains sont directement causés par ce dépeuplement. C’est notamment le cas de l’absence de pollution lumineuse sur de vastes zones, ce qui rend plus aisée l’observation astronomique.
C’est d’ailleurs ce qui explique le grand nombre de télescopes de rang international que l’on retrouve chez notre voisin ibérique, particulièrement dans la province de Teruel (Aragon) mais également en Andalousie et dans les îles Canaries. L’initiative récemment lancée par le blog intitulé « Capture the Atlas » afin de recenser les plus belles vues du ciel de nuit met en valeur ce patrimoine immatériel de l' »Espagne vide » et, in fine, de l’Espagne tout court. Des provinces comme Ávila (Castille-et-León) et Cuenca (Castille-La Manche) ou des îles comme Ténérife, Fuerteventura et La Palma sont ainsi très propices à l’observation par les curieux ou les scientifiques
La commune d’Artenara, située sur l’île de Grande Canarie, dans la province de Las Palmas de Grande Canarie, aux îles Canaries (photographie : El País)
Lancée en 2017 par le site Internet espagnol Escapada Rural (littéralement, « Escapade Rurale »), la compétition de capitale du tourisme rural a pour objectif de promouvoir des destinations moins connues ou courues en Espagne afin de mettre en valeur le patrimoine naturel, historique et artistique de la campagne de notre voisin ibérique. En 2017, c’est Sigüenza (province de Guadalajara, Castille-La Manche) qui a été sélectionnée. Elle a été suivie par Aínsa-Sobrarbe (province de Huesca, Aragon) en 2018 et par Santillana del Mar (Cantabrie) en 2019.
Pour l’année 2020, les communes suivantes sont en lice :
Artenara, île de Grande Canarie, province de Las Palmas de Grande Canarie (îles Canaries) ;
Aýna, province d’Albacete (Castille-La Manche) ;
Cazalla de la Sierra, province de Séville (Andalousie) ;
Colombres, hameau de la commune de Ribadedeva (Principauté des Asturies) ;
La Puebla de Guadalupe, province de Cáceres (Estrémadure) ;
Leiza (Navarre) ;
Potes (Cantabrie) ;
Rascafría (Communauté de Madrid) ;
El Rasillo de Cameros (La Rioja) ;
et Santo Domingo de Silos, province de Burgos (Castille-et-León).
Le médecin et dirigeant sportif espagnol Hugo Galera (photographie : Breaking News)
C’est ce vendredi 24 avril 2020 qu’est décédé à Séville, à l’âge de 82 ans, le médecin et dirigeant sportif espagnol Hugo Galera Davidson, qui était né sur l’île de Ténérife (province de Santa Cruz de Ténérife, îles Canaries) en 1938. Après des études à Grenade (Andalousie), Madrid, Boston (Massachusetts, États-Unis d’Amérique), Heidelberg (Bade-Wurtemberg, Allemagne) et Salamanque (Castille-et-León), il devient professeur de médecine à l’Université de Grenade.
Il contribue également à la création de la Faculté de Médecine de l’Université de San Cristóbal de La Laguna, sur l’île de Ténérife. De 1974 à sa retraite, il occupe la chaire d’anatomie pathologique de l’Université de Séville. En 1987, il fait son entrée à l’Académie royale de Médecine de Séville, dont il est élu président en 2009. Cette même année, il reçoit le prix Santiago-Ramón-y-Cajal, qui lui est remis par la Société espagnole d’Anatomie pathologique (Sociedad Española de Anatomía Patológica). Il est surtout connu du grand public pour avoir été le président du Real Betis Balompié de 1989 à 1992.
Le philologue et lexicographe espagnol Manuel Alvar Ezquerra (photographie : ABC)
L’on apprenait ce vendredi 3 avril 2020 le décès à Madrid, à l’âge de 70 ans, du philologue, lexicographe et professeur espagnol Manuel Alvar Ezquerra, qui était né à Saragosse (Aragon) en 1950. Après des études à l’Université de Grenade (Andalousie), à l’Université Complutense de Madrid, à l’Université autonome de la capitale et à la Sorbonne (Paris, France), il est obtenu un poste de titulaire à l’Université de La Laguna, sur l’île de Ténérife (province de Santa Cruz de Ténérife, îles Canaries). Il a par la suite travaillé à l’Université d’Alicante (Communauté de Valence) avant de retourner à celle de Grenade.
Grand promoteur des études de lexicographie outre-Pyrénées, il publie Proyecto de lexicografía española (littéralement, Projet de lexicographie espagnole) et collabore à partir de 1983 à divers ouvrages de lexicographie afin de les élaborer et de les mettre à jour. Il est également l’un des pionniers en Espagne dans l’utilisation du dictionnaire dans l’enseignement et de l’usage des bases de données. Il s’est passionné toute sa vie pour l’apparition de nouveaux mots dans la langue espagnole. Il était membre de l’Académie royale de la Langue espagnole (Real Academia de la Lengua Española).
Le roi Philippe VI (à gauche) et la reine Letizia, alors prince et princesse des Asturies, à la sortie de la cathédrale Notre-Dame-de-l’Almudena, à Madrid, lors de leur mariage, en 2004 (photographie : Ricardo Gutiérrez et El País)
Selon les données de 2019 fournies par le Forum de la Famille, organisé chaque année en Espagne et qui a compilé les chiffres recueillis par le Conseil général du Pouvoir judiciaire (Consejo General del Poder Judicial, CGPJ), pour la cinquième année consécutive, le nombre de séparations de corps et de biens ainsi que de divorces a baissé chez notre voisin ibérique. Concrètement, l’on a enregistré l’année dernière 109 567 procédures de ce type outre-Pyrénées, soit le nombre le plus bas depuis 2015. En 2019, toutes les formes de rupture du mariage ont ainsi diminué : – 0,4 % pour le divorce d’un commun accord ; – 3,6 % pour les divorces contentieux ; – 5,4 % de séparations d’un commun accord ; – 7,6 % pour les séparations contentieuses.
C’est dans la Communauté de Valence que le plus grand nombre de ruptures du mariage ont été enregistrées l’année dernière – 26,7 couples en moyenne y ont ainsi recours par tranche de 10 000 habitants. La communauté autonome est suivie des îles Baléares, avec 26,5 ruptures en moyenne par tranche de 10 000 habitants. La troisième autonomie dans le domaine est constituée par les îles Canaries (25,7 pour 10 000). À l’autre bout du classement, l’on retrouve la Castille-et-León (18,4 ruptures du mariage par tranche de 10 000 habitants), le Pays basque (19,7 pour 10 000) et l’Estrémadure (20,8 pour 10 000).
L’escargot de mer Rissoella salasae, ainsi baptisé en hommage à la scientifique espagnole Margarita Salas (photographie : Jesús Ortea, EFE et El País)
C’est à une soixantaine de mètres de profondeur, dans les eaux recouvertes de corail noir de Puerto del Carmen, hameau de la commune de Tías (île de Lanzarote, province de Las Palmas de Grande Canarie, îles Canaries), peuplée d’environ 20 000 habitants, qu’un groupe de chercheurs espagnols a découvert un nouvel escargot de mer couleur crème à tête sombre qui ne mesure guère plus d’un millimètre. Il a été baptisé Rissoella Salasae, en hommage à Margarita Salas (1938-2019), scientifique espagnole de renom originaire de la Principauté des Asturies. C’est justement Jesús Ortea, professeur d’université à la retraite de l’Université d’Oviedo (Principauté des Asturies), qui a récemment publié un article à ce sujet dans la revue de biodiversité tropicale hispano-cubaine Avicennia.
Le mollusque, à peine visible à l’œil nu, dispose d’une coquille fragile et cristalline et il s’agit du troisième bigorneau ainsi découvert dans les eaux des îles Canaries, après Rissoella Contrerasi et Rissoella Opalina. Jesús Ortea n’en est pas à son coup d’essai avec cette découverte puisqu’il a déjà mis au jour 856 espèces du genre dans les eaux du monde entier, dont la moitié au large de Cuba et environ 100 dans l’océan Atlantique, à proximité des îles Canaries. Le chercheur a pour habitude de les nommer en hommage à des femmes artistes ou scientifiques. Les espèces découvertes au large de l’archipel espagnol sont endémiques, ce qui les rend d’autant plus précieuses.
La présidente régionale de la Communauté de Madrid, Isabel Díaz Ayuso (Parti populaire) – Photographie : EFE et ABC
Le jeudi 5 mars 2020, Jesús Sanmartín, président du Registre des Économistes et Conseillers fiscaux (Registro de Economistas y Asesores Fiscales, REAF), organisme sis à Madrid, a présenté aux médias l’édition 2020 du Panorama de la Fiscalité régionale et forale (Panorama de la Fiscalidad Autonómica y Foral), dénonçant au passage une fois encore la « jungle » que représente l’existence de dix-sept communautés autonomes avec chacune ses règles ainsi que ses impôts et taxes propres. Sanmartín était accompagné de Valentín Pich, président du Conseil général des Économistes (Consejo General de Economistas), qui a lui aussi exigé une modification et une harmonisation globales de ce système.
En attendant la loi que la ministre des Finances, María Jesús Montero (Parti socialiste ouvrier espagnol), veut préparer dans ce domaine et dont un premier brouillon devrait être disponible au mois de novembre, l’on peut constater selon les données du Panorama de la Fiscalité régionale et forale qu’une année de plus, la Catalogne reste la communauté autonome espagnole avec la plus forte pression fiscale et la Communauté de Madrid, celle avec la plus faible. De fait, celle-là dispose de quinze impôts et taxes propres sur les 71 qui existent au niveau régional à l’heure actuelle en Espagne. Et cette année, Barcelone devrait en créer un supplémentaire en matière environnementale.
Outre la Communauté de Madrid, parmi les autonomies avec le plus faible nombre d’impôts propres, l’on recense le Pays basque, la Castille-et-León et la Castille-La Manche ainsi que la Cantabrie, les îles Canaries, les îles Baléares et la Communauté de Valence. En termes absolus, la Catalogne récolte chaque année en moyenne près de 680 millions d’euros à partir des impôts régionaux mais, en termes relatifs, ce sont les îles Canaries qui en tirent la plus grosse part pour leurs recettes propres (14,1 %). La Communauté de Madrid est l’autonomie espagnole où les plus bas et les plus hauts revenus sont les moins taxés.
La présidente régionale de la Communauté de Madrid, Isabel Díaz Ayuso (à gauche – Parti populaire), en compagnie du vice-président régional, Ignacio Aguado (Citoyens) – Photographie : Javier Barbancho et El Mundo
En ce début d’année 2020, la Communauté de Madrid, aujourd’hui présidée par Isabel Díaz Ayuso (Parti populaire), bat son propre records de provisionnement financier auprès du fonds de solidarité des communautés autonomes espagnoles, géré par le Ministère des Finances – dont l’actuelle titulaire est María Jesús Montero (Parti socialiste ouvrier espagnol). Concrètement, le Fonds de Garantie des Services publics fondamentaux (Fondo de Garantía de Servicios Públicos Fundamentales, FGSPF), qui constitue l’un des outils essentiels de l’organisation territoriale de notre voisin ibérique, reçoit à l’heure actuelle près de 4 milliards d’euros de la part de la région de la capitale.
Il s’agit d’un chiffre supérieur à ce que la Catalogne lui verse (environ 1,5 milliard d’euros) de trois fois. Avec ces deux communautés autonomes, les îles Baléares constituent la troisième autonomie à apporter de l’argent à ce fonds, avec 345 millions d’euros. Le reste des communautés autonomes en prélève pour ses besoins propres – notamment l’Andalousie (près de 5 milliards d’euros) et les îles Canaries (près de 3 milliards d’euros). La répartition actuelle des rôles au sein de l’Espagne fait donc de la Communauté de Madrid le grand contributeur à la solidarité nationale espagnole.