Un camion de l’entreprise Sama Transit, sise à Hospitalet de Llobregat, dans la banlieue de Barcelone, en Catalogne (photographie : Samagroup et Crónica Global)
Au cours du premier trimestre de l’année 2018, la Catalogne est la communauté autonome espagnole dont est parti le plus grand nombre d’entreprises (précisément 1 350), ce qui est sans surprise étant donné les effets désastreux en matière économique du défi séparatiste qui agite la région depuis des mois. Dans la même période, seules 96 sociétés ont implanté leur siège dans l’autonomie, ce qui fait du solde entrepreneurial catalan le plus mauvais du pays (- 1 254). Au contraire, avec seulement 313 firmes sur le départ, la Communauté de Madrid affiche un solde positif de 771 sièges sociaux.
De son côté, la Communauté de Valence a accueilli 164 entreprises de plus au premier trimestre de l’année 2018 ; l’Aragon, 99 en plus ; et les îles Baléares, 64 firmes supplémentaires. Ces trois communautés autonomes, frontalières de la Catalogne par voie terrestre ou maritime, ont elles aussi profité de l’exode économique hors de l’autonomie, qui connaît une saignée très marquée depuis le 2 octobre 2017, même si elle a débuté auparavant.
Le chef d’état major des armées espagnoles, Fernando Alejandre (photographie : ABC)
Invité à s’exprimer officiellement devant la Commission à la Défense du Congrès des députés (chambre basse des Cortes, le Parlement espagnol), le chef d’état-major des armées espagnoles (JEMAD), Fernando Alejandre, a exprimé ses doutes quant aux récents plans annoncés par la ministre de la Défense, María Dolores de Cospedal (Parti populaire), qui visent à renforcer la sécurité du pays. Il a ainsi réclamé davantage d’investissements dans les armées du pays car l’augmentation du budget de la Défense en 2018 (9,2 milliards d’euros, soit 554 millions d’euros de plus que l’année dernière) lui semble nettement insuffisante.
À ses yeux, les crédits alloués à la sécurité militaire doivent récupérer leur niveau de 2008, sans quoi il estime que l’Espagne n’assurera pas la part qui lui revient à l’échelle de la planète. Rappelons qu’en dépit des engagements du pays lors du sommet de l’Organisation du Traité de l’Atlantique nord (OTAN), à Cardiff (Pays de Galles), en 2014, notre voisin ibérique ne dépense que 0,92 % de son produit intérieur brut (PIB) dans la défense. Par ailleurs, Fernando Alejandra a rappelé que les militaires avaient également des revendications en matière salariale, comme d’autres collectifs professionnels du pays.
L’Espagnole Carolina Marín célèbre sa victoire lors des championnats d’Europe de badminton de 2018 (photographie : José Manuel Vidal, EFE et El Mundo)
Ce dimanche 29 avril est un jour à marquer d’une pierre blanche pour le sport espagnol, qui engrange pourtant de nombreux succès internationaux depuis des années, et en particulier pour les sports de raquette.Devant son public, dans sa ville natale de Huelva (Andalousie), dans le palais des sports qui porte son nom, l’Espagnole Carolina Marín, championne olympique à Rio de Janeiro (Brésil) en 2016 et championne du monde dans sa discipline en 2014 à Copenhague (Danemark) et en 2015 à Djakarta (Indonésie), a remporté son quatrième championnat d’Europe de badminton (et le troisième d’affilée), après ses victoires en 2014 à Kazan (Russie), en 2016 à La Roche-sur-Yon (France) et en 2017 à Kolding (Danemark).
Elle a triomphé ce dimanche de la joueuse russe Ievguenia Kosetskaïa et est ainsi devenue le premier professionnel de ce sport (hommes et femmes confondues) à enchaîner trois championnats d’Europe victorieux à la suite. Quant à l’indéboulonnable Rafael Nadal, il a remporté son onzième tournoi Comte-de-Godó de Barcelone (Catalogne) après avoir déjà gagné il y a peu son onzième masters de Monte Carlo (Monaco). Il a désormais sa onzième victoire à Roland-Garros en ligne de mire…
Sources : http://www.elmundo.es/deportes/tenis/2018/04/29/5ae5e962e2704e730c8b45c6.html et http://www.elmundo.es/deportes/mas-deporte/2018/04/29/5ae5af41468aeba5758b45cc.html
La directrice de l’Académie royale d’Histoire (RAH), Carmen Iglesias (photographie : Guillermo Navarro et ABC)
C’est le 3 mai prochain que l’Académie royale d’Histoire (RAH), dirigée depuis 2014 par Carmen Iglesias, comtesse de Gisbert, présentera son nouveau Dictionnaire biographique, parrainé et financé par la Fondation bancaire La Caixa et l’entreprise en télécommunications Telefónica. Cet ouvrage réunit le résumé de la vie de 45 000 Espagnols de toutes les époques, depuis des personnages du VIIe siècle avant Jésus-Christ jusqu’à des personnalités ayant vécu au XXe siècle de notre ère.
Le dictionnaire présente les données les plus actualisées possibles et les personnages sélectionnés l’ont été en fonction de 22 critères différents. Les Espagnols dont la vie y est consignée n’ont pas seulement vécu sur le territoire qui correspond aujourd’hui à l’Espagne mais aussi dans d’autres contrées de l’Empire hispanique : Amérique latine, Philippines, Italie, Flandres, etc. Près de 5 500 historiens ont collaboré à l’élaboration du dictionnaire, qui cherche à lier les personnages entre eux et à montrer leurs conditions de vie réelles, y compris dans des aspects quotidiens ou a priori insignifiants.
L’on retrouve dans cet ouvrage des profils surprenants, comme celui de Domingo Badía y Leblich (1767-1818), aventurier inspiré par la science française qui a utilisé le sobriquet d’Ali Bey Abd Allah et s’est fait passer pour musulman afin de parcourir l’Afrique et des pays actuels comme le Kenya, l’Éthiopie ou la Libye. Mentionnons également Pedro Páez Jaramillo (né à Olmeda de las Fuentes, près de Madrid, en 1564) qui, devenu missionnaire jésuite, a parcouru le Yémen, l’Éthiopie et a découvert les sources du Nil en 1618 (bien avant le Britannique John Hanning Speke). Évoquons enfin le cas de Teresa Castellanos de Mesa y del Castillo (née en 1817), qui a été une pionnière de l’introduction de l’escrime sportive outre-Pyrénées.
Sources : http://www.abc.es/cultura/abci-carmen-iglesias-201804271839_noticia.html, http://www.abc.es/cultura/abci-domingo-badia-y-leblich-viajero-fingio-musulman-para-recorrer-africa-201804271935_noticia.html, http://www.abc.es/cultura/abci-paez-jaramillo-misionero-espanol-descubrio-fuentes-nilo-201804272117_noticia.html et http://www.abc.es/cultura/abci-teresa-castellanos-mesa-y-castillo-pionera-esgrima-espana-decimononica-201804271920_noticia.html
Une vue de l’exploitation de coltan dans la province d’Orense, en Galice (photographie : Miguel Muñiz et ABC)
C’est sur le territoire de la commune de Viana del Bollo, plus précisément sur celui de la localité d’A Penouta, dans la province d’Orense (Galice), qu’a ouvert la première mine d’Europe occidentale consacrée à l’extraction du coltan, minerai formé de colombite et de tantalite dont on extrait le niobium et qu’il est l’une des ressources les plus prisées de la Terre. Il permet notamment de fabriquer des condensateurs et des filtres à onde de surface utiles pour les téléphones portables. C’est la firme hispano-américaine Strategic Minerals qui exploite ce site abandonné en 1985 et qui constituait jadis la plus grande mine d’étain d’Espagne.
Il a fallu pour réhabiliter cette exploitation un investissement de 22 millions d’euros et Strategic Minerals espère pouvoir traiter un million de tonnes dans les déchets minéraux laissés par l’ancienne activité. Outre le coltan, l’entreprise vendra également du mica, du feldspath et du quartz. D’autres sites galiciens ont déjà été envisagés par le passé pour ce type d’extraction minière, comme celui de Corcoesto, sur le territoire de la commune de Cabana de Bergantiños (province de La Corogne), mais celui d’A Penouta n’a pas suscité de rejet de la part du voisinage.
Un TGV espagnol de la gamme Pato (« Canard ») en train de circuler (photographie : El Economista)
Alors que de nombreux projets sont en cours de réalisation sur le réseau ferroviaire à grande vitesse espagnol, l’instabilité politique des dernières années, le coup de frein donné aux travaux publics durant la plus dure période de la crise économique qui a débuté en 2008 et la volonté de réduire de le déficit public de la part du gouvernement conservateur de Mariano Rajoy (Parti populaire), ont empêché le Ministère de l’Équipement, aujourd’hui dirigé par Íñigo de la Serna, d’investir comme il l’aurait dû dans l’AVE (Alta Velocidad española, sigle désignant le TGV de notre voisin ibérique). Tout au long de l’année 2017, le gestionnaire des infrastructures qui dépend du ministre, ADIF, a ainsi investi un peu plus de 1,3 millard d’euros dans ce réseau, soit 57,8 % des investissements totaux prévus dans le budget de l’État.
Il s’agit d’une réelle augmentation par rapport à 2016 (21 % supplémentaires) mais, malgré la reprise économique palpable depuis 2014 dans le pays, ces dépenses restent 26 % inférieures à ce qui a été investi en 2015. Au début du mois d’avril 2018, Íñigo de la Serna a annoncé des dépenses de 923 millions d’euros dans le corridor méditerranéen ; 1,4 milliard d’euros dans la connexion AVE vers la Galice, la Principauté des Asturies, la Cantabrie et le Pays basque ; 238 millions d’euros pour le lien vers l’Estrémadure ; ainsi que des crédits pour la rénovation et l’agrandissement de la gare de Porte-d’Atocha, à Madrid, entre autres mesures.
Le ministre espagnole de l’Économie, de l’Industrie et de la Compétitivité, Román Escolano, lors d’une conférence de presse (photographie : Pablo Monge et Cinco Días)
C’est ce vendredi 27 avril que le gouvernement espagnol conservateur de Mariano Rajoy (Parti populaire), par le biais de son ministre de l’Économie, de l’Industrie et de la Compétitivité, Román Escolano, a annoncé vouloir mettre en œuvre dès 2019 un impôt sur les bénéfices des grands groupes multinationaux du numérique afin de faciliter le paiement des pensions de retraite.
Une telle taxe est actuellement en débat au sein du Conseils des ministre de l’Économie et des Finances de l’Union européenne (Ecofin). L’objectif serait de prélever 3 % des bénéfices des entreprises du numérique qui auraient un chiffre d’affaires supérieur à 750 millions d’euros dans le monde entier et de plus de 50 millions d’euros au sein de l’Union européenne (UE). Le Royaume-Uni, l’Italie, la France et l’Allemagne ont déjà proposé des taxes comparables.
L’un des derniers matches de pelote basque au fronton Beti Jai de Madrid, en 1918 (photographie : El Independiente)
Inauguré il y a 127 ans, le fronton de pelote basque Beti Jai de Madrid est souvent surnommé « la Chapelle Sixtine de la pelote basque » car il s’agit d’un endroit unique au monde : le plus ancien fronton urbain de la planète dont on ait pu conserver la structure, bien qu’elle se soit dégradée au fil des ans. Déclaré Bien d’Intérêt culturel (BIC) par la mairie de Madrid, aujourd’hui dirigée par Manuela Carmena (Maintenant Madrid, liste soutenue par Podemos), il a bénéficié d’un crédit exceptionnel de 30,8 millions d’euros afin d’être racheté à Tercosul Gestión et restauré. Les travaux ont commencé en 2015 et sont menés à bien par la multinationale espagnole Ferrovial.
Environ 2,8 millions d’euros ont déjà été dépensés dans le ravalement complet de ce bijou de l’architecture madrilène conçu par l’architecte Joaquín de Rucoba y Octavio de Toledo (1844-1919) dans la rue du Marquis-de-Riscal (qui s’appelait à l’époque avenue de la Vierge-aux-Lys). Inauguré le 29 avril 1894, il a servi comme fronton jusqu’en 1919 avant de devenir un commissariat puis une prison et un garage automobile. Occupant quatre mille mètres carrés au cœur de l’arrondissement chic de Chamberí, il a souvent attiré la convoitise et s’est grandement dégradé au fil des décennies. Ces travaux visent justement à lui redonner une nouvelle jeunesse.
Une chaîne de montage de l’usine SEAT de Martorell, dans la province de Barcelone, en Catalogne (photographie : El Economista)
Selon les données fournies par l’Association espagnole des Fabricants d’Automobiles et de Camions (ANFAC), au cours des dix-huit prochains mois, les usines automobiles de notre voisin ibérique recevront des commandes pour quatorze nouveaux modèles de voitures et autres véhicules à construire.
Dans un contexte extrêmement concurrentiel, comme l’a rappelé José Vicente de los Mozos, vice-président de la Fabrication et de la Logistique du groupe français Renault, l’Espagne peut ainsi renforcer sa place dans le domaine, alors qu’il fabrique déjà quarante-trois modèles à l’heure actuelle, dont vingt en exclusivité mondiale.
Le récif des Sirènes, au sein du Parc naturel du Cap de Gata-Níjar, dans la province d’Almería, en Andalousie (photographie : Martyn Thompson et Wikipedia)
Très en pointe dans la protection des espaces marins, l’Espagne veut aller encore plus loin dans la préservation du biotope et des paysages maritimes. C’est pourquoi, le vendredi 13 avril dernier, la directrice générale de la Durabilité de la Côte et de la Mer, Raquel Orts, qui dépend du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Alimentation et de l’Environnement (aujourd’hui dirigé par Isabel García Tejerina, du Parti populaire), a annoncé l’intention du gouvernement conservateur de Mariano Rajoy (PP) de faire adhérer le pays à l’Association pour le Financement durable des Zones marines protégées de la Méditerranée. Elle a fait cette déclaration dans le cadre de la Monaco Ocean Week 2018, qui se déroulait dans la Principauté.
Avec un million de mètres carrés d’eaux maritimes réparties dans trois sous-régions différentes, l’Espagne est le deuxième pays de l’Union européenne avec le plus de surface maritime, ce qui est une véritable richesse en termes écologiques, de faune et de flore. Entre 2012 et 2016, notre voisin ibérique est par ailleurs passé de 1 % à 8 % de surface protégée dans ses eaux territoriales.