
Suite à la sortie du Royaume-Uni hors de l’Union européenne (le fameux Brexit), l’Espagne avait tenté de récupérer plusieurs organisations communautaires sur son territoire, dont l’Agence européenne des Médicaments (souvent désignée sous le sigle anglais EMA), sise à Londres mais qui devrait changer de siège. L’on pensait au départ que cet organisme migrerait finalement à Bruxelles, mais ce n’est finalement pas certain et c’est pourquoi le gouvernement de Mariano Rajoy a décidé de soutenir la candidature de Barcelone.
Cette dernière a officiellement été présentée auprès des instances communautaires ce jeudi 27 avril, dans la capitale catalane, par la ministre de la Santé, des Services sociaux et de l’Égalité, Dolors Montserrat, qui a souligné l’engagement personnel du président du gouvernement en la matière. Deux obstacles de taille se dressent sur la route de Barcelone pour accueillir le siège de cette agence : le fait que l’Espagne ait déjà été choisie pour quatre organismes européens (l’Office de l’Union européenne pour la Propriété intellectuelle, à Alicante ; le Centre d’Astronomie spatiale européen, à Madrid ; l’Agence européenne pour la Sécurité et la Santé au Travail, à Bilbao ; et l’Agence européenne de Contrôle des Pêches, à Vigo) et que d’autres pays, notamment en Europe centrale et orientale, batailleront ferme pour en obtenir à leur tour ; le processus séparatiste catalan, qui fait peser de lourds risques politiques et économiques sur la région.
Dolors Montserrat, qui a rappelé que la création de l’EMA à Londres avait entraîné la venue annuelle de 40 000 experts dans la capitale britannique et la constitution de 1 600 entreprises, a aussi expliqué que l’un des points forts de la candidature espagnole était la possibilité d’une installation immédiate de l’agence dans la fameuse Tour Agbar, l’un des symboles de Barcelone. Il faudra, pour que la ville puisse l’emporter, qu’elle triomphe d’une rude concurrence (Copenhague, Amsterdam, Berlin, Dublin et Milan, notamment).