Le « cube », bâtiment caractéristique du Centre Pompidou de Málaga (photographie : L35)
Cet article paru le 23 octobre dernier sur le site du journal français Les Échos évoque la conférence de presse réalisée par Javier Guillén, gestionnaire du Tour cycliste d’Espagne (Vuelta a España), le même jour au Centre Pompidou de Paris, au cours de laquelle il a annoncé que la compétition démarrerait en 2018 du Centre Pompidou de Málaga (Andalousie) : https://www.lesechos.fr/sport/omnisport/afp-00646962-la-vuelta-2018-partira-du-centre-pompidou-a-malaga-2124472.php
Un drone Fulmar conçu par Thales España (photographie : ABC)
Le Ministère espagnol de la Défense, dirigé par María Dolores de Cospedal, a fait l’acquisition à la fin du mois d’octobre d’un drone de la gamme Fulmar, conçu par l’entreprise Thales España, pour son infanterie de marine, ainsi que l’a révélé le président de la compagnie, Jesús Sánchez Bargos, durant une visite dans les installations de la firme à Getafe réalisée par le maire de cette commune de la banlieue méridionale de Madrid, Sara Hernández (Parti socialiste ouvrier espagnol). Cet engin de grande dimension, conçu comme un avion commandé à distance, a coûté la bagatelle de 1,3 million d’euros à l’armée espagnole (pour deux exemplaires) et fait partie du programme Rapaz, qui vise à doter la défense de notre voisin ibérique de ce type de technologie.
Le Fulmar, d’une envergure de trois mètres et d’une longueur de 1,2 mètres, pèse dix-huit kilogrammes et il est développé en coopération avec l’entreprise Wake Engineering. Il peut transporter des charges pesant jusqu’à huit kilogrammes et sera utilisé par la marine espagnole pour surveiller le détroit de Gibraltar. Thales España a déjà vendu ce modèle à l’export, notamment à l’agence des garde-côtes de Malaisie. D’autres pays, comme le Pérou, les Philippines, le Nigeria ou la Libye, sont intéressés par la technologie.
Le procureur général de l’État espagnol, José Manuel Maza (photographie : Julián Rojas et El País)
Ce lundi 30 octobre, le procureur général de l’État espagnol, José Manuel Maza, a annoncé le dépôt de deux plaintes contre les principaux dirigeants séparatistes catalans pour rébellion, sédition, malversation et autres délits liés auprès de la Cour suprême et de l’Audience nationale (tribunal de Madrid qui a autorité sur l’ensemble du territoire espagnol). Ces deux plaintes font suite au constat de nombreux délits de la part desdits responsables régionaux et José Manuel Maza exige le paiement d’une caution de leur part. En l’absence de versement, une saisie de biens pourra être réalisée auprès des personnalités concernées pour un montant d’un peu plus de six millions d’euros par personne. Cette somme correspond à une estimation de l’argent dépensé pour l’organisation du référendum indépendantiste illégal et illégitime du 1er octobre dernier.
Les anciens membres du gouvernement régional catalan (Govern) ainsi accusés ont été destitués (ou ont démissionné) et ne disposent donc plus de l’aforamiento, droit spécifique d’un grand nombre d’élus et de représentants de la loi en Espagne par lequel ils ne peuvent être jugés que par la Cour suprême. La plainte déposée par le procureur général de l’État auprès de l’Audience nationale concerne l’ancien président de la Généralité, Carles Puigdemont ; l’ancien vice-président de la Généralité mais aussi ancien conseiller régional à l’Économie et aux Finances, Oriol Junqueras ; l’ancien conseiller régional à la Présidence, Jordi Turull ; l’ancienne conseillère régionale au Travail, aux Affaires sociales et aux Familles, Dolors Bassa ; l’ancien conseiller régional aux Affaires étrangères, aux Relations institutionnelles et à la Transparence, Raül Romeva ; l’ancien conseiller régional à la Santé, Antoni Comín ; l’ancienne conseillère régional à la Gouvernance, aux Administrations publiques et au Logement, Meritxell Borràs ; l’ancienne conseillère régionale à l’Enseignement, Clara Ponsatí ; l’ancien conseiller régional à l’Intérieur, Joaquim Forn ; l’ancien conseiller régional à la Culture, Lluís Puig ; l’ancien conseiller régional à la Justice, Carles Mundó ; l’ancien conseiller régional à l’Entreprise et à la Connaissance, Santiago Vila ; et l’ancienne conseillère régionale à l’Agriculture, à l’Élevage, à la Pêche et à l’Alimentation, Meritxell Serret.
Quant à la plainte déposée auprès de la Cour suprême, elle va à l’encontre de la présidente du Parlement régional catalan (Parlament), Carme Forcadell, ainsi que plusieurs des membres du bureau dudit Parlement (Lluís Maria Corominas, Lluís Guinó, Anna Simó, Ramona Barrufet et Joan Josep Nuet). Il semblerait que l’ancien président régional, Carles Puigdemont, et cinq anciens conseillers régionaux (Forn, Borràs, Bassa, Comín et Serret) se trouvent actuellement en Belgique et prévoient de demander l’asile politique au gouvernement belge – ce qu’ils ont assez peu de chances d’obtenir étant donné la nature de la plainte et du régime en vigueur outre-Pyrénées.
Sources : https://politica.elpais.com/politica/2017/10/30/actualidad/1509353313_081794.html et http://www.elperiodico.com/es/politica/20171030/puigdemont-esta-en-bruselas-6390005
La secrétaire d’État espagnole à l’Économie, Irene Garrido (photographie : José Ramón Ladra et ABC)
Ce mardi 24 octobre, la secrétaire d’État espagnole à l’Économie, Irene Garrido, a évoqué l’incertitude politique, juridique et économique qui règne en Catalogne suite au défi séparatiste lancé au début des années 2000 par la Généralité et a affirmé que cette incertitude commençait à avoir « des effets sur l’économie générale » de l’Espagne. Le pays risque ainsi de connaître un ralentissement global de la croissance du produit intérieur brut qui devrait se matérialiser dans les prochaines semaines.
Elle a fait ces déclarations à l’occasion d’un acte public organisé par la Commission nationale des Marchés et de la Concurrence (CNMC), le « gendarme » de la Bourse espagnole, à Madrid. Elle a toutefois reconnu que les conséquences les plus fortes et les plus néfastes du séparatisme délirant qui s’est emparé des autorités catalanes se concentrent précisément dans leur communauté autonome.
Irene Garrido s’est voulue rassurante et a expliqué qu’elle ne croyait pas que cette instabilité allait perdurer mais elle a réaffirmé ce que nous savons déjà tous : la Catalogne connaît une fuite de ses entreprises vers d’autres communautés autonomes ainsi qu’une paralysie des investissements espagnols ou étrangers.
Albano Dante Fachín, homme politique d’origine argentine et député de Podemos au Parlement régional catalan (photographie : Joan Cortadellas et El Periódico)
L’ambiguïté proverbiale de Podemos à l’égard de l’indépendantisme catalan et, plus largement, ses louvoiements en matière de politique territoriale et son caractère de coalition faite de bric et de broc commencent à coûter très cher à la formation violette, qui s’écroule dans les sondages électoraux pour toutes ces raisons. C’est surtout l’affaire séparatiste qui lui nuit grandement et c’est pourquoi certains de ses responsables au niveau national ont décidé de réagir. Ce dimanche 29 octobre, dans la nuit, le premier secrétaire de Podemos, Pablo Iglesias (conscient des problèmes que pose son attitude favorable au pouvoir barcelonais au sein de ses rangs et à l’égard des électeurs), a ainsi décidé de reprendre en main la fédération catalane du parti. Il lui a appliqué une sorte d' »article 155″puisqu’il en a suspendu l’autonomie afin d’exclure ou de neutraliser tous les élus de ladite fédération catalane qui ont décidé de reconnaître l’indépendance de la communauté autonome, proclamée par le Parlement régional (Parlament) le 27 octobre. L’on retrouve parmi ces derniers l’homme politique d’origine argentine Albano Dante Fachín, de plus en plus proche de la Gauche républicaine de Catalogne ces derniers temps.
Pablo Iglesias propose désormais aux adhérents de Podem (branche catalane de Podemos) de répondre à la question suivante par le biais d’une consultation interne : « Donnez-vous votre soutien à Podemos pour que le parti se présente aux élections [anticipées par la volonté de Mariano Rajoy et de son gouvernement, en conformité avec l’article 155] du 21 décembre en Catalogne en coalition avec Catalunya en Comú et les forces politiques qui en sont proches et qui ne soutiennent ni la déclaration d’indépendance ni l’application de l’article 155, avec « Podem » pour nom de coalition inscrit sur le bulletin de vote ? » En réalité, c’est tout le groupe dits « des anticapitalistes », censé représenter un courant particulier de Podemos, qui pose désormais problème à Pablo Iglesias, même si deux de ses membres distingués, Teresa Rodríguez (secrétaire générale de Podemos en Andalousie) et José María González, dit « Kichi » (maire de Cadix), se sont désolidarisés de Fachín et de ses soutiens.
Sources : http://www.elmundo.es/espana/2017/10/29/59f64c8d46163f504a8b459b.html et http://www.abc.es/espana/abci-pablo-iglesias-situa-anticapitalistas-politicamente-fuera-podemos-201710301142_noticia.html
Un exemple de patio fleuri de la ville de Cordoue (photographie : Offitravel)
Cet article de Marc Mennessier, paru sur le site Internet du journal français Le Figaro le 20 octobre dernier, propose une plongée dans le monde des patios fleuris de la ville andalouse de Cordoue, qui célèbre chaque année le festival international Flora : http://www.lefigaro.fr/jardin/2017/10/20/30008-20171020ARTFIG00044-cordoue-la-belle-andalouse-celebre-la-magie-des-fleurs.php
Des pompiers catalans manifestant le 3 octobre dernier devant le siège régional du Parti populaire (PP), à Barcelone (photographie : Javi Martínez et El Mundo)
Finalement, ainsi que l’a révélé Europa Press, les responsables catalans ont averti l’ensemble de leurs employés par le biais de leur service Intranet qu’ils devront rattraper les heures chômées. Ils auront pour ce faire un délai maximum de quatre mois. En définitive, la Généralité de Catalogne se moque une fois de plus de ses administrés et du peuple qu’elle prétend libérer.
Une carte du Nord de l’ancienne île de Formose daté du XVIIe siècle, lorsqu’elle était intégrée au Vice-Royaume de Nouvelle-Espagne (photographie : El País)
Professeur à l’Université nationale de Taïwan, José Eugenio Borao, auteur de l’ouvrage La experiencia española en Taiwán (1626-1642), aime à le rappeler : l’antique île de Formose a connu de nombreuses dominations, depuis sa découverte par les Portugais jusqu’à la République populaire de Chine en passant par les comptoirs néerlandais. Cet archipel asiatique a néanmoins été, et c’est peu connu, une terre espagnole au début du XVIIe siècle et il était alors rattaché au Vice-Royaume de Nouvelle-Espagne, qui comprenait, entre autres, une partie des actuels États-Unis d’Amérique, le Mexique, les Antilles espagnoles et l’essentiel de l’Amérique centrale. L’histoire hispanique de ce pays devenu indépendant commence en 1626, avec l’arrivée d’une flotte au niveau du cap Saint-Jacques (dont le nom actuel, Sandiaojiao, rappelle justement le toponyme espagnol, Santiago). L’expédition, commandée par Antonio Carreño Valdés, crée un comptoir espagnol, celui de la Très-Sainte-Trinité, ainsi que le fort du Saint-Sauveur.
Depuis 2011, un groupe de chercheurs espagnols travaillant pour le compte du Centre supérieur des Recherches scientifiques (CSIC) collabore avec les autorités taïwanaises (dont celles de l’Université nationale de Taïwan et celles de l’Académie Sinica) afin de mettre à jour ce passé hispanique. Dès 2012, les fouilles réalisées au Nord de l’île principale ont permis de découvrir les fondations de l’église de Tous-les-Saints, construite par des dominicains au XVIIe siècle. L’intérêt de Taipei pour cette tranche de son passé vient avant tout de son désir de montrer que l’archipel a toujours connu une histoire bien distincte de la République populaire de Chine, qui continue d’avoir des prétentions à son sujet. Or, comme le souligne à juste titre José Luis Caño Ortigosa, chercheur à l’université de Tsing Hua, c’est avec l’installation des Espagnols dans le Nord de l’île principale que l’antique Formose a été intégrée de manière définitive dans l’histoire mondiale et les réseaux de transport planétaires.
Un client dans une pharmacie espagnole (photographie : Inés Baucells et ABC)
L’Espagne est le pays qui compte le plus de pharmacies par habitant au sein des nations qui composent l’Organisation de Coopération et de Développement économique (OCDE), le fameux « club des pays riches ». L’on peut en effet trouver 21 968 officines outre-Pyrénées pour une population d’environ 46,5 millions d’habitants, soit un peu plus d’une pharmacie pour 2 115 habitants environ (ou encore 47,3 officines par tranche de 100 000 habitants). La crise économique de 2008 a cependant durement touché nombre de ces établissements et, par ailleurs, leur quantité tend à poser un problème de viabilité pour bien des pharmaciens, sans compter la situation critique de certaines pharmacies situées dans des zones rurales en voie de dépeuplement. Selon le Conseil général des Collèges officiels de Pharmaciens, 49 429 personnes disposent d’un diplôme en pharmacie chez notre voisin pyrénéen, ce qui suppose plus de 80 000 emplois techniques directs, selon les déclarations de Luis de Palacio, président de la Fédération entrepreneuriale des Pharmaciens espagnols (FEFE).
98 % des municipalités espagnoles sont couvertes par au moins une officine mais 972 établissements risquent de mettre la clef sous la porte prochainement. La présidente du Collège des Pharmaciens de Castille-et-León, Raquel Martínez, rappelle que le modèle espagnol est envié dans le monde entier, alors que même des pays riches comme le Danemark ou la Suède disposent de moins d’officines. Les mesures d’économie lancées par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy (Parti populaire) ont toutefois supposé un coup dur pour ces établissements, qui ont été l’objet de 25 réglementations spécifiques depuis le début de la crise qui visent à réduire leur coût pour le contribuable.
Un troupeau de moutons traverse la ville de Madrid, précédé de ses bergers (photographie : ABC)
Ce dimanche 22 octobre, la ville de Madrid accueillait comme chaque année la fête de la Transhumance (fiesta de la Trashumancia), qui offre un étonnant spectacle fait de troupeaux de moutons et de chèvres qui traversent les principales artères de la capitale espagnole. En 2017, 1 300 moutons et 60 chèvres ont ainsi réalisé un parcours qui les a menés jusqu’à la place de Cybèle, devant la mairie de la ville, où le premier édile, Manuela Carmena (Maintenant Madrid, liste soutenue par Podemos), a reçu le cortège parrainé par le Concejo de la Mesta, antique institution castillane qui devait, dans l’Ancien Régime, protéger et défendre les intérêts des éleveurs de bétail ovin et caprin dans la Couronne de Castille. Aux côtés de Manuela Carmena, la première adjointe au maire, Marta Higueras, le troisième adjoint, Mauricio Valiente, et la conseillère municipale en charge de l’Environnement et de la Mobilité, Inés Sabanés, étaient également de la partie.
Ces quatre personnages ont souhaité la bienvenue au président de l’Association « Transhumance et Nature », Jesús Garzón, ainsi qu’à plusieurs autres représentants du cortège, au vice-conseiller de la Communauté de Madrid à l’Environnement, à l’Administration locale et à l’Agencement du Territoire, Pablo Altozano (Parti populaire) ; au secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Alimentation et de l’Environnement, Carlos Cabanas (PP) ; et à la directrice générale du Développement rural et de la Politique forestière dudit Ministère, Esperanza de Orellana (PP). Les troupeaux ont commencé leur parcours par le parc de la Casa de Campo, sont entrés dans la capitale proprement dite par la porte du Roi puis ont traversé les jardins de l’Ermitage-de-la-Vierge-du-Port, avant de descendre l’avenue de la Ville-de-Plasencia et la côte de la Vallée jusqu’à la rue de Bailén. Ils sont ensuite entrés dans la Grand-Rue avant de passer par la rue d’Alcalá et d’arriver sur la place de Cybèle.