La terroriste de l’ETA Anboto est condamnée à 122 ans de réclusion

La terroriste de l’ETA Anboto (photographie : Confilegal)

Ce vendredi 24 juillet 2020, l’Audience nationale (Audiencia Nacional) de Madrid a condamné à 122 ans de réclusion l’ancienne responsable du groupe terroriste séparatiste basque ETA María Soledad Iparragire (dite « Anboto ») pour l’assassinat à la mine-ventouse (bomba lapa) du commandant de l’Armée de Terre espagnole Luciano Cortizo. L’attentat avait eu lieu le 22 décembre 1995 à León (Castille-et-León) et Anboto a été reconnue coupable d’avoir commandité le meurtre et d’avoir fourni les explosifs.

Au préalable, l’auteur direct de l’attentat, Sergio Polo, lui aussi membre de l’ETA, a également été condamné à 110 ans de prison. Il s’agit dans les deux cas de peines théoriques qui cumulent l’ensemble des condamnations liées à tous les chefs d’accusation – assassinat terroriste contre un membre des forces armées, tentative d’attentat terroriste contre quatre autres personnes (la fille du commandant Cortizo ainsi que trois passants) et possession d’explosifs.

Source : https://www.elespanol.com/espana/20200724/condenan-exjefa-eta-anboto-asesinato-luciano-cortizo/507699792_0.html?utm_medium=Social&utm_campaign=Echobox&utm_source=Twitter#Echobox=1595610361

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Des nouveaux objets font remonter la présence humaine sur le site archéologique espagnol d’Atapuerca à 600 000 ans

Un éclat de pierre retrouvé au niveau 8 de la Grande Doline du site archéologique d’Atapuerca, dans la province de Burgos, en Castille-et-León (photographie : AOC, EIA et ABC)

Classé au patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO, selon son sigle anglais), dont le siège se trouve à Paris (France), le site archéologique d’Atapuerca, situé sur le territoire de la commune éponyme (province de Burgos, Castille-et-León), offre l’un des principaux témoignages sur le peuplement primitif de l’Europe. De nouveaux objets qui y ont récemment été découverts montrent que ledit peuplement est probablement encore plus ancien que ce que les chercheurs pensaient jusqu’à présent.

Au sein de la Grande Doline (Gran Dolina) ont en effet été mis au jour des outils préhistoriques en quartzite qui datent d’il y a 500 000 à 600 000 ans en arrière. Il s’agit d’objets qui étaient très certainement utilisés pour la chasse et prouvent que le site a connu une présence humaine ininterrompue très longue. C’est au niveau 8 de la Grande Doline qu’ont été dégagés ces artefacts, dont les créateurs sont encore un mystère pour les paléanthropologues qui travaillent sur place – dont José María Bermúdez de Castro, co-directeur du site archéologique d’Atapuerca.

Source : https://www.abc.es/ciencia/abci-hallan-primera-presencia-humana-atapuerca-hace-600000-anos-202007231516_noticia.html

« Comprendre l’Espagne d’aujourd’hui – Avec Nicolas Klein pour le Cercle Aristote »

La première de couverture de mon dernier ouvrage en date (photographie : éditions Ellipses)

L’excellent site suisse Ekouter.net propose désormais en version audio la présentation de mon dernier ouvrage en date, Comprendre l’Espagne d’aujourd’hui – Manuel de civilisation, publié le 25 février dernier par les éditions Ellipses, présentation que j’avais réalisée pour le Cercle Aristote, basé à Paris : http://ekouter.net/comprendre-l-espagne-d-aujourd-hui-avec-nicolas-klein-pour-le-cercle-aristote-5152

Une bonne partie de mes interventions dans divers cadres est d’ailleurs disponible en version audio sur le même site : http://ekouter.net/tag/Nicolas%20Klein

Vous pouvez acquérir mon manuel Comprendre l’Espagne d’aujourd’hui dans la plupart des librairies et des enseignes culturelles ainsi que sur de nombreux sites Internet, dont l’américain Amazon : https://www.amazon.fr/dp/2340036224/?coliid=I3G91CKNDJXJZD&colid=3PPPD0EEDTCID&psc=1

Une nouvelle bande dessinée historique espagnole revient sur le destin de l’héroïne María Pita

Une vision de l’héroïne espagnole María Pita au sein d’une nouvelle bande dessinée espagnole (photographie : La Opinión de La Coruña)

Publié à intervalle régulier par la maison d’édition espagnole Cascaborra, la série de bandes dessinées baptisée Historia de España en viñetas (littéralement, Histoire de l’Espagne en vignettes) propose en ce mois de juillet 2020 un nouveau numéro consacré à l’héroïne populaire María Pita – de son vrai nom María Mayor Fernández de Cámara y Pita (1565-1643). Elle est connue outre-Pyrénées pour avoir mené la résistance de la ville de La Corogne (Galice), où elle résidait, face à la contre-armada anglaise de 1589.

Une statue lui est même consacrée au centre de la place qui porte son nom, devant l’hôtel de ville de La Corogne. Ce numéro est préfacé par l’historien espagnol Javier Santamarta, habitué des ouvrages historiographiques à destination du grand public. D’autres personnages espagnols présents dans les sources peuplent cet ouvrage qui allie divertissement et connaissance sérieuse du passé.

Source : https://www.laopinioncoruna.es/contraportada/2020/07/12/maria-pita-atraviesa-fronteras-gallegas/1517366.html

Une bande dessinée est réalisée en Espagne pour honorer la mémoire du marin Blas de Lezo

Une illustration tirée de la bande dessinée espagnol « Lezo » (photographie : RTVE)

Né en 1689 et mort en 1741, le marin espagnol Blas de Lezo y Olavarrieta est considéré comme l’un des meilleurs de l’histoire de notre voisin ibérique en raison de sa bravoure, de son abnégation et de ses capacités de commandement et de réflexion stratégique. Il est notamment connu pour son éclatante victoire face à une flotte britannique composée de 200 bateaux et 30 000 hommes qui tente d’attaquer le port alors espagnol de Carthagène des Indes (actuelle Colombie). Face à cette « armada », il ne peut pourtant opposer que 6 navires et 3 000 soldats.

C’est pour honorer sa mémoire que la bande dessinée Lezo, récemment sortie outre-Pyrénées, a été réalisée par le scénariste Ángel Miranda Vicente, le dessinateur Guillermo Mogorrón, le coloriste Miguel Ángel Abad et l’historien Ramón Vega. L’ouvrage relate non seulement l’incroyable bataille remportée par Blas de Lezo mais met aussi en valeur sa rivalité avec l’amiral anglais Edward Vernon (1684-1757) ou encore son talent pour penser l’art de la guerre navale.

Source : https://www.rtve.es/noticias/20200701/blas-lezo-su-imposible-victoria-sobre-ingleses-cambio-historia-del-nuevo-mundo/2023549.shtml

Des recherches sont conduites dans le nord de l’Espagne concernant un mystérieux dolmen funéraire

Un dessin reconstituant le dolmen d’El Pendón, situé sur le territoire de la commune de Reinoso, dans la province de Burgos, en Castille-et-León (image : Université de Valladolid, Fran Tapias et El País)

C’est sur le territoire de la commune de Reinoso (province de Burgos, Castille-et-León), peuplée d’environ 15 habitants, que se dressent les restes du dolmen d’El Pendón, qui contient les ossements de 65 personnes et s’étend sur 25 mètres carrés. Il est actuellement exploré par des experts de l’Université de Valladolid (Castille-et-León) et, parmi les dépouilles, ils ont découvert le crâne d’une femme âgée d’une cinquantaine d’années, ce qui en faisait probablement l’une des plus plus vieilles de son groupe humain.

Ce crâne présente des ouvertures sur sa partie arrière, au niveau des orbites oculaires, qui intriguent les spécialistes. S’agit-il de marques d’une opération chirurgicale rudimentaire qui aurait mal tourné et à la suite de laquelle la femme en question serait décédée ? L’équipe de paléanthropologues dépêchée sur place est dirigée par le professeur de préhistoire Manuel Rojo Guerra, qui a également découvert des ossements d’enfants dans un charnier qui semble avoir été d’une très grande violence.

Source : https://elpais.com/cultura/2020-06-29/la-anciana-del-dolmen-que-murio-en-el-quirofano.html

Madrid part à la recherche de la dépouille du grand dramaturge espagnol Pedro Calderón de la Barca

Un portrait du grand dramaturge espagnol Pedro Calderón de la Barca à l’église Notre-Dame-des-Douleurs de Madrid (photographie : El País)

Né en 1600 et décédé en 1681, le grand dramaturge espagnol Pedro Calderón de la Barca est notamment l’auteur d’une des pièces majeures du répertoire théâtral hispanique, La Vie est un songe (La vida es sueño en version originale). Sa dépouille se trouve pourtant dans un lieu inconnu depuis la Guerre civile espagnole (1936-1939), bien que la plupart des spécialistes supposent qu’elle ait été transférée à l’église Notre-Dame-des-Douleurs, située rue Saint-Bernard, dans le centre de Madrid. C’est cette conviction qui a récemment poussé au lancement de l’opération Calderón, visant à retrouver et identifier son cadavre.

Une équipe multidisciplinaire de l’Université CEU-Saint-Paul de la capitale espagnole, formée par des professeurs, des archéologues et des experts en localisation par géoradar, part ainsi à la recherche de son tombeau, qui avait d’abord été déposé dans le plus ancien temple catholique de Madrid, l’église du Sauveur. C’est en 1902, après la démolition de ce monument, qu’une nouvelle inhumation en grande pompe a été organisée à l’église Notre-Dame-des-Douleurs, bien que le conflit civil ait ensuite brouillé les cartes.

Source : https://elpais.com/cultura/2020-06-27/en-busca-del-cuerpo-de-calderon-de-la-barca.html

Décès du professeur espagnol José Calvo González à l’âge de 64 ans

Le professeur espagnol José Calvo González (photographie : Sur)

L’on apprenait ce mardi 23 juin 2020 le décès à Málaga (Andalousie), à l’âge de 64 ans, du professeur d’université espagnol José Calvo González, qui était né à Séville (Andalousie) en 1956. Diplômé en droit auprès de l’Université de Séville en 1980, docteur auprès de celle de Málaga quatre ans plus tard, il devient en 2010 professeur de philosophie du droit, après avoir mené des recherches à l’Université de Bologne, en Émilie-Romagne (Italie).

Magistrat suppléant à la Cour supérieure de Justice de l’Audience provinciale (Audiencia Provincial) de Málaga, il a notamment initié les études de philosophie du droit dans plusieurs pays latino-américains (Argentine, Brésil, Pérou, Uruguay, Mexique). Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont un rédigé en collaboration avec le grand historien espagnol Javier Tusell (1945-2005) intitulé Giménez Fernández, precursor de la democracia española (littéralement, Giménez Fernández, précurseur de la démocratie espagnole).

Source : https://www.diariosur.es/universidad/fallece-profesor-calvo-20200624144838-nt.html

Des restes archéologiques phéniciens sont découverts par hasard à Cadix

Un pan de mur phénicien apparu lors de travaux dans la partie souterrain de la Cueva del Pájaro Azul, à Cadix, en Andalousie (photographie : EFE et El Español)

Café-concert situé sous le niveau du sol, en plein centre de la ville espagnole de Cadix (Andalousie), rue Saint-Jean, à deux pas de la cathédrale Sainte-Croix, la Cueva del Pájaro Azul (littéralement, « Grotte de l’Oiseau bleu ») a vu passer entre ses murs des artistes de flamenco aussi célèbres et importants que la chanteuse María Dolores Flores Ruiz (dite « Lola » Flores – 1923-1995) ou le guitariste Jorge Monge Cruz (dit « Camarón de la Isla » – 1950-1992). C’est lors de travaux de rénovation au sein de cet établissement qu’a récemment été découvert un reste archéologique daté de l’époque phénicienne.

La ville de Cadix a en effet été fondée il y a trois millénaires environ par cette peuplade originaire de l’actuel Liban sous le nom de Gadir (qui signifiait « forteresse » dans leur langue). Ce pan de mur correspond probablement à un quai ou un morceau de chantier naval, étant donné la proximité géographique avec le port phénicien de la ville antique. Ce vaste chantier de réhabilitation de la Cueva del Pájaro azul promu par la mairie de Cadix, aujourd’hui dirigée par José María González (Podemos), permet donc désormais une analyse du lieu.

Source : https://www.elespanol.com/cultura/historia/20200624/salen-restos-fenicio-cadiz-historica-taberna-flamenca/500200431_0.html?utm_medium=Social&utm_campaign=Echobox&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR0Um09uiX89HQND08ZUSeuswtgSN3jxklLa76DP7bLIRvr6HTH3zldFzmM#Echobox=1592997138

« Christophe Colomb déboulonné aux USA : l’Espagne entre indignation et approbation »

Le religieux espagnol Junípero Serra (1713-1784), l’un des explorateurs et évangélisateurs de l’actuel État de Californie, aux États-Unis d’Amérique (image : Wikipedia)

Votre serviteur était récemment interrogé par Jérôme Blanchet-Gravel, journaliste de la version francophone du site Internet de l’agence d’information russe Sputnik, dans le cadre d’un article intitulé « Christophe Colomb déboulonné aux USA : l’Espagne entre indignation et approbation » et publié le lundi 15 juin 2020, concernant les dégradations perpétrées par des manifestants antiracistes aux États-Unis d’Amérique sur des statues représentant l’histoire coloniale espagnole : https://fr.sputniknews.com/international/202006151043955790-christophe-colomb-deboulonne-aux-usa-lespagne-entre-indignation-et-approbation/?fbclid=IwAR3GB8fpE8Aspklfvb2iomeS9Vreu7TEx7d6jIhehgBIVz-8Ory7MhK7Bnw