Vous pouvez découvrir une conférence de votre serviteur prononcée le mardi 21 février au Cercle Gutenberg de Strasbourg et qui concerne la politique de défense et de sécurité de l’Espagne : https://youtu.be/rbmj79eJ4jI
Le navire de projection stratégique espagnol Juan-Carlos-I (photographie : Buques de Guerra)
L’année 2017 sera riche en action pour les forces armées espagnoles puisque notre voisin pyrénéen sera à la tête de plusieurs missions militaires internationales au cours des mois à venir, notamment dans le domaine de la lutte contre la piraterie et le terrorisme.
C’est ainsi que l’armée de notre voisin pyrénéen sera largement engagée dans l’opération Atalanta, qui vise à combattre les pirates dans l’océan Indien, mais aussi au sein de la Force naval de l’Union européenne (EUNAVFOR). L’Espagne contribuera aussi à éradiquer l’emprise des mafias qui profitent des dernières vagues migratoires
Le ministre de l’Équipement, Íñigo de la Serna (à droite), reçoit des mains de son prédécesseur, Ana Pastor (au centre), la serviette du Ministère correspondant, sous le regard du ministre de la Justice, Rafael Catalá (photographie : Voz Pópuli)
L’absence de gouvernement de plein droit au cours des années 2015 et 2016 avait contribué à freiner encore davantage des investissements publics dans les infrastructures en Espagne, après les restrictions budgétaires liées à la crise économique de 2008. Le déblocage des institutions consécutif à la réélection de Mariano Rajoy à la tête du gouvernement a toutefois redonné un coup de fouet à ces dépenses dans les travaux publics, avec 630 millions d’euros en janvier 2017 (soit une augmentation de 17,5 % par rapport au mois de janvier 2016).
C’est le Ministère de l’Équipement, aujourd’hui dirigé par Íñigo de la Serna, qui reste le principal investisseur de l’État, mais certains secteurs continuent de passer par des années de vaches maigres, comme l’AVE (TGV espagnol) ou les routes et autoroutes.
Un navire marchand quitte le porte de Pasajes, au Pays basque (photographie : Cadena de Suministro)
Le petit « miracle exportateur » que connaît l’Espagne depuis plusieurs années, et qui lui a en partie permis de tenir bon face à la crise qui a démarré en 2008, a suscité nombre d’interrogations, principalement outre-Pyrénées. Qu’est-ce qui permet d’expliquer un tel comportement du secteur extérieur de notre voisin pyrénéen ? Et surtout, comment peut-on analyser les exportations espagnoles ?
C’est à ces questions que propose de répondre l’Institut royal Elcano, par le biais d’un article d’Enrique Fanjul publié à la fin du mois de février 2017. L’on peut en tirer quelques leçons à partir de l’analyse de l’année 2016 :
1- les exportations espagnoles ont continué à progresser l’année dernière, mais à un rythme moindre qu’en 2014 ou 2015 (+1,7 %, contre 3,8 % dans le dernier cas ou 2 % dans l’avant-dernier) ;
2- le nombre d’entreprises espagnoles habituées à exporter a nettement augmenté (49 792 en 2016, soit 2 000 de plus qu’en 2015) ;
3- les exportations espagnoles se concentrent sur un secteur géographique plus réduit, concrètement au sein de l’Union européenne (66,3 % en 2016, contre 64,8 % en 2015) :
4- l’essentiel du déficit commercial de notre voisin pyrénéen est lié à l’Asie, notamment à la Chine (presque 19 milliards d’euros avec ce pays et quasiment 31 milliards avec l’ensemble du continent).
L’Hôpital général universitaire Gregorio-Marañón de Madrid, à l’origine de cette thérapie (photographie : Óscar Monzón et El Mundo)
La Clinique universitaire de Navarre et l’Hôpital général universitaire Gregorio-Marañón de Madrid ont annoncé aux médias ce lundi 20 février la mise en place d’un premier protocole d’essais thérapeutiques d’une nouvelle immunothérapie contre le cancer. Cette immunothérapie est de conception 100 % espagnole, et c’est aussi ce qui en constitue la nouveauté. Les médicaments qui la composent vont désormais être testés entre 12 et 18 mois sur des tumeurs solides, afin de vérifier dans un premier temps la sécurité offerte par ces produits et les doses à appliquer.
Si ces premiers tests sont concluants, c’est ensuite le potentiel thérapeutique de cette immunothérapie qui sera évalué. Les premiers résultats de ces essais devraient théoriquement être disponibles pour la grand-messe de l’oncologie mondiale, le congrès de la Société américaine d’Oncologie clinique (ASCO), qui aura lieu à Chicago du 2 au 6 juin prochain.
Que recherche le président du Parti populaire en étant aussi conciliant avec son homologue américain ? L’Espagne peut-elle en retirer un quelconque bénéfice matériel, à défaut de s’illustrer par une réelle indépendance d’esprit ? Miguel González pense répondre à ces questions en s’intéressant aux visites de chefs d’État et de gouvernement étrangers à Washington ces dernières semaines mais aussi aux appels téléphoniques passés par Donald Trump à ces mêmes chefs d’État et de gouvernement étrangers. La préférence du maître de Washington pour le premier ministre britannique, Theresa May, n’est un mystère pour personne, puisqu’il l’a même reçue à la Maison-Blanche. De la même façon, il s’est entretenu en personne avec le premier ministre japonais, Shinzō Abe, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et le premier ministre canadien, Justin Trudeau. Il a aussi eu des conversations tempétueuses avec le premier ministre australien, Malcolm Turnbull, et le président du Mexique, Enrique Peña Nieto.
Les autres dirigeants européens, de leur côté, n’ont eu droit, de manière assez significative, qu’à des appels téléphoniques, mais n’ont pas tous été logés à la même enseigne. La chancelière allemande, Angela Merkel, et le président de la République française, François Hollande, ont longuement parlé (au moins quarante minutes) avec Donald Trump, tandis que le président du Conseil italien des ministres, Paolo Gentiloni, a conversé avec le président américain pendant une demi-heure. Et Mariano Rajoy, seul dirigeant d’Europe occidentale vraiment favorable à Donald Trump en dehors de Theresa May ? Un petit quart d’heure.
Soraya Sáenz de Santamaría, vice-présidente du gouvernement et ministre de la Présidence et des Administrations territoriales (à gauche), en compagnie d’Oriol Junqueras, vice-président de la généralité de Catalogne (photographie : Europa Press et Bez)
C’est le journal régional catalan La Vanguardia qui a révélé cette petite « bombe » le 21 février dernier et elle a provoqué un immense malaise au sein du petit monde séparatiste. L’on savait déjà en effet que la vice-présidente du gouvernement, Soraya Sáenz de Santamaría, également ministre de la Présidence et des Administrations territoriales, rencontrait à intervalles réguliers le vice-président de la Généralité de Catalogne, Oriol Junqueras, afin de tenter de « recoller les morceaux » entre Madrid et Barcelone et de négocier de nouvelles concessions financières et politiques envers cette communauté autonome.
Mais ce sont aussi le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, et le président de la Généralité de Catalogne, Carles Puigdemont, qui se sont réunis le 11 janvier dernier – et en secret. Il semblerait qu’aucun des deux hommes, en dépit de leurs déclarations publiques, n’ait renoncé à une sortie négociée de la crise catalane, même si le contenu exact des discussions n’a pas filtré. Puigdemont a bien entendu démenti cette information car elle le met dans une position délicate vis-à-vis de ses deux partenaires de gouvernement, la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) et plus encore la Candidature d’Unité populaire (CUP). La situation est d’autant plus tendue que la formation politique de Carles Puigdemont, le Parti démocratique de Catalogne (PDECat), est en plein déclin électoral et s’est radicalisée au fil des ans afin de masquer sa décadence par une fuite en avant. La coalition au pouvoir en Catalogne tangue déjà et cette révélation pourrait en fragiliser encore plus l’équilibre…
Le président de la République française, François Hollande (à gauche), en compagnie du président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, lors du passage en revue des troupes de la Légion espagnole, à Málaga (photographie : Reuters et El Confidencial)
La ville de Málaga (Andalousie) accueillait ce lundi 20 février 2017 le XXVe sommet bilatéral franco-espagnol, plus de deux ans après la tenue du précédent. François Hollande y rejoignait le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, et plusieurs personnalités lui ont à leur tour souhaité la bienvenue, dont la présidente de la Junte d’Andalousie, Susana Díaz, et le maire de la commune, Francisco de la Torre. Il s’agissait pour le président du gouvernement espagnol de faire valoir ses vues en matière d’intégration européenne mais aussi de reprendre un agenda international paralysé pendant plus de 300 jours en raison de l’absence de gouvernement de plein droit. Mariano Rajoy cherchait, par cette rencontre, à replacer l’Espagne au cœur de la « construction européenne ».
Six ministres faisaient le voyage aux côtés de François Hollande : Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères et du Développement international ; Bruno Le Roux, ministre de l’Intérieur ; Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice ; Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer ; Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ; et Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics. Ils étaient eux-mêmes soutenus par deux secrétaires d’État : Alain Vidalies, chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche ; et Thierry Braillard, chargé du Sport. Ils ont pu signer différents accords et plusieurs conventions avec leurs homologues espagnols, tandis que François Hollande et Mariano Rajoy ont parcouru le palais de la Douane, siège du musée de Málaga, et le centre Pompidou Málaga.
L’occasion d’évoquer de nombreux sujets d’importance bilatérale : liaisons ferroviaires et maritimes entre les deux pays ; lutte contre le terrorisme ; interconnexions électriques, etc.
Une vue d’artiste de l’hôtel en question (photographie : Innovadores et El Mundo)
L’entreprise asturienne Teecmicron Water System participe à un projet d’un nouveau genre qui séduit aussi bien les décideurs publics de différents pays (Inde, Brésil ou Pakistan, par exemple) que la chaîne hôtelière espagnole Barceló. Elle en a effet conçu une technologie capable d’utiliser la vapeur d’eau présente en suspension dans l’air et qui compose environ 1 % de l’atmosphère terrestre.
Ainsi que l’explique le fondateur de la compagnie, Víctor M. Fernández, les machines conçues par l’entreprise fonctionnent à la manière des déshumidificateurs que les particuliers peuvent installer dans leur logement en refroidissant l’air ambiant en-dessous du point de rosée. C’est ainsi qu’il est possible de produire de l’eau potable pauvre en minéraux, dépolluée et conforme aux règles de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). L’on peut ainsi, grâce à la firme asturienne, obtenir jusqu’à 45 litres d’eau potable à usage domestique ou jusqu’à 10 000 litres d’eau à usage industriel, en fonction de la taille des machines.
Le groupe hôtelier espagnol Barceló s’est lui aussi montré intéressé par ce dispositif qu’il souhaite installer dans ses nouveaux établissements de Dubaï et Doha, tandis que le Qatar aimerait l’utiliser dans le cadre de l’Organisation de la Coupe du Monde de football en 2022.
L’usine Volkswagen installée en Navarre (photographie : Volkswagen España et OK Diario)
L’année 2016 aura offert quelques beaux résultats macro-économiques à l’Espagne, dont une baisse historique du taux de chômage et une bonne croissance du produit intérieur brut. C’est aussi le secteur extérieur qui contribue à cette embellie puisqu’au 31 décembre 2016, notre voisin pyrénéen connaît un record d’exportations de marchandises (plus de 254 milliards d’euros sur toute l’année), soit une augmentation de 1,7 % par rapport à l’année 2015. Les importations, quant à elles, ont légèrement baissé au cours de ces douze mois (-0,4 %), pour s’établir à un peu plus de 273 milliards d’euros, soit une réduction de 22,4 % du déficit commercial (quasiment 19 milliards d’euros).
Ces données ont été annoncées par la secrétaire d’État au Commerce, Marisa Poncela, qui a également expliqué que le taux de couverture du pays atteignait 93,1 % en 2016 (contre 91,2 % en 2015) et que la balance courante devrait dégager un excédent d’environ 2 % du PIB. Les biens d’équipement (+2,5 %), les automobiles (+5,9 %) ainsi que le secteur formé par l’alimentation, la boisson et le tabac (+6,2 %) restent les principales catégories de marchandises exportées par le pays. L’Union européenne continue de représenter le principal débouché (66,3 % du total) des ventes espagnoles à l’étranger.