L’Espagne s’engage auprès de l’OTAN à augmenter son budget militaire d’ici à 2024

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Un avion Eurofighter et des soldats espagnols sur la base militaire de Morón de la Frontera, dans la province de Séville, en Andalousie (photographie : Uly Martín et El País)

Par une lettre envoyée au secrétaire général de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), le Norvégien Jens Stoltenberg, l’Espagne a pris de nouveaux engagements en matière de dépenses militaires par la voix de sa ministre de la Défense, María Dolores de Cospedal (Parti populaire). Notre voisin ibérique a en effet fixé une feuille de route qui doit lui permettre de respecter une partie des promesses faites à l’occasion du sommet de l’OTAN de 2014, qui se déroulait à Newport, au Pays de Galles. Alors que les dépenses militaires de l’Espagne représentent 0,92 % de son produit intérieur brut en 2017 (à peine plus que la Belgique et le Luxembourg en termes proportionnels), elle se propose de parvenir à dix-huit milliards d’euros d’investissement total d’ici à 2024.

Cette augmentation de 80 % du budget actuel (rien que ça) supposera un effort considérable mais l’Espagne n’atteindra pas pour autant les 2 % du PIB en termes de dépenses militaires, qui constituent l’engagement minimal auquel doivent parvenir tous les membres de l’alliance. L’on sera plus proche, si la décision de María Dolores de Cospedal est suivie d’effets dans le temps, des 1,5 % ou 1,6 % du PIB. Il faudra attendre au mieux 2028 pour dépasser la barre fatidique des 2 %.

Source : https://politica.elpais.com/politica/2017/12/26/actualidad/1514312944_214046.html

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« Aporofobia », mot de l’année pour la Fundéu BBVA

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La reine Letizia (au centre) lors d’une visite du siège madrilène de la Fondation de l’Espagnol urgent parrainée par la banque BBVA (photographie : BBVA)

Comme chaque année, la Fondation de l’Espagnol urgent de la banque BBVA (Fundéu BBVA), qui vise à améliorer l’utilisation de la langue de Cervantes dans les médias et la vie quotidienne, a choisi le mot qui, selon elle, représente le mieux les 365 jours écoulés. Après escrache (nom masculin originaire d’Argentine et d’Uruguay qui désigne le harcèlement subi par une personnalité publique, notamment politique, dans la rue ou devant son domicile) en 2013, selfi (« selfie« ) en 2014, refugiado (« réfugié ») en 2015 et populismo (« populisme ») en 2016, c’est au tour d’aporofobia (« peur des personnes pauvres ») de triompher en 2017.

Ce terme a été créé par la philosophe espagnole Adela Cortina, originaire de Valence, qui estime que les Européens ne rejettent pas les réfugiés parce qu’ils sont étrangers ou d’une ethnie différente mais bien parce qu’ils sont démunis. C’est en 2000 qu’elle a eu l’idée de ce terme en combinant deux racines d’origine grecque, aporos (celui qui n’a pas de ressources financières et matérielles) et fobia. Collaboratrice du journal El País, Adela Cortina invitait déjà en 2000 le Dictionnaire de l’Académie royale de la Langue espagnole à inscrire ce terme dans ses registres.

Les autres termes retenus dans la liste finale de la Fundéu BBVA cette année sont aprendibilidad (« capacité de continuer à apprendre »), bitcóin (« bitcoin« , l’une des monnaies virtuelles qui existent à l’heure actuelle), destripe (équivalent du spoiler anglais), machoexplicación (alternative à l’anglais mansplaining), noticias falsas (qui remplace avantageusement l’anglais fake news), odiador (hater, en anglais), soñadores (traduction de l’anglais dreamers, qui désigne les jeunes gens d’origine hispanique installés aux États-Unis d’Amérique, souvent de manière illégale, et qui poursuivent le fameux « rêve américain »), superbacteria (« super-bactérie », c’est-à-dire un microbe résistant aux traitements et très nocif pour la santé), trans (c’est-à-dire « transsexuel » ou « transgenre »), turismofobia (« tourismophobie », rejet du tourisme de masse dans sa région ou sa ville) et uberización (« ubérisation »).

Source : https://elpais.com/cultura/2017/12/29/actualidad/1514541360_496844.html

L’Espagne, bientôt dans les clous budgétaires européens ?

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Le ministre espagnol des Finances et de la Fonction publique, Cristóbal Montoro, au Congrès des députés, à Madrid (photographie : Bernardo Díaz et El Mundo)

L’un des principaux objectifs économiques et financiers du gouvernement conservateur de Mariano Rajoy (Parti populaire) reste le respect des règles budgétaires fixées par la Commission européenne et notamment la contention du déficit public sous la barre des 3 % du produit intérieur brut. C’est à ce prix seulement que notre voisin ibérique peut espérer sortir de la procédure de contrôle des comptes publics qu’il subit actuellement de la part des instances communautaires. Deux facteurs pourraient l’aider dans sa quête parfois irrationnelle en cette fin d’année 2017 : l’excédent global des municipalités espagnoles et les recettes fiscales record annoncés par le ministre des Finances et de la Fonction publique, Cristóbal Montoro.

En effet, aussi bien les rentrées liées à l’impôt sur le revenu que celles provenant de la taxe sur la valeur ajoutée croissent à un rythme de 5 % en ce mois de décembre 2017. Quant à l’excédent municipal, il s’élève à près de six milliards d’euros, soit 0,51 % du PIB national. Les données fournies par la Confédération espagnole des Organisations entrepreneuriales (CEOE, principal syndicat patronal du pays) vont dans le même sens, en dépit d’un coup de mou des cotisations de la Sécurité sociale (- 2,9 %). À la fin du mois de novembre dernier, le déficit public national tombait de 35,1 % par rapport à la même période de l’année 2016. Selon le secrétaire d’État au Budget, Alberto Nadal, ces bonnes nouvelles devraient entraîner la fin du contrôle bruxellois sur les comptes publics espagnols, qui avait commencé en 2009, en pleine crise économique. Le gouvernement de Rajoy vise l’abolition de cette procédure pour le printemps 2018.

Source : http://www.elmundo.es/economia/macroeconomia/2017/12/29/5a4548fa22601d90558b45a6.html

La santé publique catalane est l’une des pires en Espagne

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Une salle d’attente dans un hôpital de Barcelone (photographie : Crónica Global)

Alors que l’année 2017 touche à sa fin, une petite piqûre de rappel concernant la prétendue grande politique sociale des indépendantistes catalans s’impose. Nous avons déjà vu à de nombreuses reprises sur ce blog, que ce soit en matière d’emploi ou d’aide au handicap, que la Généralité de Catalogne dominée par les partis séparatistes n’avait aucun scrupule à pratiquer plus de coupes budgétaires que n’importe quel autre exécutif régional espagnol pour ensuite en accuser l’État central et affirmer qu’une Catalogne devenue République indépendante serait le pays du miel et du lait. Les soupçons de détournement de fonds sociaux en faveur du processus sécessionniste sont légion et la santé publique est l’un des secteurs les plus affectés par cet abandon total des Catalans les plus vulnérables.

Parmi les différentes communautés autonomes espagnoles, la Catalogne est dans le bas du classement concernant la qualité du système sanitaire. Le département jadis géré par Antoni Comín propose en moyenne aux patients d’attendre près de six mois pour se faire opérer ou consulter dans les hôpitaux publics, ainsi que l’a révélé la Fédération des Associations pour la Défense de la Santé publique (FADSP). Il faut s’armer de patience pour se faire opérer en Catalogne, car l’on peut attendre un créneau disponible jusqu’à 173 jours. Les consultations chez un spécialiste, de leur côté, peuvent prendre jusqu’à 138 jours. Quant aux rendez-vous chez un généraliste, ils ne sont obtenus sous moins de vingt-quatre heures que dans 3,6 % des cas.

Les différences régionales sont abyssales en la matière. Le temps d’attente dans La Rioja (56 jours), au Pays basque (58 jours) et dans la Communauté de Madrid (59 jours) pour une opération n’a rien de commun avec ce qui se passe en Catalogne. Pourtant, même l’Andalousie, qui est l’autonomie espagnole qui dépense la plus faible portion de son budget dans le système de santé (46 %) n’a pas d’aussi mauvais résultats. Et comme le rappellent les responsables de la FADSP, si l’État central espagnol n’est pas au-dessus de tout reproche dans le domaine, ce sont bien les communautés autonomes qui définissent une bonne partie des crédits alloués à la santé publique. En dépenses sanitaires par habitant, la Catalogne est en queue de peloton avec 1 180 euros par citoyen contre 1 633 euros pour la Navarre et le Pays basque, par exemple.

C’est aussi cette région qui s’illustre le plus dans le recours aux partenariats avec les hôpitaux et cliniques privés (25 % des dépenses publiques totales, soit 2,5 milliards d’euros), devant la Communauté de Madrid, pourtant réputée pour son système sanitaire privé (11,7 % et 713 millions d’euros).

Source : https://cronicaglobal.elespanol.com/vida/sanidad-publica-catalana-peores-espana_86228_102.html

Retrait du canon antiaérien de la discorde dans le quartier madrilène de Montecarmelo

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Le canon antiaérien de Montecarmelo, à Madrid, qui a été retiré (photographie : Ángel de Antonio et ABC)

La place de l’Artillerie-antiaérienne, située dans le quartier de Montecarmelo, dans l’arrondissement madrilène de Fuencarral-El Pardo, était orné d’un canon antiaérien qui avait été placé à cet endroit par l’ancien maire de la capitale espagnole, Ana Botella (Parti populaire), en 2013, justement afin de rendre hommage à l’artillerie antiaérienne du pays. Cette installation avait suscité une immense polémique, qui ne s’est pas éteinte depuis lors, car cette pièce d’artillerie a été conçue par des ingénieurs l’Allemagne nazie et a été associée outre-Pyrénées à la Légion Condor, division chargée de combattre les républicains aux côtés des troupes nationalistes durant la Guerre civile.

À l’époque, les représentants de la Gauche unie (IU) au conseil municipal de Madrid avaient exigé que le canon soit retiré, mais le PP et le parti centriste Union Progrès et Démocratie (UPyD) avaient fait échouer cette motion en expliquant qu’il avait été fabriqué dans les Asturies entre 1940 et 1941, ce qui l’éloignait de toute considération nazie. L’arme n’a d’ailleurs pratiquement pas participé aux combats de la Guerre civile espagnole (1936-1939). Le canon avait été cédé gratuitement à la municipalité par le Ministère de la Défense et une nouvelle demande de l’équipe municipale dirigée par Manuela Carmena a obtenu gain de cause. L’actuelle ministre de la Défense, María Dolores de Cospedal, a en effet fait retirer cette pièce d’artillerie de la place de Montecarmelo où elle se trouvait.

Source : http://www.abc.es/espana/madrid/abci-adios-canon-historia-retiran-vestigio-nazi-enfrenta-botella-y-carmena-201712272112_noticia.html

Mariano Rajoy rencontre Albert Rivera à Madrid, au palais de La Moncloa

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Le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy (à gauche), en compagnie du président du parti Citoyens, Albert Rivera, lors de l’une de leurs réunions au palais de La Moncloa, à Madrid (photographie : EFE et El Español)

Ce jeudi 28 décembre, le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy (Parti populaire), a reçu au palais de La Moncloa, à Madrid, le président du parti Citoyens (C’s), Albert Rivera pour traiter de l’actualité politique et économique du pays – en particulier des récentes élections catalanes du 21 décembre. Ils ont notamment tous deux rappelé que le futur gouvernement régional (Govern) devrait dans tous les cas respecter la Constitution de 1978 et la législation en vigueur. Ils en ont aussi profité pour passer en revue les événements de l’année, spécialement des derniers mois, dans l’ensemble du pays.

Cette réunion s’insère dans le cadre des contacts entre les deux formations suite à leur pacte parlementaire, qui a permis la réélection de Mariano Rajoy à la tête de l’exécutif en octobre 2016. Les deux dirigeants se sont entretenus au téléphone le soir des élections catalanes et le président du gouvernement a alors félicité le président de C’s pour la victoire de son parti et d’Inés Arrimadas. Par ailleurs, l’on a appris ce 28 décembre par la voix du porte-parole de Citoyens au Parlement régional catalan (Parlament), Carlos Carrizosa, que C’s allait négocier avec les autres partis représentés pour obtenir la présidence dudit Parlement en tant que formation arrivée en tête du scrutin.

Sources : http://www.eleconomista.es/politica-eleconomista/noticias/8836453/12/17/Rajoy-y-Rivera-se-reunen-en-Moncloa-y-analizan-la-situacion-en-Cataluna.html et http://www.eleconomista.es/politica-eleconomista/noticias/8836014/12/17/Cs-reclama-la-presidencia-del-Parlamento-de-Cataluna-como-partido-mas-votado.html

Le gouverneur de Porto Rico a prévu de visiter l’Espagne pour renforcer les liens économiques bilatéraux

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L’actuel gouverneur de Porto Rico, Ricardo Rosselló (photographie : EFE et Jorge Muñiz)

Membre du Nouveau Parti progressiste (NPP), l’actuel gouverneur de Porto Rico (État libre associé aux États-Unis d’Amérique), Ricardo Rosselló, a expliqué au micro d’EFE (principale agence de presse espagnole) qu’il voyagera en Espagne en février 2018 afin de renforcer les relations économiques bilatérales. Alors qu’il s’apprête à fêter le premier anniversaire de son accession à ce poste, à la suite d’Alejandro García Padilla, il a confirmé qu’il sera accompagné d’une délégation du Département au Développement économique de Porto Rico. Il a aussi expliqué qu’il se rendra seul chez notre voisin ibérique vers le milieu de l’année prochaine.

Il cherche en effet à explorer les possibilités de synergie entre l’archipel caribéen et l’Espagne, alors que sa patrie se remet très doucement des catastrophes naturelles de l’année 2017. Sa formation, qui prône la pleine intégration de Porto Rico aux États-Unis d’Amérique, veut aussi profiter des discussions en cours entre Washington et Madrid pour obtenir des avantages outre-Pyrénées pour son pays, comme une convention pour éviter la double imposition des Portoricains installés en Espagne. Ricardo Rosselló est le fils de Pedro Rosselló, gouverneur de Porto Rico de 1993 à 2001.

Source : http://www.primerahora.com/noticias/gobierno-politica/nota/rosselloviajaraaespanaparapotenciarelintercambioeconomico-1261247/

L’Espagne bat son record touristique de 2016

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Des touristes devant la cathédrale de l’Assomption-de-Notre-Dame de Valence (photographie : ABC)

Entre le 1er janvier et le 30 novembre 2017, l’Espagne a battu son record touristique de 2016 puisque notre voisin ibérique a reçu 77,8 millions de touristes étrangers sur son sol, contre 75,6 millions pour l’ensemble de l’année dernière. Rien qu’au mois de novembre dernier, 4,4 millions de visiteurs étrangers (soit 7,4 % de plus qu’au mois de novembre 2016) sont arrivés outre-Pyrénées, selon les données fournies par l’Institut national des Statistiques (INE), qui élabore régulièrement son Enquête sur les Mouvements touristiques aux Frontières (FRONTUR).

Cette croissance globale du tourisme en Espagne contraste avec une nouvelle baisse en Catalogne, après celle du mois d’octobre (- 4,7 %). Au mois de novembre 2017, la communauté autonome a encore vu le nombre de ses visiteurs étrangers baisser de 2,3 % en raison de l’instabilité politique liée au défi séparatiste. Un nouveau démenti cinglant apporté aux propos lénifiants des responsables indépendantistes, qui expliquent régulièrement que leur course folle vers l’abîme ne saurait affecter négativement la région, contrairement aux avertissements des démoniaques autorités centrales.

Entre janvier et novembre, le Royaume-Uni est resté le premier pays émetteur de touristes pour l’Espagne (18 millions de personnes, + 7 % par rapport aux onze premiers mois de l’année 2016), suivi de l’Allemagne (11,4 millions, + 6,1 %) et de la France (10,7 millions, + 0,4 %). En dépit de sa chute sur les deux derniers mois, la Catalogne reste la communauté autonome la plus visitée sur la période (18,2 millions de personnes, + 6,1 %), devant les îles Baléares (13,7 millions, + 6,2 %) et les îles Canaries (13 millions, + 7,9 %).

Source : http://www.abc.es/economia/abci-espana-recibe-hasta-noviembre-mas-turistas-todo-2016-201712280924_noticia.html

En visite officielle à Murcie, Mariano Rajoy annonce la mise en œuvre de son nouveau plan d’investissement dans les infrastructures routières

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Le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, lors de son intervention à Murcie, le 27 décembre dernier (photographie : EFE et ABC)

En visite officielle à Murcie le mercredi 27 décembre dernier, le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy (Parti populaire), a annoncé la mise en œuvre d’un nouveau plan d’investissement dans les infrastructures routières pour l’ensemble du pays. L’objectif affiché est de relancer massivement l’activité dans ce secteur après la crise économique et financière de 2008 et à la faveur de la reprise palpable depuis 2014. Ce Plan extraordinaire d’Investissement dans les Routes (Plan extraordinario de Inversión en Carreteras) devrait concerner plus de deux mille kilomètres de voirie, générer 189 000 postes de travail et mobiliser environ 5 milliards d’euros.

Mariano Rajoy souhaite également que ce projet permette de faire parvenir la reprise économique à un maximum de foyers espagnols – c’est pourquoi il l’a inscrit dans le même mouvement que la récente signature d’un accord avec les partenaires sociaux concernant l’augmentation du salaire minimal. Pour l’occasion, le président du gouvernement était accompagné du ministre de l’Équipement, Íñigo de la Serna, et du président de la Région de Murcie, Fernando López Miras (PP). Il en a également profité pour annoncer que la grande vitesse ferroviaire arriverait à Murcie en 2018, ce qui placera la capitale régionale à deux heures trente de Madrid.

Source : http://www.abc.es/espana/abci-rajoy-pone-marcha-murcia-plan-nacional-5000-millones-carreteras-201712280305_noticia.html

Comment s’explique le succès de la viande porcine espagnole à l’international

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Des porcs ibériques s’ébrouent dans la nature (photographie : Dreamstime et El Economista)

Après la Chine, qui représente 50 % de la production mondiale à elle seule, l’Europe est le principal producteur de viande porcine sur la planète, avec une part de 20 %. Au sein de l’Union européenne, l’Espagne est le premier pays en nombre de têtes, devant l’Allemagne, dans un contexte général de réduction des élevages. Notre voisin pyrénéen a ainsi élevé 29,3 millions de porcs en 2016. Il reste cependant le troisième exportateur de la région en tonnes de viande, derrière l’Allemagne et le Danemark. Il faut toutefois noter que les exportations espagnoles en la matière ont crû de 41 % entre 2015 et 2017, avec des marchés de plus en plus demandeurs comme la Chine, la Corée du Sud ou l’Afrique du Sud. À une bonne distance de l’Espagne, l’on retrouve d’autres producteurs européens de viande porcine, comme la France, le Danemark, la Pologne et les Pays-Bas.

Depuis l’an 2000, la production de viande de porc a augmenté de 44 % outre-Pyrénées, ce qui peut s’expliquer en grande partie grâce à la modernisation du secteur. Les éleveurs porcins espagnols ont en effet décidé d’acquérir des technologies de pointe et de parier sur la rentabilité de leur cheptel. Les centres de recherche scientifique publics et privés ont aussi beaucoup travaillé depuis une quinzaine d’années sur l’amélioration des races porcines espagnoles mais il reste certains défis à relever, comme la gestion du lisier, déjection extrêmement polluante pour l’environnement. Certaines communautés autonomes ont vu leur secteur porcin prendre de l’importance au fil des ans, comme la Catalogne, l’Aragon, la Castille-et-León ou la Région de Murcie. L’élevage de porcs ibériques permet souvent de fixer une partie de la population dans les zones en plein dépeuplement.

Source : http://www.eleconomista.es/empresas-finanzas/agro/noticias/8832002/12/17/Teson-innovacion-e-inversion-las-claves-del-exito-del-porcino.html