L’ecclésiastique espagnol Camilo Lorenzo Iglesias (photographie : Wikipedia)
L’on apprenait ce lundi 13 juillet 2020 le décès à Ponferrada, dans la province de León (Castille-et-León), à l’âge de 79 ans, de l’ecclésiastique espagnol Camilo Lorenzo Iglesias, qui était né à Piñor, dans la province d’Orense (Galice), le 7 août 1940. Diplômé de chimie auprès de l’Université de Saint-Jacques-de-Compostelle (Galice) en 1972, il entre alors comme professeur dans divers séminaires de la communauté autonome ainsi que de Castille-et-León.
En 1995, le pape Jean-Paul II (1978-2005) le nomme évêque du diocèse d’Astorga, dans la province de León (Castille-et-León), charge qu’il occupe jusqu’en 2015. En 1996, il devient également membre de la Conférence épiscopale espagnole (Conferencia Episcopal Española), où il travaille au sein du Département des séminaires et universités jusqu’en 2008.
Le prêtre et chercheur espagnol José Manuel Feito (photographie : Ricardo Solís et La Nueva España)
L’on apprenait ce lundi 29 juin le décès à Miranda, hameau de la commune d’Avilés (Principauté des Asturies), le décès du prêtre et chercheur espagnol José Manuel Feito Álvarez, qui était né à Pola de Somiedo, dans la commune de Somiedo (Principauté des Asturies) en 1934. Il s’était passionné au cours de son existence pour la céramique, en particulier les productions réalisées à partir de cette matière dans le Nord de l’Espagne.
Il a d’ailleurs créé à Miranda un Musée de la Céramique noire (Museo de la Cerámica Negra) et était membre correspondant de l’Institut royal des Études asturiennes (Real Instituto de Estudios Asturianos), sis à Oviedo (Principauté des Asturies). En 1983, il reçoit le Prix national d’Ethnographie Marquis-de-Lozoya pour son ouvrage intitulé Cerámica tradicional asturiana (littéralement, Céramique traditionnelle asturienne).
Un dessin reconstituant le dolmen d’El Pendón, situé sur le territoire de la commune de Reinoso, dans la province de Burgos, en Castille-et-León (image : Université de Valladolid, Fran Tapias et El País)
C’est sur le territoire de la commune de Reinoso (province de Burgos, Castille-et-León), peuplée d’environ 15 habitants, que se dressent les restes du dolmen d’El Pendón, qui contient les ossements de 65 personnes et s’étend sur 25 mètres carrés. Il est actuellement exploré par des experts de l’Université de Valladolid (Castille-et-León) et, parmi les dépouilles, ils ont découvert le crâne d’une femme âgée d’une cinquantaine d’années, ce qui en faisait probablement l’une des plus plus vieilles de son groupe humain.
Ce crâne présente des ouvertures sur sa partie arrière, au niveau des orbites oculaires, qui intriguent les spécialistes. S’agit-il de marques d’une opération chirurgicale rudimentaire qui aurait mal tourné et à la suite de laquelle la femme en question serait décédée ? L’équipe de paléanthropologues dépêchée sur place est dirigée par le professeur de préhistoire Manuel Rojo Guerra, qui a également découvert des ossements d’enfants dans un charnier qui semble avoir été d’une très grande violence.
La journaliste espagnole Eva Galvache (photographie : Noticias Cuatro et Cope)
L’on apprenait ce samedi 27 juin 2020 le décès à Pozuelo de Alarcón (Communauté de Madrid), à l’âge de 57 ans, de la journaliste Eva Galvache, qui était née à Carthagène (Région de Murcie), en 1963. Surtout connue à la radio, elle fait ses débuts en 1986 pour la grande fréquence Cadena COPE, de tendance conservatrice, aux côtés de Faustino Catalina.
Elle présente alors le programme d’actualité religieuse Iglesia noticia (littéralement, Église nouvelle), avant d’animer pendant plusieurs saisons les émissions Letra y música (littéralement, Paroles et musique) ainsi qu’El espejo de la familia (littéralement, Le Miroir de la famille). Spécialisée dans les informations religieuses, elle couvre pour la Cadena COPE les Journées mondiales de la Jeunesse (JMJ), synodes, conclaves et autres cérémonies de canonisation.
Un portrait du grand dramaturge espagnol Pedro Calderón de la Barca à l’église Notre-Dame-des-Douleurs de Madrid (photographie : El País)
Né en 1600 et décédé en 1681, le grand dramaturge espagnol Pedro Calderón de la Barca est notamment l’auteur d’une des pièces majeures du répertoire théâtral hispanique, La Vie est un songe (La vida es sueño en version originale). Sa dépouille se trouve pourtant dans un lieu inconnu depuis la Guerre civile espagnole (1936-1939), bien que la plupart des spécialistes supposent qu’elle ait été transférée à l’église Notre-Dame-des-Douleurs, située rue Saint-Bernard, dans le centre de Madrid. C’est cette conviction qui a récemment poussé au lancement de l’opération Calderón, visant à retrouver et identifier son cadavre.
Une équipe multidisciplinaire de l’Université CEU-Saint-Paul de la capitale espagnole, formée par des professeurs, des archéologues et des experts en localisation par géoradar, part ainsi à la recherche de son tombeau, qui avait d’abord été déposé dans le plus ancien temple catholique de Madrid, l’église du Sauveur. C’est en 1902, après la démolition de ce monument, qu’une nouvelle inhumation en grande pompe a été organisée à l’église Notre-Dame-des-Douleurs, bien que le conflit civil ait ensuite brouillé les cartes.
Le religieux espagnol Junípero Serra (1713-1784), l’un des explorateurs et évangélisateurs de l’actuel État de Californie, aux États-Unis d’Amérique (image : Wikipedia)
L’académicien et professeur espagnol Rafael Valencia, à droite sur la photographie (photographie : Noelia Ruiz et Europa Press)
C’est ce vendredi 12 juin 2020 qu’est décédé à Séville (Andalousie), à l’âge de 68 ans, l’académicien et professeur espagnol Rafael Valencia Rodríguez, qui était né à Berlanga, dans la province de Badajoz (Estrémadure), en 1952. Diplômé en philosophie et en lettres auprès de l’Université de Barcelone (Catalogne) en 1976, docteur en arabe après avoir soutenu sa thèse intitulée Sevilla musulmana hasta la caída del Califato – Contribución a su estudio (littéralement, Séville musulmane jusqu’à la chute du Califat – Contribution à son étude) à l’Université Complutense de Madrid, il est professeur assistant à l’Université de Bagdad (Irak) de 1978 à 1979.
Il enseigne l’arabe et l’histoire du monde musulman dans plusieurs centres d’enseignement supérieur argentins (Université de Buenos Aires, Université du Sauveur, Université Belgrano, Université pontificale catholique, École supérieure de Guerre, entre autres) de 1990 à 1997 avant d’être engagé dans diverses universités marocaines (Université de Fès, Université de Marrakech, Université de Rabat, Université de Tétouan) ainsi qu’à l’Université du Qatar. C’est en 1982 qu’il fait son entrée à l’Université de Séville, où il enseigne jusqu’à sa retraite la langue arabe, l’histoire de l’Islam ainsi que l’histoire et la littérature d’al-Andalus (portion de la péninsule ibérique sous domination arabo-berbère de 711 à 1492).
La cathédrale gothique de Manresa, dans la province de Barcelone, en Catalogne (photographie : Wikipedia)
L’on apprenait ce vendredi 12 juin 2020 le décès à Manresa, dans la province de Barcelone (Catalogne), à l’âge de 84 ans, de l’homme politique espagnol Juli Sanclimens Genescà, qui était né dans la même ville aujourd’hui peuplée d’environ 78 000 habitants le le 29 août 1935. Diplômé de l’Institut des Études supérieures de l’Entreprise (Instituto de Estudios Superiores de la Empresa, IESE) de Barcelone, il est joueur de basketball entre 1973 et 1975 puis président du principal club de la commune dans cette discipline.
Membre de la Convergence démocratique de Catalogne (Convergencia Democrática de Cataluña, CDC), l’un des principaux partis de droite régionale, à partir de 1976, il est membre de son Comité exécutif national (Comité Ejecutivo Nacional) de 1987 à 1995. À ce titre, il est notamment maire de Manresa entre 1987 et 1995 et président de l’Association catalan des Communes et Comarques (Asociación Catalana de Municipios y Comarcas). Il est député au Parlement régional de Catalogne (Parlament) de 1988 à 1995.
L’équipe d’archéologues travaillant sur le site musulman d’Al-Bunayya, à Algésiras, dans la province de Cadix, en Andalousie (photographie : mairie d’Algésiras et El País)
C’est sur le territoire de la commune espagnole d’Algésiras, dans la province de Cadix (Andalousie), qu’a récemment été mis au jour un site archéologique musulman, celui d’Al-Bunayya, qui servait à la fois de camp militaire et d’ensemble palatial. Il a été bâti en 1282, sous le règne du sultan Abou Youssouf, de la dynastie béniméride, dans le cadre de la bataille pour le contrôle du détroit de Gibraltar. Durant 75 ans environ, en effet, chrétiens et musulmans s’affrontent en péninsule Ibérique pour tenter de faire main basse sur ce passage stratégique.
La ville d’Al-Bunayya a probablement été abandonnée vers 1375 et servait également de camp de base pour les moudjahidines, ces guerriers de la foi musulmans qui avaient décider de s’engager militairement dans le cadre du djihad. Une étude a été publiée dans la presse spécialisée par un archéologue municipal d’Algésiras et chef des fouilles sur place, Rafael Jiménez-Camino, qui signale que le site devait s’étendre au moment de son apogée sur approximativement 7 000 mètres carrés. Les murailles de l’ensemble seront visitables à terme.
Des religieuses dans un couvent de Fuensalida, dans la province de Tolède, en Castille-La Manche (photographie : Jesús Feria et La Razón)
Selon des données officielles fournies par la Conférence épiscopale espagnole (Conferencia Episcopal Española), organisme qui régit une grande partie de la vie catholique outre-Pyrénées, entre 2018 et 2019, le nombre de monastères et couvents s’est sensiblement réduit outre-Pyrénées, passant ainsi de 801 à 751 – dont 716 féminins et 35 masculins. L’on compte ainsi chez notre voisin ibérique 8 723 nonnes et 458 moines, auxquels il faut ajouter 36 688 religieux qui travaillent dans des établissements scolaires privés confessionnels, des hôpitaux ou encore des centres sociaux.
La population du clergé régulier ne cesse ainsi de décroître en Espagne, principalement en raison du manque de vocation religieuse dans une société très déchristianisée et pour des motifs démographiques – les membres dudit clergé vieillissent et disparaissent peu à peu. Pour les principaux concernés, il s’agit d’une occasion inédite pour se renouveler et accroître leur présence au sein de la société espagnole. Ils considèrent ainsi que cette diminution n’est pas catastrophique et ne signifie en rien la fin du mode de vie monacal.