La ministre espagnole des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, Arancha González Laya (Parti socialiste ouvrier espagnol – à gauche), lors de son entrevue avec le ministre en chef de Gibraltar, Fabian Picardo (photographie : El Mundo)
La polémique enfle en Espagne après que, ce jeudi 23 juillet 2020, la ministre espagnole des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, Arancha González Laya (Parti socialiste ouvrier espagnol), a rencontré dans le cadre d’une réunion bilatérale le ministre en chef de Gibraltar, Fabian Picardo. Il s’agit de la première rencontre bilatérale entre un ministre de notre voisin ibérique et le principal dirigeant local gibraltarien, alors que l’Espagne ne reconnaît pas la souveraineté britannique sur ce territoire situé à la frontière avec la province de Cadix (Andalousie).
Les relations sont par ailleurs régulièrement mouvementées avec Fabian Picardo, qui dirige le Rocher (el Peñón) depuis 2011. La réunion a eu lieu à Algésiras, dans la province de Cadix, et, à cette occasion, González Laya a exprimé son souhait que « puisse être créée dans la région une zone de prospérité partagée ». Aussitôt la nouvelle annoncée, le Parti populaire (PP) est monté en créneau en dénonçant cette rencontre bilatérale. La secrétaire à la Politique internationale de la formation, Valentina Martínez, a critiqué qu’une fois de plus, le gouvernement de Pedro Sánchez (PSOE) franchisse une ligne rouge en matière de politique internationale, après ses récentes décisions concernant le Venezuela et le Maroc.
La rue Preciados, l’une des principales artères marchandes de Madrid (photographie : Maya Balanyà et ABC)
Sous l’impulsion de la municipalité, aujourd’hui dirigée par José Luis Martínez-Almeida (Parti populaire), la ville de Madrid va connaître un coup de jeune dans environ 400 de ses rues – dont 60 % sont situées au-delà du périphérique M30, qui marque l' »amande centrale » (almendra central), c’est-à-dire le cœur de la capitale espagnole. Le nouveau Plan des Trottoirs et d’Accessibilité (Plan de Aceras y Accesibilidad) concernant précisément 407 voies dans les 21 arrondissements de Madrid.
Un tel programme avait débuté au mois de janvier 2020 dans l’arrondissement du Pont-de-Vallecas et doit redémarrer très prochainement dans celui d’Hortaleza, en pleine rue d’Añastro. Environ 70 % des chantiers prévus doivent être réalisés dans les prochains mois et la totalité du plan devrait coûter environ 55 millions d’euros. Sont touchés par cette opération le pavage, les trottoirs, l’asphalte de la chaussée, les passages piéton déjà existants ou à construire et de nombreux autres aménagements.
Le logotype de l’initiative « Madrid capitale mondiale de l’ingénierie, de la construction et de l’architecture » (photographie : OKDiario)
Alors que la construction du nouvel Hôpital public des Urgences avance à grands pas et que la Cité de la Justice doit voir recommencer les travaux au mois de juillet dans la capitale espagnole, une initiative portée conjointement par le public et le privé vise à faire de la ville un référent international dans le domaine des infrastructures. Son nom ? « Madrid capitale mondiale de l’ingénierie, de la construction et de l’architecture » (Madrid Capital Mundial de la Ingeniería, Construcción y Arquitectura). L’objectif est à la fois de faire valoir le talent madrilène et espagnol dans ces domaines et de relancer l’économie de la métropole en pleine crise économique liée à la pandémie de coronavirus d’origine chinoise.
L’initiative est portée par 32 organismes et entreprises, dont la mairie de Madrid, aujourd’hui dirigée par José Luis Martínez-Almeida (Parti populaire) ; la Communauté de Madrid, dont l’actuelle présidente est Isabel Díaz Ayuso (PP) ; l’ICEX (organisation publique de développement des exportations) ; l’Institut de Crédit officiel (Instituto de Crédito Oficial, ICO) ; le cabinet d’avocats Cremades & Calvo-Sotelo ; ainsi que de nombreuses entreprises espagnoles du secteur du BTP comme FCC, Sacyr, Acciona, San José, Oficemen, Tecniberia, etc. Prochainement, deux autres géants du domaine, ACS et Ferrovial, doivent également s’y incorporer.
L’initiative s’articule autour de six objectifs :
positionner Madrid et l’Espagne comme référents internationaux en matière de contrats et de formation dans le domaine du BTP ;
faire de Madrid un foyer d’attraction des entreprises, du talent, des congrès et des foires dans le secteur ;
consolider les entreprises espagnoles du BTP sur leurs marchés traditionnels et les installer sur les marchés émergents ;
renforcer la formation professionnelle, notamment en alternance ;
exporter des solutions innovantes, durables et résilientes ;
donner une impulsion décisive aux secteur liés à l’internationalisation, notamment afin de réactiver l’économie régionale.
De fait, l’Espagne compte sept des plus grandes entreprises mondiales du secteur de la construction et des infrastructures, seule la Chine faisant mieux au niveau mondial, et Madrid accueille le siège de la plupart d’entre elles. La capitale espagnole est de surcroît très bien connectée au reste de l’Europe et du monde grâce à un réseau exceptionnel de transports. Parmi les propositions plus concrètes proposées par l’initiative, l’on peut citer la création d’un guichet unique visant à faciliter la participation de firmes ibériques du BTP aux appels d’offres étrangers ; la volonté d’installer dans la capitale espagnole la cour internationale d’arbitrage la plus importante du secteur ; mettre en place un réseau d’universités et de formations qui collaboreront afin de favoriser l’accès à la recherche et à l’emploi dans la construction ; l’organisation d’un congrès international, qui aurait lieu alternativement à Madrid et dans une autre ville du monde, consacré aux problématiques du domaine, etc.
La Maison royale du Courrier, situé sur la Puerta del Sol, à Madrid, avec les couleurs du drapeau français (photographie : Communauté de Madrid)
Ce mardi 14 juillet 2020, la présidente de la Communauté de Madrid, Isabel Díaz Ayuso (Parti populaire), a rendu hommage à la France à l’occasion de sa fête nationale en projetant les couleurs du drapeau de notre pays (bleu, blanc et rouge) sur la façade de la Maison royale du Courrier (Real Casa de Correos). Ce bâtiment, situé sur la Puerta del Sol, en plein centre de la capitale espagnole, constitue le siège de la présidence régionale.
L’on estime qu’à l’heure actuelle, 15 000 Français résident de manière fixe dans une commune de cette communauté autonome et, en 2019, 571 000 touristes venus de notre pays ont visité la Communauté de Madrid (soit 7,5 % du total des visiteurs étrangers). En dépit de polémiques autour de la place accordée à l’enseignement du français dans l’instruction publique régionale, rappelons également que sept lycées madrilènes sont concernés par le baccalauréat franco-espagnol (bachibac).
Un gymnase de la ville de Madrid (photographie : Madrid Secreto)
Ce mercredi 15 juillet 2020, la déléguée de la Commission municipale à la Culture, au Tourisme et au Sport de la ville de Madrid, Sofía Miranda (Parti populaire), a confirmé aux médias que, d’ici à 2024, dix nouveaux gymnases publics vont être construits dans la capitale espagnole. La municipalité, aujourd’hui dirigée par José Luis Martínez-Almeida (PP), a en effet prévu d’améliorer l’offre urbaine en la matière.
Ces gymnases, qui disposeront également d’une piscine climatisée, de pistes polyvalentes, de salles de musculation et de salles de cours collectifs, seront installés :
arrondissement d’Hortaleza (quartiers de Valdebebas et Sanchinarro) ;
arrondissement de Fuencarral-El Pardo (quartiers de Las Tablas et Montecarmelo) ;
arrondissement de Tétouan (avenue de la Direction) ;
arrondissement de Vicálvaro (quartier d’El Cañaveral) ;
arrondissement de Villaverde (quartier de Butarque) ;
arrondissement du Retiro (rue du docteur-Esquerdo) ;
arrondissement de La Latina (quartier de Cuatro-Vientos) ;
arrondissement de Saint-Blaise-Canillejas.
Ces dix nouveaux espaces s’ajouteront aux deux gymnases actuellement en construction qui ont été promus par la municipalité précédente, à l’époque de Manuela Carmena (Maintenant Madrid, liste soutenue par Podemos), dans l’arrondissement du Centre (place de l’Orge) et dans l’arrondissement de la Ville-de-Vallecas (Ensanche de Vallecas).
La structure inférieure du pont Joaquín-Costa de Madrid (photographie : Mairie de Madrid et Telemadrid)
Situé non loin du quartier des affaires de Madrid, le pont routier Joaquín-Costa, construit il y a une cinquantaine d’années, arrive en bout de course de l’avis de la plupart des ingénieurs et observateurs. Menaçant désormais de s’effondrer, il a été fermé à la circulation au début du mois de juillet 2020 sur décision du maire de la capitale, José Luis Martínez-Almeida (Parti populaire). De fait, l’étude réalisée au sujet de sa structure recommande sa démolition rapide.
Le premier édile a demandé aux personnes affectées par cette fermeture et cette destruction prochaine – environ 80 000 habitants de Madrid selon les estimations – de la « patience » car il s’agira désormais de mettre en œuvre des solutions de déplacement alternatives dans cette zone placée non loin de l’arrêt de métro République-Argentine. Le pont Joaquín-Costa permet de relier au trafic routier les rues Joaquín-Costa et Francisco-Silvela en passant au-dessus des places López-de-Hoyos et Prince-de-Vergara.
L’homme politique espagnol Ramón Escobar (photographie : Wikipedia)
L’on apprenait ce jeudi 9 juillet 2020 le décès à Ségovie (Castille-et-León), à l’âge de 83 ans, de l’homme politique espagnol Ramón Escobar Santiago, qui était né à Valence (Communauté de Valence) le 14 mars 1937. Ingénieur agronome de formation après être passé par l’École polytechnique de Madrid (Escuela Politécnica de Madrid), il est élu conseiller municipal de Ségovie en 1979 et devient alors adjoint au maire.
Président de la Députation provinciale de Ségovie de 1979 à 1981, membre de l’Alliance populaire (Alianza Popular, AP), ancêtre de l’actuel Parti populaire (PP), il occupe la fonction de maire de Ségovie (ville aujourd’hui peuplée d’un peu moins de 52 000 habitants) de 1991 à 1999. Après son passage par la mairie, il devient fonctionnaire régional pour la Junte de Castille-et-León.
Le président régional galicien Alberto Núñez Feijóo lors du scrutin dans la communauté autonome, le dimanche 12 juillet 2020 (photographie : EFE et ABC)
Ce dimanche 12 juillet 2020, les électeurs de Galice et du Pays basque étaient appelés à renouveler les 75 sièges de leur Parlement régional respectif dans le cadre des premières élections en Espagne après le confinement lié à la pandémie de coronavirus d’origine chinoise. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont opté pour la continuité. À Saint-Jacques-de-Compostelle (Galice), le démocrate-chrétien Alberto Núñez Feijóo (Parti populaire) conquiert ainsi sa quatrième majorité absolue d’affilée (42 sièges).
Le Bloc nationaliste galicien (BNG), qui engrange 19 élus (contre 6 il y a quatre ans) se paye pour sa part le luxe de passer devant le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), qui ne décolle pas des 14 députés régionaux. Podemos s’effondre totalement en perdant ses 14 députés obtenus en 2016. Quant au Pays basque, le paysage y est plus fragmenté, même si le Parti nationaliste basque (PNV) d’Íñigo Urkullu se rapproche de la majorité absolue sans l’atteindre avec 31 sièges (contre 29 il y a quatre ans). Il devrait théoriquement rééditer son alliance avec les socialistes, qui passe de 9 à 10 élus.
La droite nationale, qui partait cette année sur deux candidatures principales (une conjointe du Parti populaire et de Citoyens d’un côté, une de Vox de l’autre), laisse des plumes dans l’arène électorale basque avec 6 élus, contre 9 il y a quatre ans. La formation de Santiago Abascal obtient cependant un siège dans la province d’Alava. Les nationalistes de « gauche » de Bildu progressent de 17 à 22 députés régionaux et la « confluence » locale de Podemos essuie elle aussi un revers, passant de 11 à 6 élus.
Un spectacle de flamenco au Corral de la Morería, à Madrid (photographie : Trip Advisor)
Mené par le Corral de la Morería, établissement le plus important pour les spectacles de flamenco à Madrid, le projet de déclaration de ce genre musical traditionnel originaire d’Andalousie en tant que « bien d’intérêt général » (bien de interés general) par la ville de Madrid, aujourd’hui dirigée par José Luis Martínez-Almeida (Parti populaire), est arrivé à bon port en ce mois de juin 2020. Ce sont plus précisément les tablaos, ces scènes où ont lieu les spectacles de flamenco, qui bénéficient désormais de cette protection spéciale.
En 2019, les tablaos ont généré dans la capitale espagnole plus de 1,3 milliard d’euros de bénéfices touristiques et représentent donc un véritable facteur d’attraction pour la ville. Parmi les principaux promoteurs de l’initiative, l’on retrouve Juan Manuel del Rey, propriétaire du célèbre Corral de la Morería et président de l’Association des Tablaos de Flamenco de Madrid (Asociación de Tablaos Flamencos de Madrid). Il a été favorablement reçu, notamment par le vice-maire, Begoña Villacís (Citoyens), et par la conseillère municipale en charge du Département de la Culture, du Tourisme et du Sport, Andrea Levy (PP).
Le palais de Cristal (« Palacio de Cristal »), l’un des lieux remarquables du parc du Buen-Retiro, à Madrid (photographie : Pinterest)
Principal poumon vert du centre de Madrid, le parc du Buen-Retiro va se moderniser au mois de septembre 2020 afin d’assurer au mieux la sécurité de ses visiteurs, notamment suite à certains accidents liés à des chutes de branches, voire d’arbres ces dernières années. La mairie de Madrid, actuellement dirigée par José Luis Martínez-Almeida (Parti populaire), va notamment faire installer à toutes les entrées du parc des écrans avec des indications sur l’état du parc, ainsi que l’a confirmé aux médias le conseiller municipal à l’Environnement et à la Mobilité, Borja Carabante (PP).
L’installation de tels équipements a de fait débuté le 13 avril dernier. Par ailleurs, un système de haut-parleurs tout à fait innovant sera réparti dans l’ensemble du parc afin de passer, le cas échéant, des annonces permettant par exemple l’évacuation du parc. La technologie en question a été développée par une jeune entreprise espagnole installée dans le quartier de Villaverde, à Madrid même. En parallèle, un nouveau protocole de sécurité sera élaboré par les autorités municipales concernant le parc du Buen-Retiro.