Le siège de l’entreprise espagnole Indra, à Alcobendas, dans la Communauté de Madrid (photographie : ABC)
Sise à Alcobendas (Communauté de Madrid), l’entreprise espagnole Indra, spécialisée notamment dans le matériel de défense, va diriger un projet européen baptisé CROWN, qui vise à développer un système de défense électronique pour les avions de chasse. Ce programme continental doit combiner les radars, les systèmes de communication et la maîtrise de l’espace radio-électrique.
Dix autres entreprises européennes seront de la partie :
Thales (France) ;
Office national d’Études et de Recherches aérospatiales (ONERA, France) ;
Hensoldt (Allemagne) ;
Fraunhofer-Gesellschaft (Allemagne) ;
SAAB (Suède) ;
Agence suédoise de Recherche pour la Défense (Suède) ;
Organisation néerlandaise pour la Recherche scientifique appliquée (TNO, Pays-Bas) ;
Leonardo (Italie) ;
Elettronica (Italie) ;
Baltijos Pažangių technologijų Institutas (Lituanie).
Le prêtre espagnol Adolfo Nicolás (photographie : COPE)
L’on apprenait ce mercredi 20 mai 2020 le décès à Tokyo (Japon), à l’âge de 84 ans, du prêtre espagnol Adolfo Nicolás Pachón, qui était né à Villamuriel de Cerrato (province de Palencia, Castille-et-León) le 29 avril 1936. Novice au sein de la Compagnie de Jésus à partir de 1953, il débute ses études théologiques à Aranjuez (Communauté de Madrid) et achève sa formation en philosophie à Alcalá de Henares (Communauté de Madrid).
Ordonné prêtre en 1967 à Tokyo, il obtient ensuite un doctorat de théologie en 1971 à Rome (Italie). En 1971, il retourne en Asie, où il passe quarante-quatre années de sa vie. Il grimpe dans la hiérarchie des jésuites dans l’Empire du Soleil Levant avant d’en être élu préfet général (c’est-à-dire plus haut dirigeant) en 2008, en remplacement du prêtre néerlandais Peter Hans Kolvenbach. Adolfo Nicolás reste en poste jusqu’en 2016, date à laquelle il est remplacé en tant que préfet général de la Compagnie de Jésus par le prêtre vénézuélien Arturo Sosa Abascal.
Le prêtre et musicologue espagnol José López Calo (photographie : Sandra Alonso et La Voz de Galicia)
C’est ce dimanche 10 mai 2020 qu’est décédé à Salamanque (Castille-et-León), à l’âge de 98 ans, du prêtre et musicologue espagnol José López Calo, qui était né à Puerto del Son, dans la province de La Corogne (Galice), le 4 février 1922. Membre de la Compagnie de Jésus à partir de 1942, il obtient un diplôme de philosophie à l’Université pontificale de Comillas, à Madrid, ainsi qu’un autre de théologie à l’Université de Grenade (Andalousie).
Docteur en philosophie, en lettres et en musicologie, il occupe des fonctions en rapport avec la musique pour Radio Vatican et il devient secrétaire général de la Société internationale de Musique sacrée en 1963. Dix ans plus tard, il devient professeur d’histoire de la musique à l’Université de Saint-Jacques-de-Compostelle (Galice). Il est le fondateur de la Société nationale de Musicologie en Espagne et de son équivalent en Italie. On lui doit de nombreux ouvrages de musicologie, dont le troisième tome de l’Historia de la música española (littéralement, Histoire de la musique espagnole), consacré au XVIIe siècle.
L’historien espagnol Carlos Seco Serrano (photographie : Sigefredo Camarero et ABC)
L’on apprenait ce samedi 11 avril 2020 le décès à Madrid, à l’âge de 96 ans, du grand historien espagnol Carlos Seco Serrano, qui était né à Tolède (Castille-La Manche) le 14 novembre 1923. Spécialiste de l’histoire contemporaine de son pays, fils d’un militaire républicain mort au cours de la Guerre civile (1936-1939), il suit des études de philosophie et de lettres à l’ancienne Université centrale de Madrid avant d’obtenir un doctorat d’histoire auprès du même centre universitaire en présentant une thèse intitulée Relaciones diplomáticas entre España y Venecia en la época de Felipe III (littéralement, Relations diplomatiques entre l’Espagne et Venise à l’époque de Philippe III).
Élève des historiens Ciriaco Pérez Bustamante (1896-1975) et Jesús Pabón (1902-1976), il devient professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Barcelone (Catalogne) en 1957, poste qu’il occupe jusqu’en 1975. Cette année-là, il est nommé à l’Université Complutense de Madrid, dont il devient professeur émérite à sa retraite, prise en 1989. Membre de l’Académie royale des Belles Lettres de Barcelone et de l’Académie portugaise d’Histoire, directeur de l’Índice histórico español (littéralement, Index historique espagnol), collaborateur du Centre supérieur des Recherches scientifiques (Centro Superior de Investigaciones Científicas, CSIC) de Madrid, il reçoit en 1986 le Prix national d’Histoire pour l’ouvrage Militarismo y civilismo en la España contemporánea (littéralement, Militarisme et pouvoir civil dans l’Espagne contemporaine).
Grand-croix du Mérite militaire en 1996, grand-croix d’Alphonse-X-le-Sage en 2002, Prix de la Ville-de-Madrid en 2003 pour le livre La España de Alfonso XIII – El Estado, la política, los movimientos sociales (littéralement, L’Espagne d’Alphonse XIII – L’État, la politique, les mouvements sociaux), il est l’auteur de nombreux ouvrages historiographiques fondamentaux concernant l’Espagne contemporaine, à l’instar d’Alfonso XIII y la crisis de la Restauración (littéralement, Alphonse XIII et la crise de la Restauration) en 1969 ; Sociedad, literatura y políticaen la España del siglo XIX (littéralement, Société, littérature et politique dans l’Espagne du XIXe siècle) en 1973 ; Godoy, el hombre y el político (littéralement, Godoy, l’homme et le dirigeant politique) en 1978 ; Al correr de los días – Crónicas de la Transición (littéralement, Au fil des jours – Chroniques de la Transition démocratique) en 1994 ; ou encore María Cristina de Habsburgo y la Regencia (1885-1902) (littéralement, Marie-Christine de Habsbourg et la Régence (1885-1902)) en 1994.
L’on apprenait ce mercredi 1er avril 2020 le décès à Madrid, à l’âge de 91 ans, de l’économiste et diplomate espagnol Ricardo Díez-Hochleitner, qui était né à Bilbao (province de Biscaye, Pays basque) le 11 août 1928. Issu d’une famille hispano-allemande, il maîtrise dès son enfance ses deux langues et apprend par la suite l’anglais et le français. Après des études au Collège allemand de Bilbao, il passe un diplôme de chimie à l’Université de Salamanque (Castille-et-León) puis poursuit dans cette voie à l’Université technique de Karlsruhe, en Bade-Wurtemberg (Allemagne) et à celle de Georgetown, à Washington D.C. (États-Unis d’Amérique).
Il commence sa carrière diplomatique dans le domaine de l’éducation, notamment à l’occasion de détachements en Colombie (1954-1955 puis 1956-1975) ainsi qu’auprès de l’Organisation des États américains (OEA), dont le siège se trouve à Washington D.C. En 1958, le gouvernement espagnol l’envoie en mission à Paris (France), au siège de l’Organisation des Nations unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO selon son sigle anglais). Sa carrière prend ensuite un tournant dans le domaine de l’économie et il voyage au gré de ses affectations (Madrid, New York, Rome, Séville, La Haye, Hanovre, etc.)
L’aristocrate franco-espagnole Marie-Thérèse de Bourbon-Parme (photographie : L’Éventail)
L’on apprenait ce jeudi 26 mars 2020 le décès à Paris (France), à l’âge de 86 ans, de l’aristocrate franco-espagnole Marie-Thérèse de Bourbon-Parme, qui était née dans la capitale française le 28 juillet 1933. Membre d’une branche cadette de la famille royale espagnole, lointaine cousine du roi Philippe VI, elle était la fille de François-Xavier de Bourbon-Parme (1889-1977), prétendant carliste (c’est-à-dire légitimiste) au trône d’Espagne, et de Madeleine de Bourbon-Busset, duchesse de Parme (Italie).
Titulaire d’un doctorat en sciences ibérique auprès de la Sorbonne (Paris) ainsi que d’un doctorat en sociologie politique à l’Université Complutense de Madrid, où elle a enseigné le droit constitutionnel, elle était très proche des thèses socialistes et autogestionnaires, ce qui lui a valu le surnom de « princesse rouge » (princesa roja). Elle défend par ailleurs le carlisme et l’accession de son frère Charles-Hugues de Bourbon-Parme (1930-2010) au trône d’Espagne.
Le prêtre et théologien espagnol Antonio García-Moreno (photographie : diocèse de Mérida-Badajoz et Hoy)
L’on apprenait ce lundi 23 mars 2020 le décès à Pampelune (Navarre), à l’âge de 87 ans, du prêtre, théologien, exégète et juriste espagnol Antonio García-Moreno, qui était né à Almendralejo, dans la province de Badajoz (Estrémadure), le 10 septembre 1932. Diplômé en droit civil auprès de l’Université de Séville (Andalousie), il est ordonné prêtre en 1961 après son passage par le séminaire de Badajoz. Après avoir complété sa formation à Rome (Italie), il enseigne les humanités dans son diocèse d’origine, celui de Mérida-Badajoz.
Il devient ensuite préfet de théologie au séminaire de Badajoz (1965-1968) avant de soutenir une thèse de doctorat à Rome. En 1971, il s’installe à Pampelune où il a été nommé professeur associé d’exégèse du Nouveau Testament à la Faculté de Théologie de l’Université de Navarre. Il a collaboré à de nombreuses émissions religieuses dans divers médias espagnols, comme les journaux Mundo Cristiano et ABC.
L’actrice hispano-italienne Lucía Bosé (photographie : EFE et El Diario)
L’on apprenait ce lundi 23 mars 2020 le décès à Madrid, à l’âge de 89 ans, de l’actrice hispano-italienne Lucía Bosé, qui était née à Milan (Italie) le 28 janvier 1931. Élue Miss Italie en 1947, elle commence alors une carrière dans le monde du cinéma, sous la houlette de plusieurs de ses compatriotes, à l’image de Dino Risi, Giuseppe de Santis ou encore Michelangelo Antonioni. Elle tourne également en France, en Espagne et au Mexique et se marie en 1955 avec le toréro espagnol Luis Miguel González Lucas (dit Luis Miguel « Dominguín » – 1926-1996).
De cette union est issue une importante dynastie artistique : le chanteur Miguel Bosé (né en 1956) ; l’artiste Lucía Dominguín (née en 1957) ; ainsi que l’actrice et dessinatrice de mode Paolo Dominguín (née en 1960). Une partie de ses petits-enfants poursuit cette longue lignée d’artistes. De 1968 à 1976, Lucía Bosé reprend son métier d’actrice de cinéma, notamment en Italie, sous la direction de Federico Fellini. À partir des années 90, elle se fait plus rare sur les écrans et réside pour l’essentiel dans la commune espagnole de Brieva, dans la province de Ségovie (Castille-et-León). C’est dans cette province qu’elle ouvre un Musée des Anges, dans la commune de Turégano.
Le jardin tropical situé au sein de la gare d’Atocha, à Madrid (photographie : El Economista)
Dans le cadre de sa stratégie de désendettement et d’augmentation de ses recettes, l’administrateur du réseau ferroviaire espagnol, ADIF (sis à Madrid), va permettre à de nombreuses nouvelles boutiques mais également à des restaurants, des espaces VIP ou des aires culturelles d’ouvrir dans toutes les gares d’Espagne, notamment les principales. L’objectif est d’accroître de 20 % les rentrées d’argent de l’entreprise publique en suivant un modèle implanté par le gestionnaire de la majorité des aéroports du pays, AENA, ainsi que ce qui a été mis en œuvre en France, en Italie ainsi qu’en Europe centrale et orientale au cours des dernières décennies. Cette technique a déjà été mise en place avec succès au sein de la gare María-Zambrano de Málaga (Andalousie).
Le but est aussi, à terme, d’améliorer le service rendu aux usagers des gares et de faire de ces dernières un point de rencontre et non plus seulement un lieu de passage et de transit. Cet accroissement du nombre d’espaces commerciaux dans les infrastructures ferroviaires n’est que l’un des aspects d’un plan stratégique mis en place par ADIF et qui doit conclure autour de 2030 afin de renforcer le groupe public, notamment afin qu’il puisse faire face à la libéralisation du transport de passagers, qui doit devenir une réalité en décembre 2020. Si plusieurs centaines de gare sont dans le viseurs de l’organisme, quelques-unes sont considérées essentielles : Atocha et Chamartín à Madrid ; Sants à Barcelone (Catalogne) ; Sainte-Juste à Séville (Andalousie) ; María-Zambrano à Málaga ; Abando à Bilbao (province de Biscaye, Pays basque) ; et la Gare du Nord de Valence (Communauté de Valence).
Des fouilles archéologiques à Louxor, en Égypte (photographie : Francisco Carrión et El Mundo)
Dans le cadre de ses organismes de coopération internationale et de conservation du patrimoine, l’Espagne forme ces derniers mois des spécialistes égyptiens du patrimoine historique et archéologique afin de leur enseigner les dernières méthodes de restauration et d’entretien des monuments et œuvres d’art. C’est notamment par le biais de l’Institut andalou du Patrimoine historique (Instituto Andaluz del Patrimonio Histórico), sis à Séville (Andalousie), que ces formations ont lieu dans la capitale de l’Égypte, Le Caire. De tels cours doivent permettre d’améliorer la mise en valeur du formidable héritage national égyptien, encore balbutiante.
Sur le site Louxor, plus au Sud, c’est l’archéologue espagnole Myriam Seco qui dirige les fouilles sur le temple du pharaon Thoutmôsis III (qui a régné de 1504 à 1452 avant notre ère) depuis douze ans. Elle travaille notamment à l’organisation, au classement et à la présentation au grand public des objets, restes archéologiques et œuvres retrouvés sur place, notamment en coopération avec le Ministère des Antiquités du pays. Elle y enseigne aux spécialistes égyptiens de la culture la protection et l’analyse des artefacts mis au jour dans le cadre de ces fouilles archéologiques – notamment par le truchement des techniques de conservation du quotidien, qui commencent à être largement pratiquées en Espagne mais aussi en France et en Italie.