
Caractérisée par ses très faibles densités de population et son dépeuplement aux aspects inquiétants, l' »Espagne vide » (España vacía) ou « Espagne vidée » (España vaciada) fait l’objet depuis plusieurs années de reportages et de considérations plus ou moins alarmistes. Pourtant, cette vaste zone qui concerne tout ou partie de plusieurs communautés autonomes (Castille-et-León, Castille-La Manche, Estrémadure, La Rioja, Navarre, Principauté des Asturies, Galice, Andalousie, Catalogne, Communauté de Madrid, Communauté de Valence, Aragon) dispose de nombreux atouts, dont certains sont directement causés par ce dépeuplement. C’est notamment le cas de l’absence de pollution lumineuse sur de vastes zones, ce qui rend plus aisée l’observation astronomique.
C’est d’ailleurs ce qui explique le grand nombre de télescopes de rang international que l’on retrouve chez notre voisin ibérique, particulièrement dans la province de Teruel (Aragon) mais également en Andalousie et dans les îles Canaries. L’initiative récemment lancée par le blog intitulé « Capture the Atlas » afin de recenser les plus belles vues du ciel de nuit met en valeur ce patrimoine immatériel de l' »Espagne vide » et, in fine, de l’Espagne tout court. Des provinces comme Ávila (Castille-et-León) et Cuenca (Castille-La Manche) ou des îles comme Ténérife, Fuerteventura et La Palma sont ainsi très propices à l’observation par les curieux ou les scientifiques