
À la fin de l’année 2019, l’Espagne comptait encore 1,2 million de chômeurs de longue durée, soit plus que les États-Unis d’Amérique à la même époque (1,1 million de personnes), alors que la population espagnole est d’environ 47 millions d’habitants contre 327 millions d’habitants (environ six fois plus) pour la population américaine. Ces données se dégagent d’un rapport récemment dévoilé aux médias par la Fondation des Études d’Économie appliquée (Fundación de Estudios de Economía Aplicada, FEDEA), sise rue Jorge-Juan, à Madrid. Au niveau de l’Union européenne (UE), un quart des chômeurs de longue durée sont espagnols.
Gregorio Izquierdo, directeur général de l’Institut des Études économiques (Instituto de Estudios Económicos, IEE), dont le siège se trouve rue Castelló, dans la capitale espagnole, rappelle que cette surprenante comparaison tient à plusieurs différences entre les deux nations : la flexibilité du marché du travail, les vents favorables ou défavorables à l’activité des entrepreneurs, la formation des travailleurs, le taux d’abandon scolaire, le montant des cotisations sociales payées par les employeurs, l’efficacité ou l’inefficacité des politiques de retour à l’emploi, etc.