
C’est à la fin du Ier siècle avant Jésus-Christ, dans le contexte de la rébellion du général romain Quintus Sertorius contre les autorités républicaines de Quintus Caecilius Metellus et Pompée le Grand, qu’est bâtie et investie une forteresse romaine en péninsule Ibérique, celle de Villasviejas de Tamuja, site de l’actuelle commune de Botija (province de Cáceres, Estrémadure), peuplée d’environ 175 habitants en 2019. Le castro (nom donné à ces garnisons fortifiées placées en hauteur) occupe une colline déjà peuplée au début du deuxième Âge du Bronze par des Vettons mais rapidement abandonnée par la suite.
Les archéologues espagnols du projet MINARQ, financé et organisé par l’Institut d’Archéologie de Mérida (Estrémadure), ont découvert des vestiges des baraquements provisoires construits en pleine guerre sertorienne (80-72 avant notre ère), qui implique également des coalitions d’Ibères. Ils ont pu réaliser cette trouvaille grâce à des techniques innovantes ne nécessitant aucune excavation et aucune destruction, obtenant une image assez précise du castro en ayant recours à des méthodes géophysiques. Ils ont ainsi mieux compris l’organisation et la distribution de la forteresse.