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La reine Letizia (au centre) lors d’une visite du siège madrilène de la Fondation de l’Espagnol urgent parrainée par la banque BBVA (photographie : BBVA)

Comme chaque année, la Fondation de l’Espagnol urgent de la banque BBVA (Fundéu BBVA), qui vise à améliorer l’utilisation de la langue de Cervantes dans les médias et la vie quotidienne, a choisi le mot qui, selon elle, représente le mieux les 365 jours écoulés. Après escrache (nom masculin originaire d’Argentine et d’Uruguay qui désigne le harcèlement subi par une personnalité publique, notamment politique, dans la rue ou devant son domicile) en 2013, selfi (« selfie« ) en 2014, refugiado (« réfugié ») en 2015 et populismo (« populisme ») en 2016, c’est au tour d’aporofobia (« peur des personnes pauvres ») de triompher en 2017.

Ce terme a été créé par la philosophe espagnole Adela Cortina, originaire de Valence, qui estime que les Européens ne rejettent pas les réfugiés parce qu’ils sont étrangers ou d’une ethnie différente mais bien parce qu’ils sont démunis. C’est en 2000 qu’elle a eu l’idée de ce terme en combinant deux racines d’origine grecque, aporos (celui qui n’a pas de ressources financières et matérielles) et fobia. Collaboratrice du journal El País, Adela Cortina invitait déjà en 2000 le Dictionnaire de l’Académie royale de la Langue espagnole à inscrire ce terme dans ses registres.

Les autres termes retenus dans la liste finale de la Fundéu BBVA cette année sont aprendibilidad (« capacité de continuer à apprendre »), bitcóin (« bitcoin« , l’une des monnaies virtuelles qui existent à l’heure actuelle), destripe (équivalent du spoiler anglais), machoexplicación (alternative à l’anglais mansplaining), noticias falsas (qui remplace avantageusement l’anglais fake news), odiador (hater, en anglais), soñadores (traduction de l’anglais dreamers, qui désigne les jeunes gens d’origine hispanique installés aux États-Unis d’Amérique, souvent de manière illégale, et qui poursuivent le fameux « rêve américain »), superbacteria (« super-bactérie », c’est-à-dire un microbe résistant aux traitements et très nocif pour la santé), trans (c’est-à-dire « transsexuel » ou « transgenre »), turismofobia (« tourismophobie », rejet du tourisme de masse dans sa région ou sa ville) et uberización (« ubérisation »).

Source : https://elpais.com/cultura/2017/12/29/actualidad/1514541360_496844.html

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2 réflexions sur “« Aporofobia », mot de l’année pour la Fundéu BBVA

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