
Daté du IIIe ou du IIe siècle avant Jésus-Christ, le Cratère des Guerriers (Vaso de los Guerreros) est à la peinture ibérique ce que la Dame d’Elche est à la sculpture de ce peuple énigmatique mais culturellement prolifique qui peuplait jadis la péninsule qui porte son nom. Les mystères de cette pièce archéologique sont pourtant toujours nombreux et quelques-unes de conclusions des recherches à son sujet sont exposés jusqu’au mois de mars 2018 au Musée de la Préhistoire de Valence. Cette poterie est ornée d’une frise continue qui représente six guerriers à cheval et deux membres d’infanterie armés d’une falcata (épée recourbée en fer qui était typique de la zone avant la conquête romaine) et d’une lance.
Cette petite troupe nous est montrée en train de poursuivre quatre autres soldats qui fuient tout en jetant un regard en arrière et en protégeant avec leur bouclier. La scène semble se dérouler à l’air libre étant donné le décor fait de fleurs et de feuilles qui parsème le cratère.
Les spécialistes de la civilisation ibérique se demandent toujours aujourd’hui si cette céramique représente une véritable bataille ou un simple affrontement rituel. Quoi qu’il en soit, le récipient est en accord avec les valeurs guerrières de l’aristocratie qui dominait l’antique cité d’Edeta, qui correspond à l’actuelle commune de Liria (Communauté de Valence). C’est dans les parages de cette ville actuellement peuplée d’environ 23 000 habitants, à trente kilomètres de Valence, qu’a été trouvée cette pièce en 1934.
Source : https://elpais.com/cultura/2017/11/14/actualidad/1510672886_222840.html