Les forces de l’ordre enquêtent sur un réseau de corruption qui concerne Carles Puigdemont

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Un véhicule de la Garde civile devant la mairie de Gérone (photographie : Inés Baucells et El País)

Ce mardi 19 septembre au matin, la Garde civile (équivalent de notre gendarmerie) a lancé une vaste opération contre la corruption en Catalogne et plus particulièrement contre le réseau lié à un détournement de fonds supposé qui touche la municipalité de Gérone (capitale de province située au Nord de la communauté autonome). Cette opération a surtout consisté en une série de fouilles et de perquisitions à la mairie de Gérone et au siège de Girona S.A., entreprise publique chargée de gérer le réseau d’adduction d’eau de la ville (nommé Agissa). Ce réseau est précisément au centre de toutes les attentions car il aurait probablement servi d’écran aux détournements de fonds qui intéressent aujourd’hui la justice. L’affaire est actuellement gérée par le juge d’instruction numéro deux de la province de Gérone et par le parquet anticorruption suite à une plainte de la Candidature d’Unité populaire (CUP), parti de « gauche radicale » séparatiste qui soutient néanmoins la majorité relative qui forme à l’heure actuelle le Gouvernement régional (Govern) catalan.

Les délits suspectés dans cette sombre histoire (malversation de fonds publics et prévarication) concernent indirectement Carles Puigdemont, actuel président de la Généralité de Catalogne, car ils auraient été en partie commis au moment où ce dirigeant était maire de Gérone (2011-2016). Le Trésor public espagnol, qui a rendu un rapport très sévère à l’égard de la gestion d’Agissa, estime que de tels délits n’auraient pu être commis sans que les principales autorités municipales (dont Carles Puigdemont) ne fussent au courant. Pour le moment, deux personnes sont directement mises en cause par la justice : Narcís Piferrer, conseiller délégué de Girona S.A. jusqu’en juin 2016, et son successeur à ce poste, Xavier Ballel. Les tribunaux leur reprochent visiblement d’avoir lancé à partir de 1998 un système permettant de prélever les bénéfices générés par Girona S.A. et Agissa sur le chiffre d’affaires brut, avant de prendre en compte les dépenses de la compagnie. Cette méthode leur aurait permis de gonfler artificiellement les revenus des gestionnaires de l’entité alors que la firme s’enfonçait dans un endettement croissant. Le montant des sommes ainsi prélevées pourrait atteindre 5 millions d’euros.

Source : http://www.abc.es/espana/abci-guardia-civil-lanza-operacion-contra-corrupcion-gerona-durante-etapa-puigdemont-201709190933_noticia.html

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Philippe VI souhaite donner les premiers titres de noblesse de son règne à des Catalans

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La célèbre cantatrice espagnole Montserrat Caballé, l’une des personnes concernées par cette nouvelle vague d’anoblissements (photographie : Youtube)

Très engagé, à la fois en public et en coulisses, dans l’actuel défi séparatiste catalan, le roi Philippe VI a réaffirmé à de nombreuses reprises lors des dernières années (et plus encore lors des derniers mois) la prééminence de la Constitution de 1978 et de la loi face à tous ceux qui prétendent prendre le chemin de l’illégalité – notamment les dirigeants de la Généralité de Catalogne. Il a néanmoins aussi voulu œuvrer en faveur d’un rapprochement entre Madrid et Barcelone et a réalisé de nombreux déplacements en Catalogne depuis son accession au trône, le 19 juin 2014, afin de rendre l’État espagnol plus présent sur ces terres. Dans un nouveau geste d’apaisement hautement symbolique, le roi souhaite donner les premiers titres de noblesse de son règne encore court à des Catalans, notamment afin de rendre la Couronne encore plus présente dans la communauté autonome.

Trois personnes originaires de Catalognes sont concernées par cette volonté. Le premier d’entre eux est Francisco Belil, ingénieur né en 1946 à Barcelone qui se trouve être également président du patronage de la Fondation Princesse-de-Gérone, l’une des organisations parrainées par la Couronne espagnole. Cette personnalité devrait recevoir le titre de baron de Belil, ce qui permettra à la Fondation de gagner encore plus en visibilité par la même occasion. Parmi les futures personnes anoblies, l’on compte également Helena Cambó, née en 1929 à Zurich. Cette personnalité porte un nom célèbre dans l’histoire espagnole puisqu’elle est la fille du dirigeant catalan conservateur Francesc Cambó (1876-1947), qui a été ministre des Finances et de l’Équipement à plusieurs reprises durant le règne d’Alphonse XIII (1886-1931). Membre d’honneur du patronage du Musée du Prado, Helena Cambó est reconnue au niveau international pour son œuvre de mécénat artistique. Elle recevra le titre de marquise de Cambó.

Parmi les autres personnes qui doivent être anoblies prochainement, l’on compte également Montserrat Caballé, célèbre chanteuse d’opéra née en 1933 à Barcelone. Cette cantatrice a en effet beaucoup fait pour rendre célèbre dans le monde entier la musique classique espagnole – et pour défendre la réputation de son pays à l’étranger. Il est fort possible qu’à ces trois personnes s’ajoute Nuria Espert, comédienne de théâtre, de cinéma et d’opéra née à Hospitalet de Llobregat en 1935. La concession de ces titres de noblesse sera rendue officielle dans les prochains mois.

Source : https://okdiario.com/espana/2017/09/18/rey-quiere-dar-primeros-titulos-nobiliarios-catalanes-helena-cambo-belil-caballe-1325414?utm_source=sharebuttons?utm_medium=twitter

L’Espagne demande le départ de l’ambassadeur nord-coréen

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Le blason qui orne le fronton du palais Sainte-Croix, siège du Ministère espagnol des Affaires étrangères et de la Coopération, à Madrid (photographie : Fuenterrebollo)

Ce lundi 18 septembre, le ministre espagnol des Affaires étrangères et de la Coopération, Alfonso Dastis, a déclaré l’ambassadeur nord-coréen en Espagne persona non grata et lui a demandé d’abandonner son poste et de quitter l’Espagne avant le 30 septembre prochain. C’est lors d’une convocation formelle au siège du Ministère (le palais Sainte-Croix, à Madrid), que l’administration lui a notifié cette décision – Alfonso Dastis n’a plu le faire en personne car il se trouvait alors à New York, dans le cadre des réunions de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies. Cette demande fait suite aux récents essais nucléaires et balistiques nord-coréens, avec notamment le lancement de plusieurs missiles au-dessus du Japon. Le gouvernement espagnol a, sans surprise, condamné à plusieurs reprises ces essais, estimant qu’il s’agissait de la poursuite d’un programme que Madrid n’a jamais approuvé car il favorise la fameuse prolifération nucléaire.

À la fin du mois d’août, Alfonso Dastis avait déjà demandé à l’ambassade nord-coréenne en Espagne de réduire le nombre d’employés diplomatiques actuellement présents à Madrid afin de protester contre la volonté du dirigeant du « pays ermite », Kim Jong-eun, de poursuivre son programme d’armement nucléaire. Ces décisions correspondent globalement à la ligne suivie par les États-Unis d’Amérique et la plupart des nations qui forment l’Union européenne.

Source : https://www.elindependiente.com/politica/2017/09/18/espana-comunica-embajador-corea-del-norte-irse-del-dia-30/?utm_source=share_buttons&utm_medium=facebook&utm_campaign=social_share

Le principal syndicat espagnol de fonctionnaires dénonce à son tour des pressions indépendantistes envers des personnes opposées au référendum séparatiste du 1er octobre

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Le maire socialiste de Santa Coloma de Gramanet, Núria Parlón, est l’un des édiles catalans qui refusent de participer au référendum séparatiste du 1er octobre prochain (photographie : El Nacional)

Après les maires socialistes qui ont le malheur de ne pas céder aux injonctions de la Généralité de Catalogne, la Centrale syndicale indépendante et des Fonctionnaires (CSIF), principale organisation professionnelle du pays pour les employés du service public, dénonce à son tour des pressions de la part des autorités catalanes séparatistes contre de nombreuses personnes qui déplaisent au pouvoir en place à Barcelone pour leurs opinions politiques réelles ou supposées ou qui pourraient lui servir à parvenir à ses fins. C’est le cas de policiers municipaux, de directeurs d’établissements scolaires ou de gardiens de locaux publics, dont les responsables sécessionnistes exigent qu’ils facilitent l’organisation du référendum séparatiste illégal et illégitime du 1er octobre prochain. Les indépendantistes veulent en effet utiliser comme bureaux de vote les locaux dont ces personnes ont, d’une façon ou d’une autre, la charge.

La CSIF a par ailleurs rappelé que le bureau du procureur de chacune des quatre provinces catalanes (Barcelone, Gérone, Tarragone et Lérida) a donné des ordres très clairs non seulement aux forces de l’ordre mais aussi aux fonctionnaires régionaux, qui ne doivent pas collaborer à l’organisation de cette parodie de consultation référendaire sous peine d’encourir des sanctions pénales. Afin de protéger les employés des services publics, la CSIF a donc envoyé un protocole aux fonctionnaires de la Généralité de Catalogne ; ce protocole leur donne la marche à suivre si jamais ils reçoivent des ordres illégaux de la part des autorités régionales.

Source : http://www.abc.es/espana/catalunya/abci-sindicato-csif-denuncia-presiones-policias-locales-directores-colegios-y-conserjes-201709181806_noticia.html#ns_campaign=rrss-inducido&ns_mchannel=abc-es&ns_source=fb&ns_linkname=noticia.foto&ns_fee=0

Le dernier tome de la trilogie « Les Piliers de la Terre » se passe en partie en Espagne

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Le célèbre écrivain britannique Ken Follett (photographie : Story House)

La très célèbre trilogie des Piliers de la Terre, dont l’auteur est l’écrivain gallois Ken Follett, se conclut cette année avec la publication de son dernier tome, intitulé Une Colonne de feu. Le roman est paru le 12 septembre dernier et l’on sait donc déjà qu’une partie de l’action se déroule à Séville – et, évidemment, dans la ville imaginaire de Kingsbridge, où débute le premier volume de la trilogie. L’histoire met toujours en scène des bâtisseurs de cathédrales, tout comme dans le premier des romans concernés, qui débutait au XIIe siècle. L’époque change cependant, puisque Ken Follett situe ses personnages dans le monde du XVIe siècle, traversé par une épidémie de peste et les guerres de religion.

Les éléments qui ont fait le succès de l’auteur et lui ont permis de vendre plus de 160 millions de livres dans le monde sont toujours au rendez-vous : espionnage, corruption, mercenaires, fanatiques, etc. La capitale andalouse bénéficie donc d’une nouvelle exposition internationale de premier plan.

Source : http://www.rtve.es/news/andalucia/cultura/20170912/sevilla-uno-escenarios-columna-fuego-ultimo-libro-ken-follet/1613540.shtml

Le Parti socialiste ouvrier espagnol semble évoluer concernant l’application de l’article 155 de la Constitution

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Le porte-parole du comité exécutif fédéral du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), Óscar Puente (photographie : La Tribuna de Valladolid)

Même si la position du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) sur la question territoriale et la problématique catalane est loin d’être claire et univoque, il semblerait que la formation dont Pedro Sánchez est le premier secrétaire ait évolué sur la question du respect de la légalité en Catalogne et d’une possible suspension de l’autonomie de la région par application de l’article 155 de la Constitution de 1978. À titre de rappel, cet article proclame la chose suivante dans son premier alinéa : « Si une communauté autonome ne remplit pas les obligations que la Constitution et la loi lui imposent ou si elle agit d’une façon qui nuit gravement à l’intérêt général de l’Espagne, le gouvernement, après une mise en demeure au président de la communauté autonome et, dans le cas où il n’en serait pas tenu compte, avec l’accord de la majorité absolue du Sénat, peut prendre les mesures nécessaires pour obliger cette communauté à l’exécution forcée de ses obligations ou pour protéger l’intérêt général mentionné ».

Lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée le lundi 18 septembre dernier, le porte-parole du comité exécutif fédéral du PSOE, Óscar Puente, a en effet expliqué que la suspension de l’autonomie de la Catalogne n’était plus une ligne rouge à ne pas dépasser (contrairement à ce que soutenait le parti il y a encore quelques semaines). Il a cependant rappelé que la formation n’avait pas de doctrine définie à ce sujet (comme sur la plupart des sujets d’ailleurs) mais que la position énoncée par la porte-parole du groupe socialiste au Congrès des députés, Margarita Robles, en juillet dernier, n’était plus d’actualité. Bien entendu, il n’a pas manqué de rappeler que l’application de cet article de la Constitution n’était pas « souhaitable » (à l’image de ce que dit le Parti populaire) mais il a soutenu les plus récentes mesures prises par le gouvernement central à l’égard des autorités de la Généralité de Catalogne.

Source : http://www.eleconomista.es/politica-eleconomista/noticias/8614216/09/17/avance-cataluna-el-psoe-reconoce-que-no-esta-de-acuerdo-con-algunas-medidas-del-gobierno-pero-que-por-encima-de-todo-esta-la-defensa-legalidad.html

Plus de 200 juristes espagnols condamnent à leur tour le référendum séparatiste du 1er octobre

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Le président de la Généralité de Catalogne, Carles Puigdemont (au centre), en train de signer le décret de convocation du référendum séparatiste du 1er octobre prochain, en compagnie du vice-président de la Généralité et du conseiller régional à l’Économie et aux Finances, Oriol Junqueras (à gauche), et du secrétaire général du gouvernement, Joaquim Nin (photographie : Rubén Moreno et Crónica Global)

Il existe un courant d’opinion qui, en Espagne en général et en Catalogne en particulier, renvoie dos à dos le gouvernement séparatiste de la Généralité et le gouvernement central espagnol en expliquant que tous deux doivent transiger et négocier sur la question indépendantiste. Selon cette thèse, tous deux ont commis des fautes et des erreurs et tous deux sont les représentants d’un nationalisme en particulier. Cette fable sert surtout les intérêts des indépendantistes, qui peuvent ainsi se poser en victimes d’un gouvernement madrilène qui serait lui aussi à blâmer. C’est oublier un peu vite qu’en réalité, le devoir du gouvernement central espagnol est de défendre la Constitution de 1978 et, plus globalement, l’État de droit. C’est pourquoi les principales associations de magistrats espagnols ont récemment donné un avis très défavorable à propos du référendum séparatiste illégal et illégitime du 1er octobre prochain : il ne s’agit pas de l’affrontement stérile de deux nationalismes mais bien d’une lutte entre les défenseurs des libertés fondamentales d’une part et ceux qui violent la loi d’autre part.

Plus de deux cents juristes et spécialistes du droit de notre voisin ibérique viennent à leur tour révéler le caractère fallacieux de cette fable. Ils ont en effet signé un manifeste consultable en ligne dans lequel ils condamnent cette parodie de consultation référendaire et expliquent à juste titre que les droits de la minorité au Parlement régional (Parlament) ont été violé lors du vote des lois qui doivent permettre l’organisation dudit référendum. Dans ce manifeste, ces deux cents professeurs de droit constitutionnel et juristes de tout le pays demandent au gouvernement régional (Govern) de respecter les sentences de la Cour constitutionnelle au sujet du référendum du 1er octobre. Parmi les signataires du document, l’on retrouve Óscar Alzaga, membre de la commission constitutionnelle du Parlement constituant de 1977 ; Paloma Biglino et Luis Aguiar, tous deux ancien directeurs du Centre des Études constitutionnelles ; Enric Fossas, actuel président de l’Association des Spécialistes constitutionnels d’Espagne ; plusieurs de ses prédécesseurs à ce poste, comme Javier García Roca et Miguel Revenga ; l’ancien président du Comité européen des Droits sociaux, Luis Jimena ; ainsi que plusieurs professeurs qui signent régulièrement des éditoriaux dans la presse, comme Jorge de Esteban ou Juan José Solozábal. Plusieurs titulaires d’une chaire d’université sont également de la partie, à l’instar de Xavier Arbós, Francesc de Carreras et Teresa Freixes. Les deux principaux défenseurs de ce manifeste sont le professeur Joan Oliver, qui officie aux îles Baléares, et Agustín Ruiz Robledo, qui travaille à Grenade.

Source : https://cronicaglobal.elespanol.com/politica/200-profesores-derecho-constitucional-rechazan-referendum_87626_102.html#.Wb2GFHzxPQ0.facebook

Que reste-t-il du secteur immobilier espagnol après la crise ?

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Des logements en construction dans le quartier de Valdebebas, à Madrid (photographie : Valdebebas)

Durant la crise économique mondiale et européenne qui a débuté en 2008, le secteur immobilier a été le principal domaine espagnol affecté par les faillites, l’augmentation rapide du chômage et les troubles sociaux. Les entreprises de construction, les firmes chargées de fabriquer les matériaux ou bien encore l’électroménager ou encore les agences immobilières ont dû massivement licencier leurs employés, affectant par ricochet le reste du tissu productif de notre voisin pyrénéen. Alors que la reprise économique est patente outre-Pyrénées depuis les années 2013-2014, l’on peut se demander quel est l’état actuel de la construction en Espagne. Bénéficie-t-elle elle aussi du renouveau que l’on constate dans le pays ou végète-t-elle encore dans un état de semi-marasme ?

Il y a deux semaines, la firme immobilière Reyal Urbis faisait faillite en Espagne ; elle avait accumulé un passif de plus de 4,6 milliards d’euros, soit le deuxième plus gros écroulement d’entreprise chez notre voisin ibérique après celui de Martinsa-Fadesa, en 2008. Selon les données de l’Institut national des Statistiques (INE), entre 2008 et 2017, le nombre d’agences immobilières est passé en Espagne de 106 000 à 67 000 et près de 80 % d’entre elles ont connu de sérieuses difficultés. Mais ces banqueroutes en série ont favorisé une reconfiguration générale et un assainissement en profondeur du secteur, ainsi que le signale le présidence de l’Association des Promoteurs et Constructeurs d’Espagne (APCE), Juan Antonio Gómez-Pintado. Les firmes qui subsistent, et qui se sont réunies en multinationales de taille souvent considérable, cherchent désormais à profiter de la reprise de la construction (en 2016, le nombre de permis de construire a augmenté de 29 % par rapport à 2015).

L’objectif affiché de ces compagnies est de bâtir plusieurs milliers de logements dans les années à venir, même si tout le monde est bien conscient en Espagne du fait qu’un nouveau boom de l’immobilier comme celui qu’a connu le pays entre 1998 et 2008 est désormais quasi impossible. L’immobilier continue néanmoins de peser 15 % du produit intérieur brut espagnol et attire une nouvelle fois l’intérêt des investisseurs internationaux, qui constatent la reprise économique espagnole. Selon l’Institut des Coordonnées de Gouvernance et d’Économie appliquée, les 20 plus grandes agences immobilières feront construire 80 000 logements environ d’ici à 2020. Parmi ces entreprises, l’on trouve des géants du secteur comme Metrovacesa, Neinor Homes ou Aedas Homes.

Source : https://economia.elpais.com/economia/2017/09/15/actualidad/1505476672_168295.html

La consommation de produits biologiques en Espagne augmente à hauteur de 700 millions d’euros en trois ans

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Une exploitation avicole écologique en Espagne (photographie : Selecciones avícolas)

Grande puissance agricole et alimentaire au sein de l’Union européenne, l’Espagne est aussi le principal producteur de produits biologiques au sein de cet espace mais, traditionnellement, les Espagnols consommaient assez peu de ces fruits ou légumes cultivés de manière particulière. Cette situation a profondément changé à partir de 2015, ainsi que l’explique Álvaro Barrera, président d’Ecovalia, principale association d’agriculture biologique outre-Pyrénées. Les Espagnols achètent désormais pour 1,5 milliard d’euros par an de produits écologiques, ce qui situe notre voisin ibérique parmi les dix principaux consommateurs mondiaux en la matière. Sur le continent européen, l’Espagne est septième, derrière l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l’Italie, la Suisse et la Suède.

En réalité, la situation a évolué dès 2014, avec une augmentation de 18 % de la consommation de produits biologiques en Espagne par rapport à l’année précédente – cet accroissement étant bien supérieur à tout ce qui avait été vécu jusqu’alors par notre voisin pyrénéen. L’on estime que, chaque année, 1 % de la surface agraire utile d’Espagne est reconvertie dans l’agriculture biologique mais, à ce rythme de croissance de la consommation, il est fort probable que notre voisin doive finir assez vite par importer des produits biologiques – ou il risque la pénurie en la matière. Ce taux de croissance semble en tout cas amené à se poursuivre au moins une année de plus, selon les projections du Ministère espagnol de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Alimentation et de l’Environnement, dirigé par Isabel García Tejerina.

Source : http://www.eleconomista.es/empresas-finanzas-ss/noticias/8611432/09/17/El-consumo-de-alimentos-bio-crece-700-millones-en-tres-anos.html

Les forces de l’ordre espagnoles confisquent 100 000 affiches en faveur du référendum séparatiste du 1er octobre

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Des membres de la Garde civile lors de la confiscation de palettes d’affiches pour le référendum séparatiste du 1er octobre (photographie : EFE et Crónica Global)

La Garde civile espagnole (équivalent de notre gendarmerie) a intercepté ce vendredi 13 septembre environ 100 000 affiches de propagande liées au référendum séparatiste illégal et illégitime que la Généralité de Catalogne compte organiser le 1er octobre prochain. Ce matériel a été retrouvé dans des hangars industriels d’une entreprise détenue par Marc Martí et qui est liée à l’affaire de corruption dite du « Palais de la Musique ». Également appelée « affaire Millet » – du nom de Félix Millet, ancien président de la Fondation de l’Orphéon catalan et du Palais de la Musique catalane (qui est aussi le principal prévenu) – cette affaire a supposé une vaste fraude fiscale qui a touché les rangs de l’ancienne Convergence et Union (CiU), parti de droite séparatiste dont est issu l’actuel président de la Généralité, Carles Puigdemont. Le matériel retrouvé dans ce hangar, donc, concerne pour l’essentiel des affiches électorales illégales et pèse environ une tonne et demie.

La Garde civile a emporté ce matériel dans trois fourgonnettes spécialement affrétées pour l’occasion. Par ailleurs, d’autres fouilles ont été effectuées ce même vendredi auprès d’imprimeurs d’Hospitalet de Llobregat (deuxième ville la plus peuplée de Catalogne), Badalona et San Feliu de Llobregat ainsi que dans la commune de Constantí, dans la province de Tarragone. Bien entendu, les groupuscules de « gauche radicale » indépendantiste ont profité de ces opérations policières pour organiser de petites manifestations devant les locaux perquisitionnés. N’oublions jamais que toute décision qui ne va pas dans leur sens leur déplaît…

Source : https://cronicaglobal.elespanol.com/politica/guardia-civil-propaganda-referendum_87518_102.html#.Wbw5mw6o_VM.facebook