
En 1960, le barrage de Mansilla de la Sierra, bourgade de La Rioja qui est alors d’une certaine importance, est mis en eaux et la commune poursuit alors un lent et inexorable déclin, en dépit de la réinstallation de ses habitants (ils étaient 600 au début du XXe siècle et ne sont plus que 71 aujourd’hui). L’ancien village, totalement en ruines, est inondé par le lac de retenue, qui se trouve dans le bassin du Najerilla, affluent de l’Èbre en rive droite. Mais la sécheresse qui touche l’Espagne depuis plusieurs mois déjà a réduit le niveau du barrage de Mansilla de la Sierra, qui atteint désormais 14,7 % de son niveau maximal, soit 10 hectomètres cubes (contre 68 hectomètres cubes l’année dernière, à la même époque), selon les données fournies par la Confédération hydrographique de l’Èbre. L’eau est tombée tellement bas que les habitants redécouvrent le village en ruines qu’ils ont, pour certains, quittées il y a cinquante-sept ans. S’il est habituel de voir le clocher de l’ancienne église au mois d’août, le niveau du lac baissant toujours un peu en été, cette situation est pour le coup insolite.
Autre conséquence de cette sécheresse et d’un état climatique global préoccupant : les grottes gelées des pics d’Europe, en Cantabrie, en Castille-et-León et dans les Asturies, fondent peu à peu. Les névés qu’elles abritent se réduisent d’année en année, voire disparaissent purement et simplement. Selon José Manuel Gutiérrez, professeur au département de Météorologie de l’Institut de Physique de l’université de Cantabrie, la montée des températures depuis plus d’un siècle et demi est en cause, même s’il ne sous-estime pas non plus la plus faible quantité de neige tombée ces dernières années.
Sources : http://www.abc.es/sociedad/abci-antiguo-pueblo-emergido-sequia-tras-50-anos-bajo-agua-201708292125_noticia.html et http://www.abc.es/sociedad/abci-cuevas-hielo-picos-europa-derriten-201708301303_noticia.html
Une réflexion sur “Deux conséquences un peu inattendues de la sécheresse en Espagne”