Plus de 60 % des Espagnols refusent que leur pays devienne un jour une République

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Le roi Philippe VI (à gauche) et la reine Letizia (au centre) lors de la présentation du dernier dictionnaire de l’Académie royale de la Langue espagnole (photographie : El Imparcial)

Selon une enquête d’opinion réalisée par l’institut NC Report à l’occasion du troisième anniversaire de règne de Philippe VI, le 19 juin dernier, et révélée par le journal La Razón, 61,8 % des personnes sondées refusent que leur pays devienne un jour une République, tandis que 25,4 % accepteraient que la forme du régime espagnol soit modifiée et que 12,8 % ne s’expriment pas à ce sujet. Ce sont surtout les plus jeunes (ceux dont l’âge est compris entre 18 et 29 ans) qui soutiennent l’idée de la proclamation d’une Troisième République (52,5 % des personnes interrogées dans leur tranche d’âge y sont favorables), tandis que les autres secteurs de la population y sont largement opposés.

Les Espagnols sondés par NC Report sont en revanche partagés quant au rôle que le roi devrait jouer dans l’actuel problème séparatiste catalan : 49,8 % d’entre eux estiment qu’il devrait éviter de trop s’investir en la matière tandis que 40,2 % lui demandent d’être plus présent dans le débat. Plus intéressant encore : si 59,3 % des sondés estiment que les actuelles compétences de Philippe VI, largement limitées par la constitution, sont suffisantes, 31,1 % aimeraient lui octroyer plus de pouvoir en matière politique. Les personnes sondées donnent une note moyenne de 7,4 sur 10 à l’action du roi au cours de ses trois premières années de règne. Les personnes âgées de 18 à 29 ans l’approuvent majoritairement mais sont plus sévères (5,3 sur 10), là où celles âgées de plus de 65 ans sont les plus généreuses (8,1 sur 10). En moyenne, le rôle d’ambassadeurs de Philippe VI et Letizia à l’étranger est aussi très apprécié (74,1 % d’avis positifs). Enfin, 71,7 % des personnes interrogées pensent que le couple royal est en phase avec son temps et avec les problèmes et préoccupations de la société espagnole.

Source : http://www.larazon.es/espana/mas-del-60-de-los-espanoles-rechaza-que-espana-sea-una-republica-KF15458332

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Le parti Citoyens ne veut pas entendre parler d’un groupe de travail permanent avec le PSOE et Podemos au Parlement

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Le secrétaire général du parti Citoyens, José Manuel Villegas (photographie : EFE et OK Diario)

Après son grand retour à la tête du secrétariat général du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), Pedro Sánchez s’est mis en quête d’une nouvelle alliance avec la « gauche radicale » de Podemos et les centristes libéraux du parti Citoyens afin de déloger Mariano Rajoy du palais de La Moncloa. L’opération semblait périlleuse dès l’origine étant donné les incompatibilités idéologiques et la forte inimitié entre les deux formations avec lesquelles les sociaux-démocrates voulaient négocier. Qu’à cela ne tienne : le premier secrétaire du PSOE a proposé à ces deux forces parlementaires de créer au Congrès des députés une sorte de commission ou de groupe de travail permanent afin de parvenir à un accord.

Mais l’homme fort des socialistes espagnols vient de se voir infliger une fin de non-recevoir car le bureau politique de Citoyens refuse de participer à un tel groupe de travail. C’est le secrétaire général de la formation, José Manuel Villegas, qui a été chargé de délivrer la mauvaise nouvelle. Il a rappelé qu’un espace de dialogue entre tous les partis (y compris le Parti populaire) existait, à savoir le Congrès des députés lui-même. Par ailleurs, le président du parti Citoyens, Albert Rivera, a ajouté qu’il ne soutiendrait pas une motion de censure du PSOE et d’Unidos Podemos contre le PP.

Source : http://politica.elpais.com/politica/2017/06/26/actualidad/1498468441_527363.html

« L’impasse de la « gauche radicale » espagnole »

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Le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy (à droite), en compagnie du premier secrétaire de Podemos, Pablo Iglesias, lors d’une entrevue au palais de La Moncloa, à Madrid (photographie : Reuters, Juan Medina et Público)

Voici la vidéo d’une conférence intitulée « L’impasse de la « gauche radicale » espagnole » donnée par votre serviteur dans le cadre de l’Université réelle de Montpellier le samedi 17 juin dernier : https://youtu.be/Q0AQ0xHOt-k

La province de Teruel, symbole de l’hiver démographique espagnol

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Un cimetière de la ville aragonaise de Teruel (photographie : Fabián Simón et ABC)

J’ai consacré sur ce blog de nombreux articles au problème du déclin démographique de l’Espagne, qui est l’un des principaux défis du pays à moyen et long terme. Ce déclin démographique touche notamment des zones rurales déjà peu peuplées à la base, dont la saignée s’accentue depuis plusieurs décennies en raison du faible taux de natalité en Espagne et de l’exode rural que connaît le pays. La province de Teruel, située dans le Sud de l’Aragon, en est l’un des meilleurs exemples puisque le vieillissement accéléré dans la zone fait que la région, qui regroupe 0,29 % de la population espagnole totale, concentre 0,4 % de ses décès.

L’effondrement de la natalité et le départ des jeunes vers des provinces plus favorisées et urbanisées ont fait grimper la moyenne d’âge jusqu’à 46 ans dans la province de Teruel (contre 43 ans en moyenne dans tout le pays). L’un des signes les plus visibles de ce dépeuplement est probablement la multiplication des entreprises de pompes funèbres : il y a 48 établissements de ce type rien que dans la ville de Teruel et 27 autres dans le reste de la province. La capitale de la province a compté en 2016 une moyenne de 31 décès par semaine – soit 24 % de plus que Saragosse, ville pourtant bien plus peuplée.

Source : http://www.abc.es/espana/aragon/abci-provincia-teruel-potencia-nacional-funerales-201706240115_noticia.html

Le passage de migrants illégaux en Espagne augmente drastiquement en 2017

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Des migrants subsahariens sauvés par les garde-côtes espagnols (photographie : Periodista digital)

La mer Méditerranée est l’un des points de passage privilégiés pour les trafics de toutes sortes mais aussi pour les migrants venus du Moyen-Orient, du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne. C’est ce qui explique que l’Espagne, avec sa large façade maritime à l’Est et au Sud, soit si concernée par le phénomène des réfugiés économiques ou politiques. Si les villes autonomes de Ceuta et Melilla sont souvent au cœur des grandes vagues migratoires les plus difficilement contrôlables, les communautés autonomes méditerranéennes (Andalousie, Région de Murcie, îles Baléares, îles Canaries, etc.) sont aussi largement touchées par cette problématique.

Selon les données fournies par Frontex (agence de l’Union européenne pour les frontières), en 2016, 2 806 personnes ont été secourues et/ou accueillies par l’Espagne sur ses côtes méditerranéennes (pour 142 embarcations de fortune). Or, depuis le début de l’année 2017, notre voisin ibérique a dû faire face à l’arrivée de 258 bateaux illégaux avec 5 713 migrants à leur bord, soit plus du double sur une période deux fois moins longue. Le rythme semble s’accélérer puisqu’entre le jeudi 22 et le samedi 25 juin, une trentaine d’embarcations a été arraisonnée par les garde-côtes espagnols avec 1 350 réfugiés.

Source : http://www.abc.es/espana/abci-mediterraneo-espanol-entrada-inmigrantes-mar-europa-mas-crecido-201706250222_noticia.html

Les parents espagnols auront désormais le choix du nom de famille de leur enfant

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Plusieurs membres d’une famille espagnole (photographie : Centro Mundo Lengua)

Traditionnellement, tout enfant qui venait de naître en Espagne portait en premier lieu le nom de famille de son père suivi de celui de sa mère, tandis que les femmes ne portaient pas le nom de leur mari mais conservaient leur nom de jeune fille. Or, ce jeudi 22 juin, le Congrès des députés (chambre basse des Cortes, le Parlement espagnol) vient de voter une loi qui réforme le registre civil (équivalent de l’état civil français) par 344 voix pour (dont celles du Parti populaire, du Parti socialiste ouvrier espagnol, de Podemos ou de Citoyens). Cette mesure, qui entrera en vigueur le 30 juin prochain, laissera entre autres choses 72 heures aux parents pour choisir si c’est le nom du père ou celui de la mère qui figurera en premier sur l’acte de naissance de l’enfant et qui définira donc son identité.

L’on recense déjà 23 000 enfants espagnols pour lesquels l’ordre traditionnel des noms de famille a été interverti, suite à un consensus entre les parents. Ce nombre devrait augmenter durant les prochains mois et les prochaines années étant donné qu’une telle opération sera sensiblement facilitée.

Source : https://www.elimparcial.es/noticia/178877/sociedad/el-congreso-de-los-diputados-aprueba-que-el-apellido-paterno-deje-de-tener-prevalencia.html

Le sentiment indépendantiste s’écroule au Pays basque

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Le palais d’Ajuria Enea, à Vitoria, est la résidence officielle du lehendakari, président régional du Pays basque (photographie : Wikipedia)

Alors que l’Espagne doit faire face au défi séparatiste catalan et à ses multiples débordements illégaux et agressifs, le chemin suivi par le Pays basque semble être strictement inverse. Cela fait de nombreux mois que la plupart des « baromètres » d’opinion montrent une diminution du sentiment séparatiste dans cette communauté autonome, alors même que beaucoup pensaient que le pouvoir régional de Vitoria chercherait à emboîter le pas aux présidents de la Généralité de Catalogne, Artur Mas et Carles Puigdemont. Désormais, selon l’enquête d’opinion réalisée périodiquement par l’université de Deusto, à Bilbao, seuls 17 % des Basques souhaitent que le Pays basque soit une nation indépendante et souveraine.

Au contraire, ceux qui désirent que la communauté autonome conserve son degré actuel d’auto-gouvernement représentent 29 % des personnes sondées. Par ailleurs, 38 % des Basques interrogés demandent plus d’autonomie pour leur région. Le rejet du processus séparatiste catalan est aussi patent dans ce sondage, puisque 24 % des Basques interrogés n’ont pas d’opinion à ce sujet et que 26,2 % le jugent très négativement. Il y a six mois, 49 % des Basques étaient favorables à l’organisation d’un référendum d’autodétermination dans leur communauté autonome. Ils ne sont plus que 41,6 % à l’heure actuelle.

Source : http://www.elconfidencial.com/espana/pais-vasco/2017-06-23/el-sentimiento-independentista-vasco-sigue-en-caida-solo-el-17-quiere-salir-de-espana_1403889/?utm_source=facebook&utm_medium=social&utm_campaign=ECNocheAutomatico

Le taux de natalité en Espagne tombe à son plus bas niveau depuis la création des statistiques à ce sujet

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Un ancien acte de naissance espagnol (photographie : Economía ciudadana)

La crise démographique espagnole n’en finit pas d’inquiéter les spécialistes et les responsables politiques, tant son ampleur ne cesse de grandir. En effet, selon les données fournies par l’Institut national des Statistiques (INE), en 2016, seuls 408 384 bébés sont nés outre-Pyrénées, soit 2,8 % de moins qu’en 2015 et le chiffre le plus bas depuis 2001. Plus encore, le taux de natalité (qui représente le nombre de naissances par tranche de mille habitants) est tombé l’année dernière à 8,8, soit un « record négatif » depuis le début des statistiques en la matière, en 1975. Cette chute suit la lente diminution du nombre de femmes espagnoles en âge de procréer (de 15 à 49 ans), puisqu’elles ne sont plus que 10,61 millions dans le pays.

La tendance à la baisse est manifeste depuis 2009 et l’explosion de la crise économique chez notre voisin ibérique. Le nombre d’enfants par femme atteint aujourd’hui 1,33 en Espagne, tandis que les générations en âge d’en avoir sont réduites en raison de « l’automne démographique » qu’a connu le pays à la fin des années 80 et au début des années 90. Par ailleurs, en 2016, pour la deuxième année consécutive, il y a eu plus de morts que de naissances outre-Pyrénées (259 de plus pour être précis), alors même que le taux de mortalité a baissé de 3,2 %. Le vieillissement de la population est donc un défi de taille pour notre voisin.

Source : https://cincodias.elpais.com/cincodias/2017/06/22/mercados/1498124304_362383.html

« Albert Rivera, le Macron espagnol »

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Le président du parti Citoyens, Albert Rivera (photographie : site officiel du parti Citoyens)

S’inscrivant dans le sillage de l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République français, cet article paru le 16 mai dernier dans le journal français Le Point et signé François Musseau tente une comparaison récurrente en Espagne entre le nouveau chef d’État français et le président du parti Citoyens, Albert Rivera : http://www.lepoint.fr/europe/albert-rivera-le-macron-espagnol-16-05-2017-2127803_2626.php

Selon une étude indépendante, l’Espagne est l’un des pays au monde où il fait le mieux naître

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Une maternité dans un hôpital espagnol (photographie : El Español)

Selon une étude du cabinet d’audit et de conseil britannique Deloitte et l’organisme Social Progress Imperative (SPI), l’Espagne est l’un des pays au monde où il fait le mieux naître. C’est ce qu’établit son classement intitulé « Indice de progrès social », qui s’intéresse à 128 pays du monde entier en les examinant à partir de 50 critères. Concrètement, pour l’année 2017, l’Espagne grimpe d’une place et se retrouve seizième, derrière la Belgique et devant le Japon.

Dans certaines des catégories considérées, l’Espagne atteint même la première place mondiale ou, à défaut, l’un des premiers rangs. Il en va ainsi de la santé et du bien-être (première place), de la qualité environnementale (troisième place, derrière la Suisse et la Suède), et l’accès aux connaissances de base (quatrième place). Dans tous les cas, l’Espagne est, avec la Norvège et le Japon, l’un des trois pays à avoir le plus progressé dans ce classement au cours des dernières années.

Source : http://www.europapress.es/epsocial/igualdad/noticia-espana-mejor-pais-nacer-alto-nivel-bienestar-salud-20170622133425.html