
Si le Parti populaire (PP) est dans la ligne de mire des autres formations politiques espagnoles représentées au Parlement, il n’est pas en reste et entend bien se défendre face à ses adversaires politiques. C’est pourquoi il se sert de la majorité absolue dont il dispose au Sénat (149 élus sur 266 sièges) pour demander des comptes aux autres formations. Ces dernières cherchent en effet à établir si le PP a reçu des financements illégaux pour ses dernières campagnes électorales mais c’est désormais au tour des conservateurs d’exiger que le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), Podemos et le parti Citoyens clarifient leur propre financement.
Mariano Rajoy et les siens ont tout particulièrement dans le collimateur une quinzaine de fondations et d’associations proches de Podemos mais également de possibles accointances entre Citoyens et Declan Mangley, millionnaire de nationalité irlandaise. Face à cette enquête sollicitée par le PP, le PSOE, Podemos et la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) ont décidé de quitter la commission sénatoriale chargée de vérifier les comptes de campagne des conservateurs, accusant ces derniers de vouloir détourner l’attention. Cette critique contient sans nul doute une part de vérité mais elle révèle aussi l’hypocrisie de toutes les formations d’opposition, qui ne veulent pas appliquer à elles-mêmes la transparence qu’elles exigent au parti de gouvernement.
Source : https://www.elimparcial.es/noticia/179022/nacional/vendetta-del-pp.html