
À l’occasion des quatre cents ans de la mort de Miguel de Cervantes, écrivain espagnol et universel, il est bon de se rappeler que les aventures de L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de La Manche constituent le deuxième ouvrage le plus traduit au monde après la Bible. Les traductions les plus anciennes (et les plus prestigieuses) sont bien entendu celles réalisées en Europe à partir du XVIIe siècle.
Ce sont les Anglais qui s’y sont mis en premier, avec la traduction de Thomas Shelton (1612), tandis que les Français, par l’entremise du célèbre hispaniste César Oudin, ont publié leur propre version en 1614. En Italie, la première traduction est réalisée par Franciosini en 1622. Suivent ensuite les versions allemande (Sohle, 1648) et néerlandaise (Lambert van den Boos, 1657). Cette année, dans le cadre de l’édition de l’œuvre Quijote universal, une traduction dans 150 langues environ sera réalisée par l’Université Complutense de Madrid – et pour certaines d’entre elles (comme des langues africaines), il s’agira de la première version.