
Si l’on en croit les données de la dernière enquête réalisée par le Centre d’Études d’Opinion (CEO), organisme public régional en charge des sondages, le sentiment indépendantiste perd encore du terrain en Catalogne. Il s’avère que 44,9 % des sondés voteraient « oui » à la séparation d’avec le reste de l’Espagne en cas de référendum sur la question, tandis que 45,1 % voteraient « non », ce qui représente un changement notable par rapport à la dernière enquête en la matière (47,7 % pour le « oui » et 42,4 % pour le « non »).
Le rapport de forces entre partis politiques évolue sensiblement lui aussi en Catalogne, notamment en ce qui concerne le Parlement régional (Parlament). Si de nouvelles élections avaient lieu ce dimanche, la coalition Junts pel Sí (« Ensemble pour le Oui »), qui regroupe le Parti démocratique de Catalogne (ancienne Convergence et Union) et la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), obtiendrait entre 60 et 62 députés (environ le même nombre qu’aujourd’hui), tandis que la Candidature d’Unité populaire (CUP), son partenaire de gouvernement, passerait de 10 sièges à une fourchette comprise entre 6 et 8 sièges. Sachant que cette chambre législative compte 135 membres (et que sa majorité absolue se situe donc à 68 sièges), l’actuel gouvernement pourrait perdre beaucoup en cas de nouveau scrutin.
Si de nouvelles élections générales étaient par ailleurs organisées en Espagne, la lutte serait rude pour la première place régionale entre En Comú Podem (branche catalane de Podemos) et l’ERC, qui obtiendraient chacun de 12 à 13 sièges au Congrès des députés. Le Parti démocratique de Catalogne, le Parti des Socialistes catalans et le Parti populaire seraient ensuite au coude-à-coude pour envoyer 6 à 8 représentants à Madrid. Le parti Citoyens fermerait la marche avec 5 sièges.