Si les médias espagnols et surtout français se sont moins concentrés sur le Pays basque ces dernières années, en raison du défi séparatiste catalan, certains avaient fait le pari que les élections régionales du 25 septembre 2016 donneraient l’occasion aux indépendantistes de cette communauté autonome de se faire entendre.
Rien n’est moins sûr pour le moment. J’avais déjà expliqué dans un précédent article que le sentiment séparatiste atteignait un minimum historique cette année au Pays basque. Un autre sondage récemment réalisé montre que même les électeurs du Parti nationaliste basque (PNV), emmené par l’actuel lehendakari (président régional) Íñigo Urkullu, ou ceux de Bildu (gauche « souverainiste »), ne font pas de l’indépendance basque le thème central de leur vote. Le séparatisme n’est pas « vendeur » dans l’actuelle campagne électorale, à tel point que le lehendakari a totalement relégué cette thématique au second plan. L’électorat du PNV ne veut pas s’embarquer dans une aventure de ce type et le parti aura sans nul doute besoin du soutien du PSOE et du PP pour gouverner confortablement face à Bildu et Podemos.
D’après le Centre des Recherches sociologiques (CIS), même les électeurs de Bildu se montrent nettement plus préoccupés par la création d’emplois et par la reprise de la croissance que par l’indépendance du Pays basque. Ainsi, seuls 38 % d’entre eux sont partisans d’une séparation de leur communauté autonome avec le reste du pays – un chiffre historiquement bas.
Une réflexion sur “L’indépendantisme basque atteint un minimum historique”